Depuis 2021, le secteur agricole bio wallon est confronté à des crises multiples. Afin de mieux comprendre l’impact de ces dernières années et d’identifier des pistes d’action pour une meilleure commercialisation, le Collège des Producteurs a mené une enquête auprès de plus de 600 professionnels de la bio. Les résultats mettent en évidence des défis, mais aussi des solutions concrètes pour l’avenir du secteur.
Un secteur résilient mais des défis économiques
L’enquête révèle que si la majorité des acteurs bio ne sont pas en situation de pertes, une part significative (82 %) a vu ses bénéfices diminuer, limitant ainsi les capacités d’investissement.
Cependant, certains secteurs restent particulièrement touchés, notamment les céréales et protéagineux, les bovins viande et les légumes. Les entreprises avec un chiffre d’affaires inférieur à 300 000 € sont les plus vulnérables.
Face à ces défis, les acteurs de la bio ne baissent pas les bras. La priorité exprimée est claire : diminuer les coûts de production et de logistique tout en augmentant la valeur ajoutée par une meilleure valorisation des volumes et des prix.
Miser sur la coopération et la négociation
Les résultats montrent que les producteurs intégrés dans des démarches collectives (coopératives, collectifs d’agriculteurs) s’en sortent mieux économiquement que les producteurs individuels, notamment grâce à une meilleure connaissance des coûts et à une plus grande capacité de négociation.
Pour les producteurs individuels, il apparaît crucial d’acquérir des compétences en définition de prix et en gestion financière, notamment via des référentiels de prix du marché et des conseils adaptés.
Quels soutiens prioritaires aux démarches de commercialisation ?
Les leviers pour améliorer la commercialisation
Pour améliorer la commercialisation des produits bio, les répondants identifient plusieurs leviers :
- Optimiser la communication sur les bénéfices du bio.
- Accompagner la promotion sur les réseaux sociaux avec des outils et conseils adaptés.
- Travailler le marketing spécifique aux filières pour une approche différenciée par produit.
- Améliorer la contractualisation avec les acheteurs et fournisseurs pour plus de stabilité.
En conclusion, l’étude met en lumière l’importance de combiner une meilleure organisation collective, une négociation plus juste des prix et une communication renforcée.
Belgique : Et maintenant c’est quoi le plan pour les filières Bio ? – Rapport complet