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La chrono-nutrition

Fondée sur les principes de la chronobiologie, c’est à dire de l’horloge biologique du corps, la chrono-nutrition est la prise de certains aliments en fonction des heures et des hormones sécrétées. Il ne s’agit pas forcément d’un régime amincissant mais plutôt d’un mode alimentaire en fonction des sécrétions enzymatiques et hormonales.

Elaborée par le Dr Alain Delabos en 1986, elle apprend à faire sa propre évaluation morphologique et permet de comprendre pourquoi les kilos super us sont localisés sur telle ou telle partie du corps et de corriger d’éventuelles erreurs alimentaires.

Ce type d’alimentation pourrait également permettre de mieux gérer les troubles métaboliques, notamment l’hypercholestérolémie.

Cette méthode admet la consommation de tous les aliments habituellement interdits par les régimes classiques, à condition de les consommer au bon moment et dans des quantités raisonnables, de façon à ce qu’ils ne soient pas stockés.

 

La grille alimentaire type

Selon le gabarit et le niveau d’activité journalière, seuls les grammages changent :

Petit déjeuner : gras

Fromages variés (50-130g)

Pain frais ou grillé (maxi 100g)

Beurre doux ou salé (10-12g) ou 2 cc d’huile d’olive

Et si besoin des oeufs et de la charcuterie en plus.

Une boisson chaude sans lait, sans produits sucrants ni édulcorants.

Déjeuner : dense

Viande rouge (150-290g) ou viande blanche ou volaille ou charcuterie ou abats (190 à 290g) ou oeufs (1 à 2).

Féculents cuits chauds ou froids (1 à 10 cuillères à soupe)

Goûter : sucré

Gras végétaux : oléagineux ou olives (2 CS bien remplies) ou chocolat noir (30g) ou ½ avocat ou une barre spécifique chronobarre

Fruits et dérivés sucrés : 1 fruit frais ou 2 CS de fruits secs ou 25cl de jus de fruits ou une barre spécifique fruitée

Dîner : léger ou rien

Protéines légères à digérer à volonté: poisson maigre ou gras (100- 490 g), fruits de mer ou viande blanche ou volaille (110-150g).

Légumes (crus ou cuits) mais jamais de soupe qui risque d’augmenter la rétention d’eau.

Ainsi, il n’est pas recommandé de consommer du sucre le soir car la réponse insulinique du corps est moins e cace et le corps favorisera son stockage.

De l’eau ou des boissons chaudes à volonté tout au long de la journée et il est autorisé de faire un à deux repas « jokers » dans la semaine où tout est permis.

 

Des aliments sont ils interdits ?

Les laitages, à part le fromage, sont interdits sous toutes leurs formes. Donc ni lait, ni yaourt, ni fromage blanc, ni petit-suisse. Les bananes sont également proscrites.

 

Qu’en pense l’Anses et notre bio-nutritionniste ?

L’anses (agence nationale de la sécurité sanitaire de l’alimentation et de l’environnement) a rendu un rapport sur les régimes en mai 2011 et considère que ce type d’alimentation est :

● Hyperlipidique. Comme nous le voyons souvent, la quantité de graisses apportées n’est pas forcément un problème s’il s’agit d’acides gras insaturés de type oméga-9 et oméga-3. Toutefois, en effet dans ce cas précis il s’agit majoritairement de graisses saturées.

● Trop riche en fer, calcium et vitamine C. Le risque de dépassement des apports en fer peut être dommageable pour les hommes et les femmes qui n’ont plus de menstruations, mais se révèle plutôt positif pour certaines femmes actives, celui de calcium est souvent sujet à polémique et un apport en vitamine C ne sera jamais « trop élevé » puisque cette vitamine étant hydrosoluble, elle ne se stocke pas.

Nous aurions, à leur place, plutôt souligné :

● La grosse proportion de protéines laitières issues du fromage, pas toujours supportées par tous.

● Le caractère acidi ant de ce régime qui n’inclut pas su samment de légumes et de fruits pour contrebalancer l’acidose provoquée par le fromage, les viandes, les charcuteries, le pain…

● La non prise en compte de l’IG pour les féculents alors que l’on sait désormais que cette notion est primordiale pour le poids et la santé globale.

● Le faible apport en  bres et en antioxydants.

● Le coût d’un tel régime puisqu’il est bien établi que les protéines animales (viandes, fromages, poissons, volailles) et certains produits végétaux comme les oléagineux et le chocolat coûtent chers.

● La vente de produits additionnels sur internet (petites boîtes pour bien calibrer les apports, barres ou sachets…)

● Et surtout, en référence à notre dossier du mois : « anti-Vegan » par excellence !

 

Angélique Houlbert

Nutritionniste

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