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Les différentes approches de la phytothérapie

Depuis 2000 ans, les humains ont surtout développé les compétences du cerveau gauche (intelligence analytique et spéculative, plus focalisée sur l’anatomie plutôt que sur la physiologie), au détriment du cerveau droit (capable de saisir de manière synthétique, holistique, globale instantanée ce que la réalité environnementale leur donnait à penser).

 

La recherche moderne sur les plantes

La mise au point de nombreux médicaments s’effectue maintenant dans les universités, dans des organismes de recherche scientifique, de recherche médicale et dans l’industrie. L’exploration du monde végétal est pourtant encore capitale à l’heure actuelle. Elle est réalisée par :

● l’étude chimiotaxonomique qui consiste à rechercher des catégories de molécules dans les plantes en fonction de leur appartenance botanique (recherche d’alcaloïdes dans certaines familles de plantes comme les Rutacéae, les Rubiaceae…)

● l’étude ethnopharmacologique qui consiste à recueillir des renseignements sur l’utilisation des plantes auprès des populations vivant encore près de la nature,

● l’étude pharmacologique qui caractérise le comportement des plantes dans leur environnement naturel.

 

Que trouve-t-on dans les plantes ?

Tous les êtres vivants (les plantes y compris) ont un métabolisme primaire, qui fournit les molécules de base : acides nucléiques, lipides, protides, carbohydrates…

Chez les plantes, il existe un métabolisme secondaire (c’est une spécificité du monde végétal).

Les substances produites par ce métabolisme secondaire ne paraissent pas essentielles à la vie de la plante. Ces produits à structure chimique souvent complexe sont très différents selon les espèces et c’est seulement à partir de la seconde moitié du XX e siècle, qu’il y a eu une explosion des recherches dans ce domaine, grâce à l’évolution du matériel d’analyse devenu très sophistiqué :

● différents types de chromatographies,

● la résonnance magnétique,

● la spectrographie de masse,

● la spectrophotométrie

Il existe sans doute plus de 200 000 métabolites secondaires classés selon leurs appartenances chimiques (lipides, cire, composés acétyléniques, mycotoxines, acides aminés non

protéinogènes, composés phénoliques, terpènes, alcaloïdes, amines et polyamines, glycosides cyanogéniques, glucosinolates, etc…).

Mais pourquoi les plantes fabriquent-elles des métabolites secondaires ?

Les métabolites secondaires sont impliquées dans le processus de survie de l’espèce végétale :

● dans une stratégie de protection contre les prédateurs, par exemple des odeurs qui repoussent les herbivores, par une toxicité que les animaux reconnaissent et les dissuade…

● dans une forte attirance des insectes pollinisateurs: certaines plantes (orchidées par exemple) synthétisent des phéromones sexuelles, substances émises pour attirer les insectes mâles et permettre plus facilement la fécondation des fleurs par le transport des pollens…

● dans une action d’inhibition de la croissance d’autres plantes… Cette science, appelée allélopathie, permet de comprendre par exemple le cas du noyer qui produit de la juglone, une substance qui inhibe la croissance des autres plantes dans un rayon de plusieurs mètres autour du tronc…

 

La phytothérapie actuelle se divise en deux grands courants :

La phytothérapie de la plante totale qui prétend utiliser le «totum» de la plante, c’est-à-dire la synergie de la totalité des éléments de la plante. Dans une plante, le tout est supérieur à la somme des parties. Cette formule, bien connue, confirme l’effet de synergie important recherché dans l’utilisation des plantes. À propos de l’Harpagophytum (ou griffe du diable, selon son nom populaire) par exemple, les harpagosides, seules molécules considérées comme les principes actifs de cette plante auraient (selon les recherches de Jacques Fleurentin, pharmacien qui a dirigé pendant de nombreuses années le laboratoire du Prof. Jean-Marie Pelt à l’Université de Metz), un effet anti-inflammatoire dix fois inférieur à celui de l’extrait total de la plante !…

La phytothérapie d’extraits

Aujourd’hui, les formes galéniques sont très diversifiées :

● la forme la plus fidèle au totum est théoriquement la poudre de plante sèche, mais on ignore la biodisponibilité des principes actifs qui ne sont pas mis en solution dans un solvant. La tisane peut être généralement fidèle au totum si les principes actifs sont essentiellement des molécules solubles dans l’eau.

● les teintures-mères conduisent également à une extraction partielle des principes actifs s’ils sont solubles dans l’alcool,

● les formes galéniques modernes relèvent d’une extraction hydroalcoolique procurant un large évantail des principes actifs :

● les extraits secs

● les SIPF (Suspension Intégrale de Plante Sèche)

● les EPS (Extrait fluide de Plante fraîche Standardisée).

