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Actualité cosmétique (Compte-rendu- conférences)

 

 

23/10/2012 : conférence Eco- Cosmetics Paris

C’est dans une salle pleine que s’est déroulée cette nouvelle édition de la conférence Eco-Cosmetics, avec un programme dense dont il est difficile de résumer la teneur en quelques paragraphes, tant les sujets ont été variés et parfois très discutés. Après un petit historique de la cosmétique qui éclairait certains aspects de la tendance actuelle pour le naturel (avec à notre sens certains points qui mériteraient discussion), il fut rappelé combien le contexte est actuellement favorable à la cosmétique bio, contexte cependant troublé par certaines contradictions dont font preuve les consommateurs, avec des profils très différents et des motivations parfois surprenantes (l’efficacité des cosmétiques bio compterait pour seulement 1,8 % parmi les motivations des consommateurs de cosmétique bio … alors que paradoxalement – ou justement ? – beaucoup d’analystes estiment que l’efficacité doit être plus mise en avant par les marques bio). Nombreux sont donc les « leviers » par lesquels il faut interpeller ces consommateurs, de la sensorialité des formules à l’efficacité, en passant par le choix des ingrédients et la lisibilité des étiquettes et des labels. En regardant vers le futur, différents intervenants ont souligné l’un l’inévitable concentration à venir de l’offre (marché tendu, nouvelle réglementation cosmétique plus contraignante, besoin d’importants moyens marketing pour être visible…), un autre la nécessité de vendre du « vrai » pour donner confiance et envie (et un « vrai » également appliqué dans la vie de tous les jours de l’entreprise), un troisième le fait que la cosmétique bio doit se recentrer sur le simple et ce qui est de bon sens, parce que « plus n’est pas forcément mieux », et même quelque part en contradiction avec les valeurs de la bio. Pas sûr néanmoins que l’on aille dans le sens de la simplicité et d’une meilleure lisibilité, quand un autre intervenant (alors que quelques instants plus tard un des autres conférenciers insiste sur le fait que le consommateur est perdu devant la multiplication des labels et autres certifications) annonce peu après la création d’une « agence de notation » qui proposera de « noter » les produits cosmétiques dans quatre « dimensions » : durable, social, budget et santé !

Parmi les points intéressants qui ont suscité un échange avec la salle figurent les parts de marché des différents circuits. En France, les chiffres annoncés sont essentiellement basés sur les adhérents de Cosmébio, ce qui exclut de fait les nombreux acteurs étrangers, allemands en particulier, qui ont une présence qui est loin d’être négligeable, tant en en magasin bio qu’en pharmacie. Un consensus s’établit pour dire que la part de marché de la VPC est surestimée dans ce qui est présenté en général (25 %), puisqu’on ne parle pas de prix « grossistes » mais de prix de détail : la VPC n’aurait en fait qu’environ 10 % du marché. A l’inverse, la GMS est de l’avis général largement sous-estimée, et aurait autour de 30 % et non 11 % seulement, même si l’assortiment de cosmétique bio qui y connaît le succès n’est pas le même que celui proposent les autres circuits. Une note d’optimisme, pour le magasin spécialisé, en fin de session… La pharmacie est un réseau qui coûte très cher (les pharmaciens cherchent à remplacer la marge qu’ils perdent avec le médicament, et ils ne sauraient pas vendre les soins de beauté bio : les mauvais résultats de certaines grandes marques plaideraient dans ce sens). La parfumerie, qui a des exigences élevées tant en ce qui concerne l’exclusivité que sur les marges et de plus « ne comprend rien » au bio, n’est pas non plus un circuit idéal pour les fabricants. Enfin, la situation actuelle de la GMS, qui s’est engouffrée avec succès dans le créneau avec des marques distributeurs (mais qui n’arrivent pas à se créer une vraie image de marque dans le bio) et a fait une large place à des grandes marques passées au bio en extension de gamme, montre que c’est une stratégie qui semble avoir atteint ses limites. Ne resterait donc, comme « circuit d’avenir » pour la vraie cosmétique bio, authentique et éthique, que

