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Dossier Soja – Le soja et ses controverses

La polémique autour du soja

Le soja, comme beaucoup d’aliments, contient des phyto-oestrogènes. Une fois ingérées, elles agissent à la manière des hormones naturelles ou synthétiques, mais avec une efficacité 1000 à 2000 fois moindre, d’où un effet atténuateur in vivo. Ils appartiennent à la famille des isoflavones dont  les plus répandus dans le soja sont la génistéine et la daidzéine qui seront rendues en partie actives par l’action de la flore intestinale. Les isoflavones vont se fixer sur les récepteurs des oestrogènes et vont soit combler les déficits (cas de la ménopause) soit  compenser les excès hormonaux (cas de la périménopause).

Dans son rapport de mars 2006, l’Afssa* conclue que le soja est potentiellement dangereux pour l’homme en raison de son contenu en isoflavones et recommande de ne pas dépasser 1mg d’isoflavones par jour et par kg de poids. Par ailleurs, elle donne un certain nombre de recommandations basées sur des résultats d’expérimentation animale, mais qui ne prennent pas en compte les études attestant de l’innocuité chez l’homme.

• Pour les nourrissons :

pas de soja avant 5/6 mois, le lait maternel étant le seul aliment adapté au bébé. L’Afssa déconseille les aliments à base de soja avant 3 ans. Des voix s’élèvent dans le milieu médical pour dire que parmi les adultes trentenaires des Etats-Unis et du Canada ayant consommé du soja depuis l’enfance, on n’a pas constaté, semble-t-il, d’effet négatif tant du point de vue de leur fertilité que de leur croissance. A noter que la consommation de soja dans l’enfance protègerait des maladies hormono-dépendantes et des cancers du sein à l’âge adulte.

Néanmoins, il est bon de rappeler que seules les préparations pour nourrissons à base de protéines de soja (PPS) sont adaptées à l’enfant de moins de 3 ans. Il semble paradoxal par ailleurs de dénoncer les dangers des PPS alors que les produits laitiers contiennent des phyto-oestrogènes plus actifs (équol) qui apparaissent lors de la rumination et proviennent du fourrage (luzerne, trèfle, soja, etc.). Au demeurant, l’équol ne présente pas de danger. Reste que les nourrissons nourris avec des préparations à base de lait de vache, même s’ils consomment moins d’isoflavones que les nourrissons PPS, présentent des taux d’équol circulants plus élevé car l’équol (aglycone) est davantage assimilé.

• Pour la femme enceinte :

aucune étude n’a mis en évidence les effets négatifs d’une consommation de soja.
Par définition, les femmes enceintes ne sont pas ménopausées et consomment rarement des compléments alimentaires à base de phyto-oestrogènes…

• Pour les femmes ayant eu un cancer du sein :

même recommandation par l’Afssa de dosage à ne pas dépasser. Mais sur ce sujet, les expérimentations animales divergent : certaines ont montré un risque de croissance tumorale, d’autres non. Des études récentes confirment que le soja ne présente aucun danger même chez les femmes ayant eu des antécédents cancéreux.

• En cas d’hypothyroïdie :

selon les études, l’apport de soja ralentirait la synthèse de l’hormone thyroïdienne si les apports en iode sont insuffisants. Mais d’autres études ont montré que si l’apport en iode est correct, l’impact du soja est nul sur le fonctionnement de la thyroïde.

Faut-il ou non consommer du soja ?

Les dernières études tendent à prouver que les dangers potentiels du soja ont été largement surestimés. Par voie alimentaire, il est impossible d’atteindre des consommations présentant un risque. La marge de sécurité est donc immense.
Il serait donc dommage de se priver d’un aliment au profil nutritionnel et au bénéfice santé aussi intéressant.

Le soja permet de complémenter les céréales ou de varier les apports protéiques. Il constitue une alternative aux protéines animales. La fermentation, même si elle ne concerne que quelques produits spécifiques, favorise une grande digestibilité des protéines et des autres nutriments. D’autre part, sans gluten et sans lactose, il est d’un précieux secours pour les allergiques. Sa composition en acides gras fait diminuer le taux de cholestérol sanguin et la pression artérielle.

Grâce à la présence de polyphénols, aux propriétés anti-oxydantes le soja assure une protection contre les maladies cardio-vasculaires. Les polyphénols du soja possèdent une autre propriété méconnue : c’est l’induction de l’apoptose qui traduit la capacité à provoquer le « suicide » sélectif des cellules cancéreuses, tout en protégeant les cellules saines.
Il assure un confort à la femme ménopausée par l’apport en phyto-oestrogènes. Néanmoins, l’effet n’est tangible que pour les femmes dont la flore intestinale permet de rendre actives les isoflavones.

Le soja, à condition qu’il soit bio, sans contamination par les OGM et consommé dans le cadre d’une alimentation diversifiée, constitue un excellent aliment

* Afssa :Agence française de sécurité sanitaire des aliments

Ce dossier a été élaboré avec la contribution de Mr Hervé BERBILLE, ingénieur, auquel vont nos remerciements. Mr Berbille est le créateur du premier lait infantile bio à base de lait de vache et du premier complément alimentaire bio pour le traitement de la ménopause.

L’huile de soja ne contient pratiquement pas d’isoflavones. Crèmes dessert, yaourts et crème cuisine en contiennent relativement peu. Tofu, boissons au soja et steaks végétaux perdent également beaucoup d’isoflavones lors des procédés de transformation

Autres informations

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