Cette méthode a l’avantage de permettre d’extraire à la fois les molécules hydrosolubles et liposolubles.

Dans le cas de l’échinacée par exemple, l’EPS va offrir l’avantage de restituer les deux types de principes actifs : les polysaccharides hydrosolubles et les alkylamides liposolubles.

Finalement, le totum conserve encore tout le mystère relié à l’interaction entre ses composants. Les plantes demeurent nos alliées pour notre santé et pour accompagner notre vie quotidienne.

 

La cueillette des plantes à action médicinale.

Pour être en phase avec les saisons, la récolte des plantes doit être effectuée au moment opportun. Il est donc nécessaire de dresser un calendrier des cueillettes de plantes sauvages et des récoltes des plantes cultivées.

En agriculture biologique et surtout biodynamique, les producteurs sont sensibles à un aspect de la qualité : le bon moment des cueillettes afin d’offrir des plantes ayant leur potentiel maximum de propriétés. Vos fournisseurs sont-ils attentifs à cette problématique ?

En automne :

C’est le temps de récolter fruits tardifs, graines ou végétaux qui possèdent un système souterrain développé (racines, tubercules, bulbes). Lorsque les feuilles sont devenues jaunes, on peut procéder alors à la récolte de : Aubépine (fruits secs), bourrache, céleri (semences), églantier (fruits secs), fougère mâle, fraisier, raifort, saponaire, sureau (baies),…

En hiver :

Les feuilles tombent, la sève circule au grand ralenti pour seulement entretenir la vie végétale. Les organes souterrains sont transformés en réservoirs alimentaires pour la prochaine saison. C’est la période de récoltes de certains rhizomes, comme ceux de : Aunée, bardane, bourdaine, consoude, fraisier sauvage, gentiane, guimauve, pissenlit, rhubarbe, valériane,…

Au printemps :

C’est l’époque de la récolte des bourgeons, de la sève, des fleurs, des plantes à développement hâtif : cyprès (noix), genêt (fleurs), pêcher (fleurs), peuplier (bourgeons), pin sylvestre

(bourgeons), pissenlit (feuilles), primevère (fleurs et feuilles), ronces (boutons), tussilage (fleurs), violette (fleurs et feuilles),…

En été :

C’est la période des merveilleuses floraisons éclatantes de la nature. La Saint Jean, jour le plus long de l’année, est la période de choix pour la cueillette de très nombreuses plantes en fleurs…

● Début de l’été : acacia, bourrache, millepertuis, ortie blanche, petite pervenche, ronce, tilleul,…

● Plein été : busserole (feuilles), guimauve (feuilles), chèvrefeuille (fleurs), lierre terrestre (feuilles), pissenlit (fleurs), sureau (fleurs),…

● Fin d’été : absinthe (feuilles), bourrache (feuilles), cassis noir (feuilles), génepi (plantes), mélisse (feuilles), menthe (feuilles), sarriette (feuilles), sauges (fleurs et feuilles), thym (feuilles), tussilage (feuilles),…

Note importante : les périodes de cueillette indiquées ici sont sujettes à grandes variations : précocité ou retard de la météorologie ou de la situation géographique.

Goethe a écrit que «chaque être vivant (et pour lui, les plantes en font partie), n’est pas une unité mais une multiplicité, porteuse de vie.» Le mystère de la vie végétative est insondable : à la fois divisible et indivisible. Pour bénéficier des vertus des plantes, découvrons-en les secrets, une vie entière est parfois nécessaire…

Nutrithérapie

Choisir nos aliments pour prévenir et guérir des maux

Jean-Claude RODET

Selon l’enseignement d’Hippocrate, les propriétés thérapeutiques des aliments offrent le lien entre la médecine et la cuisine. Il ne faut pas confondre nutrition, diététique et nutrithérapie. Cette dernière propose une information sur la qualité biologique des aliments, la relation entre l’agriculture et la santé et surtout les propriétés thérapeutiques des aliments.

● En choisissant nos aliments, il est possible d’atténuer ou parfois même de faire disparaître les allergies, améliorer sa mémoire, ne plus souffrir d’infections urinaires, retrouver une santé cardiaque normale.

● La composition de l’assiette est un facteur essentiel de notre équilibre physique, psychique et émotionnel.

 

Infos : 347 pages, 15 x 23 cm – Parution : juin 2013 – Editeur : MÉDICIS – ISBN : 978-2-85327-461-6

Autres informations

La référence pour les professionnels de la distribution bio spécialisée et alternative

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