 

le magasin spécialisé, qui en a la légitimité et l’expérience…

 

A condition néanmoins de savoir soigner la mise en scène et d’être compétent en matière de conseil ! Un programme très chargé, donc, qui montre combien la cosmétique bio suscite encore et toujours un large débat d’idées et mérite de trouver une voie qui soit la sienne… Mais sans oublier qu’il n’y a pas un seul type de consommateurs de soins naturels (comme il n’y a pas un seul type de consommateur de voiture ou de téléphone portable !) et que les réponses sont donc forcément multiples. Mais elles se doivent d’être cohérentes.

Salon Vivaness : plus que 6 semaines
En octobre dernier, les organisateurs de Vivaness, le salon allemand de la cosmétique bio adossé à la BioFach (Nuremberg du 13 au 16 février 2013) ont profité d’un voyage de presse de quelques journalistes allemands pour organiser une petite réunion avec la presse professionnelle bio française, essentiellement représentée par Bio-Linéaires. L’édition 2013 sera tout aussi dynamique que les précédentes, avec environ 200 exposants sur quelques 5000 m². Si 60 % des exposants de BioFach et Vivaness réunis sont allemands, la France est la 2e nation présente (1 exposant sur 4) devant l’Italie (1 exposant sur 8).




Les organisateurs ont insisté sur le fait que ce salon professionnel, dont les critères d’admission sont stricts tant pour les exposants que pour les visiteurs, est un évènement unique en Europe pour la profession. Leur but n’est pas d’être le plus grand des salons bio (ce qu’il est probablement) mais surtout d’être le meilleur en termes de qualité des visiteurs et des exposants. La soixantaine de conférences au total (à raison d’une cinquantaine d’auditeurs au minimum pour chaque conférence pour le forum Vivaness) participe à cette recherche qualitative. Un des axes de ces conférences sera entre autres de proposer des réponses pour que la cosmétique bio puisse encore mieux s’ancrer dans cette recherche de plus de sens et de plus de durable qui est celle du consommateur actuel. Le marché allemand de la cosmétique bio a ses forces et ses faiblesses, qui ne sont pas forcément les mêmes qu’en France. L’idéal est donc de cumuler les forces de chacun pour diminuer ses propres faiblesses. Une bonne raison, sans nul doute, d’aller voir et écouter ce qui se passe Outre- Rhin, comme visiteur ou comme exposant. En ne restant pas, de plus, sur l’idée reçue que Vivaness est le salon du magasin spécialisé allemand, car il reçoit un grand nombre de visiteurs, d’une part de pays étrangers, comme l’Autriche, l’Italie ou les Pays-Bas, et d’autre part d’autres circuits de distribution. Toujours soucieux d’être une plate-forme ouverte à l’innovation et aux jeunes entreprises dynamiques, Vivaness a de plus conservé son espace des mini-stands à mini-prix pour des petites sociétés, et également rendu les vrais stands plus accessibles en diminuant la surface minimum pouvant être louée, ce qui en fait effectivement une belle vitrine des plus ouvertes. Un Français, fabricant ou détaillant, peut se rendre à Nuremberg pour toutes ces raisons. Mais cela lui permettra aussi de se confronter à ce marché cosmétique bio qui reste le n°1 en Europe, et qui reproche entre autres aux fabricants français de le méconnaître, et de venir parfois, dès lors, avec des décisions ou des moyens inadaptés. Par contre, conseil pratique, trouver une chambre d’hôtel à coût raisonnable sous-entend de s’y prendre 3 voire 4 mois avant… S’en préoccuper quelques semaines juste avant implique d’y mettre le prix, ou bien de devoir loger bien à l’extérieur de la ville, et d’avoir donc un véhicule. À retenir pour… l’année prochaine !
Informations en anglais : http://www.vivaness.de/en/

 

La référence pour les professionnels de la distribution bio spécialisée et alternative

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