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Yacine Kaid – Le réseau bio continue son développement

Pourriez-vous nous faire un constat sur l’évolution de la distribution des produits bio depuis 2005 et comment s’annonce 2006 ?

Aux vues des chiffres, 2005 aura été plutôt une bonne année pour le secteur de la distribution biologique avec plus de 125 ouvertures dont 32 pour notre réseau.  2006 semble suivre cette continuité. Nous tablons sur  25 ouvertures et 17 projets d’agrandissements chez Biocoop. De plus, les deux tendances observées l’an passé se confirment avec l’augmentation des surfaces de vente avec de plus en plus de «superettes-supermarchés Bio» (150 à  300 m²) et la spécialisation vers le «diététique» des plus petites structures.

Comment voyez vous l’évolution de la distribution bio dans  les 3 années à venir ?

L’évolution devrait se poursuivre dans les mêmes proportions mais avec des années plus ou moins marquées. En effet, on constate que les projets de création sont de plus en plus nombreux chaque année mais que la réalisation demande plus de temps. Il faut environ deux années de préparation avant l’ouverture d’un magasin bio. Il y aura donc dans les années à venir des pics d’ouvertures selon l’apparition des projets. En revanche, l’accentuation de la spécialisation (diététique, épicerie fine bio…) des magasins de 70 à 80 m² sera certainement plus forte.
Enfin, côté organisation des magasins, on peut supposer que de plus en plus d’indépendants seront tenter de se regrouper pour pérenniser leur activité.

Comment ressentez-vous l’attitude des consommateurs vis-à-vis du bio ?

Les chiffres des sondages montrent effectivement une forte évolution de la demande des consommateurs vers les produits biologiques. Près d’un consommateur sur deux aurait consommé au moins un produit bio dans les 4 dernières semaines. Ces chiffres sont à relativiser car les réponses sont déclaratives et ne collent pas souvent  à la réalité. 0n estime que le marché du bio représente 1,6 milliard d’euros. Il n’y a pas la « queue » à l’entrée de nos magasins… Il y a malheureusement un décalage important entre le déclaratif et l’acte d’achat. Il est donc urgent que la filière se munisse d’un outils fiable pour analyser au plus juste le marché et  la consommation des produits biologiques en France.

Comment voyez vous l’évolution des gammes produits en magasins bio ?

L’évolution des gammes en magasins bio dépendra beaucoup de l’offre des fabricants. On ne s’attend pas à un grand bouleversement. Toutefois, le phénomène que l’on observe depuis deux ans, même au sein du réseau biocoop, c’est que les magasins qui sont situés dans les moyennes ou les grandes agglomérations et qui ont su s’adapter au marché se diversifient de plus en plus. Ils proposent dorénavant des gammes non alimentaires très larges (textiles, peintures naturelles, chaussures…) directement sur le point vente, alors qu’auparavant ces produits n’étaient proposés que sur catalogue et sur commande. Un projet est actuellement en cours de réalisation sur la ville du Mans sur une surface de 800 m², où la part du non alimentaire sera conséquente.  

Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui souhaite ouvrir un magasin bio ?

Avant tout, être un bon chef d’entreprise et un bon commerçant. Penser aussi à une surface minimale qui doit se situer entre 200 et 300 m² pour espérer un développement cohérent et durable lié à l’évolution des gammes alimentaires et non alimentaires. Enfin, le lieu choisi devra au préalable tenir compte de la population et répondre à certains critères grâce à l’analyse de ratios (m² par habitant, nombre de ménages selon la taille du magasin, etc.).

 

La référence pour les professionnels de la distribution bio spécialisée et alternative

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