Définition
L’AFSSAPS a retenu la définition suivante, très proche de celle de la norme ISO 9235 révisée, adoptée par la Commission de la Pharmacopée Européenne : « Produit odorant, généralement de composition complexe, obtenu à partir d’une matière première végétale botaniquement définie, soit par entraînement à la vapeur d’eau, soit par distillation sèche, soit par un procédé mécanique approprié sans chauffage. L’huile essentielle est le plus souvent séparée de la phase aqueuse par un procédé physique n’entraînant pas de changement significatif de sa composition ».
Différentes huiles essentielles
Les huiles essentielles peuvent subir un traitement ultérieur. Elles peuvent être commercialement dénommées comme étant :
● une huile essentielle déterpénée qui est une huile essentielle privée partiellement ou totalement des hydrocarbures monoterpéniques.
● une huile essentielle déterpénée et désesquiterpénée qui est une huile essentielle privée des hydrocarbures mono et sesquiterpéniques.
● une huile essentielle rectifiée qui est une huile essentielle qui a subi une distillation fractionnée dans le but de supprimer certains constituants ou d’en modifier la teneur.
● une huile essentielle privée de « x » qui est une huile essentielle qui a subi une séparation partielle ou complète d’un ou plusieurs constituants. Les référentiels biologiques dans leur ensemble, n’admettent que les huiles essentielles n’ayant subi aucune transformation chimique, ce qui limite les traitements ultérieurs, compte tenu des restrictions sur les procédés autorisés, à la rectification.
La distillation par entrainement à la vapeur d’eau
Ce procédé relativement récent permet de minimiser les altérations hydrolytiques liées au procédé traditionnel de distillation. En effet, sous l’action de l’oxygène, de la vapeur d’eau et de la température,
Critères de qualité d’une huile essentielle
Pour obtenir une huile essentielle de bonne qualité, plusieurs conditions doivent être respectées tout au long de la chaîne d’approvisionnement :
1- Tout d’abord au niveau de la plante, celle-ci doit être botaniquement définie, ce qui n’est pas toujours le cas lorsqu’il s’agit de récolte de plantes sauvages ou endémiques.
2- Les conditions de culture, de récolte et de stockage doivent minimiser les dégradations (type fermentations…), limiter les impuretés et substances interdites par les référentiels biologiques et préserver la qualité aromatique de la plante, c’està- dire garantir une bonne maitrise des conditions de stockage (température et hygrométrie).
3- Ensuite, au niveau du procédé d’obtention, il convient d’exclure l’utilisation de détartrants chimiques et autres substances visant à améliorer le rendement d’extraction. Il est recommandé d’utiliser des basses pressions, et de respecter le temps complet de distillation, c’est-à-dire, attendre l’arrivée des fractions lourdes au lieu de s’arrêter au stade du meilleur rendement.
C’est seulement lorsque tous ces critères de qualité sont respectés que l’on peut envisager une huile essentielle de qualité aromathérapeutique dans laquelle l’expression des effets thérapeutiques et toxiques des principaux constituants sera modulée par la variété et la richesse des constituants minoritaires. In fine, l’huile essentielle doit être :
● 100% naturelle, c’est-à-dire non dénaturée,
● 100% pure, c’est-à-dire non coupée par d’autres huiles essentielles proches ou d’autres substances (alcool, huiles végétales…)
● 100% intégrale, c’est-à-dire, non amputée, non décolorée, non déterpénée, non rectifiée, non suroxydée…
Laurence MULON Consultante
Stratégie de Développement
Le végétal au coeur de l’innovation
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