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Le régime paléolithique…

A notre époque, il est parfaitement impensable de revenir au mode de vie de nos ancêtres chasseurs-cueilleurs en arpentant les forêts à la recherche de gibier et en fouinant dans les buissons pour repérer des baies sauvages dans l’unique objectif de se nourrir. Ces pratiques demeurent désormais dans le domaine du plaisir. On cueille les champignons, les mûres sauvages et on réalise encore des battues pour le gibier qui prolifère mais les clients qui viennent dans vos magasins veulent tout, et tout de suite, sans effort. Alors quand certains trouvent le temps trop long à la caisse, essayez de leur glisser deux mots sur Cro-Magnon et ses habitudes alimentaires pour qu’ils revoient un peu leurs comportements et le contenu de leurs paniers…

Le régime paléolithique n’est pas « un des derniers régimes à la mode ». Il s’agit ni plus ni moins de l’alimentation de nos aïeuls, ces hommes et ces femmes endurants qui nous ont transmis leurs gènes de génération en génération.

Quels sont les aliments de ce régime ?

Pour résumer, le régime paléolithique est un mode d’alimentation riche en protéines, en fibres, pauvre en sucres et en certaines graisses, qui prend en compte quantitativement et qualitativement les glucides ingérés et qui interdit certains aliments non adaptés à notre physiologie. Certains groupes d’aliments se trouvent ainsi complètement mis de côté comme le groupe des produits laitiers et celui des céréales et des légumineuses. Vous trouverez dans le tableau, un petit mémento des aliments que vous pouvez conseiller et ceux qui seront à éviter si un client vous demande de l’aider dans ses choix.

L’alimentation des origines pourrait-elle nous sauver des maladies de civilisation ?

Les aliments de ce régime sont très denses nutritionnellement puisque riches en vitamines, minéraux, et substances protectrices capables de neutraliser l’excès de radicaux libres (vitamines C et E, caroténoïdes, zinc, sélénium, composés phénoliques). Ils ne provoquent quasiment jamais de brusque élévation de la glycémie et de sécrétion d’insuline car leurs index glycémiques sont bas ou modérés.

Cette alimentation apportait à l’époque trois fois plus de fibres, deux fois plus de potassium mais sept fois moins de sel ! Côté acides gras essentiels, jusqu’au néolithique, la consommation d’oméga-6 et d’oméga-3 était équivalente alors qu’aujourd’hui la consommation d’oméga- 6 peut parfois être 10 à 15 fois supérieure à celle d’oméga-3 ! La quantité et la qualité des graisses étaient donc très différentes et les acides gras saturés ne représentaient qu’une très faible part.

Constituée de fruits, légumes, tubercules, racines et gorgée de potassium, cette alimentation était très alcalinisante malgré la présence importante de viandes et de poissons. En effet, on estime qu’à cette époque l’alimentation était constituée à 65% de végétaux qui ont par essence un fort pouvoir alcalinisant. L’acidose chronique qui atteint désormais toute la population est sans nul doute le résultat de la consommation toujours plus importante de céréales, de viandes, de laitages et de sel et de la diminution toujours croissante des fruits et des légumes. Toutes ces modifications alimentaires entre le paléolithique et nos jours ne sont donc pas sans conséquences sur nos précieux équilibres métaboliques. Les maladies dites de civilisation portent bien leurs noms et certains aliments sont en effet directement responsables de l’obésité, de l’hypertension, de l’ostéoporose, des maladies cardiovasculaires ou encore du diabète de type 2.

Le point de vue de la Diététicienne :
Le régime paléolithique n’est pas à la base un régime amincissant, mais de par les choix alimentaires, il peut rapidement faire perdre quelques kilos à ceux qui ont des habitudes alimentaires diamétralement opposées. Ces mêmes choix peuvent aussi faire retrouver forme et vitalité et surtout prévenir les maladies de civilisation. Toutefois, l’absence totale de légumes secs et de céréales complètes est à mon sens un peu trop extrémiste et comme dans tout régime, il faut en prendre et en laisser. Diminuer certaines catégories alimentaires peut être bénéfiques à vos clients mais rappelons que tout est une question d’équilibre et que l’éviction totale de catégories d’aliments n’est pas forcément compatible avec nos sociétés actuelles.

À méditer…
Notre patrimoine génétique n’a guère évolué depuis des milliers d’années, mais à l’inverse nous avons profondément changé notre manière de nous alimenter et certains industriels, de la filière traditionnelle mais également de la filière biologique, n’ont cesse de nous proposer toujours et encore des aliments qui ne correspondent pas nécessairement aux besoins de l’organisme. Ayez toujours en tête, qu’un produit, même biologique n’est pas forcément en parfaite adéquation avec notre génome. Une fois de temps en temps pour le plaisir, c’est primordial mais il ne faut pas que cela devienne quotidien. Vous êtes aussi présents dans vos magasins pour véhiculer ce message mais aussi en amont pour choisir les produits que vous allez proposer, ne l’oubliez pas…

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