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Anticoagulants, aliments et compléments

 

Lorsqu’un de vos clients a été victime d’un infarctus, d’un Accident Vasculaire Cérébral (AVC), ou s’il est sujet à la fibrillation auriculaire (trouble du rythme cardiaque) ou aux thromboses veineuses couramment appelées phlébites qui peuvent provoquer des embolies pulmonaires, il lui est généralement prescrit par son médecin traitant ou son cardiologue des médicaments anti-thrombotiques pour rendre son sang plus fluide.

Parmi eux on distingue deux grandes classes :

Les antiplaquettaires : comme le Kardegic, qui est en fait un faible dosage d’aspirine et qui s’oppose à l’agrégation des plaquettes.

Les anti-vitamines K (AVK) : comme le Previscan (fluindione), le Coumadine (warfarine), le Sintrom (acénocoumarol) qui doivent faire l’objet d’un suivi attentif car ils exposent à des risques de complications.

Comment fonctionnent les AVK ?

Les AVK interviennent au niveau des cellules du foie dans le mécanisme de réduction de la vitamine K, qui est une vitamine de la coagulation. Ils ont un effet anticoagulant indirect en empêchant la synthèse des formes actives de plusieurs facteurs de la coagulation (facteurs II, VII, IX, X) et de deux inhibiteurs (protéines C et S).

Un traitement AVK nécessite un suivi sanguin régulier. En laboratoire d’analyses médicales, on utilise un test biologique appelé INR (International Normalized Ratio) qui permet une meilleure surveillance du traitement que l’ancien qui était le dosage du taux de prothrombine (TP).

Mémento INR

En dehors de tout traitement par AVK, l’INR d’un sujet normal est de 1.

Zone thérapeutique de vos clients sous AVK : entre 2 et 3.

INR < 2 : anticoagulation insuffisante = sang plus “visqueux” = risque de formation de caillots.

INR > 3 : excès d’anticoagulation = trop grande fluidité sanguine = risque de saignement.

Quand un tel traitement AVK est prescrit, le médecin conseille de limiter considérablement les aliments qui contiennent de fortes teneurs en vitamine K. Cette dernière est une vitamine liposoluble qui se stocke dans l’organisme.

Elle existe sous deux formes :

● la K1 (phytoménadione) qui provient principalement des légumes verts,

● la K2 (ménaquinone), produite par des bactéries dans le côlon ou qui apparaît dans certains aliments à la suite d’un processus de fermentation (fromage, miso).

La K1 intervient plus directement dans le processus de la coagulation, alors que la K2 agit plutôt sur la calcifi cation des tissus mous.

Quels aliments éviter ?

Ceux riches en vitamine K1 qui diminuent l’action des médicaments sont :

choux : vert, rouge, frisé, de Bruxelles, choucroute, chou-fleur, chou chinois, brocolis

● avocat, blette, épinard, fenouil, laitue, scarole, frisée, endive

et dans une moindre mesure : asperge, cresson, mangue, papaye, foie, carotte, tomate.

Il n’est absolument pas nécessaire de supprimer totalement ces aliments, au contraire : ils apportent parfois des substances protectrices contre d’autres pathologies. Ils peuvent donc être consommés régulièrement mais toujours en quantités raisonnables. En fait, le contenu en vitamine K de l’alimentation doit rester relativement stable d’un jour sur l’autre afin de ne pas compromettre le traitement.

Il faut avant tout éviter la modification soudaine des habitudes alimentaires concernant ces légumes. Et souvenez-vous que la cuisson, courte ou prolongée, ne détruit pas la vitamine K.

Il faut aussi éviter de parsemer systématiquement tous les plats d’herbes déshydratées ou fraîches de type : thym, basilic, sauge, persil, origan, marjolaine, menthe.

La caféine

La caféine, du thé et du café, peut également s’ajouter aux effets anticoagulants des médicaments. Il est donc recommandé de consommer trois tasses maximum de thé ou de café par jour.

L’alcool

Lors d’un tel traitement, il faut limiter, voire supprimer, la consommation d’alcool à un verre de vin rouge pour les femmes et deux verres pour les hommes.

L’activité physique

Vos clients doivent éviter les sports ou activités où ils risqueraient de se blesser ou de saigner : sports de combat, football, ski, parachutisme, plongée, planche à voile, équitation, gros travaux de jardinage ou de bricolage.

Les suppléments nutritionnels

Ceux qui interagissent avec les AVK et les antiplaquettaires et qui peuvent augmenter l’INR (donc le risque de saignement) sont :

● le ginkgo biloba, le curcuma, les concentrés d’oméga-3, l’ail, le coenzyme Q10, le dong quai (angelica sinensis), la matricaire (tanacetum parthenium), la vitamine E (> 400 UI par jour)

Les suppléments nutritionnels qui diminuent l’INR sont :

● le ginseng, le millepertuis

● Et dans une moindre mesure il faudra être vigilant sur : ananas, angélique, anis, arnica, boldo, buchu, camomille, carnitine, chrondroïtine, fenugrec, frêne, gaillet, gingembre, glucosamine, guggul, harpagophytum, huile de krill, luzerne, marron d’inde, mélilot, ortie, palmier nain, passifl ore, peuplier, raifort, réglisse, reishi, saule blanc, trèfl e rouge et vigne rouge.

 

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