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Bio post-Covid, quatre clés pour répondre aux nouvelles attentes des consommateurs

La Covid-19 annonce l’ère du « Cygne noir », faite d’évènements imprévisibles pouvant survenir à tout moment. Avec, à la clé, quatre nouveaux comportements consommateurs pour une bio résiliente décryptés par Sauveur Fernandez (Econovateur). Notre expert les présentera en détail à Natexpo, lors du Forum des Bio-Tendances, il reviendra aussi sur la mission d’un point de vente du XXIe siècle pour répondre à ces nouvelles attentes. Rendez-vous les 24, 25 et 26 octobre à Paris Nord-Villepinte sur le stand R11 de Bio Linéaires. 

Soucieux d’un relationnel augmenté, les magasins bio américains ont réagi très vite au Covid avec des cours virtuels de cuisine, de beauté, santé, centrés sur le mieux-être. Source : PCCmarkets.com.

1. Maison sanctuaire : la pression psychologique du virus, ajoutée à d’autres nouvelles menaces (incendies, inondations, nouvelle pauvreté…) annoncent un sentiment permanent d’insécurité. Un besoin légitime de se sentir protégé « au cas où » va favoriser un habitat domestique « sanctuaire », transformé périodiquement en un refuge autonome et rassurant. On s’y ressource, télétravaille, avec une vie sociale toujours disponible. Le salon devient un lieu de vie tribal, mais aussi le potager de balcon, la terrasse, le jardin… et nos chers petits compagnons à quatre pattes.

“Le taux d’achat alimentaire en ligne pourrait atteindre 80 % en 2030. Les magasins vont perdurer, mais au prix d’une refonte profonde de leurs missions”

Conclusion : quatre univers produits corollaires de ces tendances vont se développer fortement (jardinage, jeux de société et de loisirs, DIY, animalerie). Il suffit déjà de constater le nombre de références disponibles sur Internet versus un magasin bio physique.

2. Nano proximité : l’ère Covid a amplifié la demande de produits locaux livrés chez soi. Mais le client va aller plus loin en raisonnant de plus en plus « nano distance ». Côté distribution, diverses alternatives sont promises à compléter les classiques magasins de centre-ville et de périphérie. En effet, en sus du locavorisme, l’envolée rapide du e-commerce alimentaire et du télétravail, vont déplacer le point de vente principal du client vers son écran d’ordinateur, smartphone et tablette, le perron de sa demeure, ou son lieu de travail.
Conséquence, de nouveaux formats « agiles » sont à prévoir. Des magasins bio classiques situés en ville ou en zone périphérique, et dotés d’une logistique appropriée, du type dark store, livreront leurs commande en ligne dans des nano stores accessibles à pied. Ce sont de petites surfaces peu onéreuses de réception de commande situées en banlieues résidentielles, zones pavillonnaires, ou quartiers urbains éloignés. Une petite offre de dépannage et quelques services complèteront le tout.

3. Mieux-être inclusif : les temps d’incertitudes incitent à s’interroger sur le sens à donner à sa vie. Résultat, le client va demander à la bio bien plus que des produits sains et goûteux.
Issue de la cosmétique, et en vogue aux États-Unis, la tendance Wellbeing (mieux-être global) est la quête d’un désir de bonheur, de mieux-être et d’une santé globale. En clair, être bien dans son corps, dans sa tête, dans sa vie, avec les autres… et en harmonie avec la nature. De nouveaux compléments alimentaires proposent des nootropiques (performances cognitives et bien-être mental). Les marques cosmétiques insistent sur la notion de beauté globale. Les aliments sont quant à eux perçus de plus en plus comme un médicament « doux ». Un discours particulièrement apprécié des moins de 35 ans…

4. Magasin lieu de vie 100 % bio : les magasins bio actuels sont en majorité des linéaires-épiceries avec un focus historique sur la cosmétique et les compléments alimentaires (tous deux vendus, soit dit en passant, comme des pâtes). On y vient uniquement pour y faire ses courses, ce qui paraît pour l’instant normal.
Hors, dans à peine cinq ans, un gigantesque écosystème de vente alimentaire en ligne sera utilisé quotidiennement, avec livraison en 15 minutes chez soi pour les plus pressés. Il n’y aura donc plus guère de raisons rationnelles de faire la majorité de ses courses en voiture dans un magasin physique. La vraie mission d’un point de vente du XXIe siècle n’est pourtant pas d’être uniquement un simple lieu de ramassage. Le client des années 2020 ira plus que jamais en magasin pour un besoin fondamental de contacts humains, stimulé par les crises.
Conjonction des trois tendances décrites, l’heure est à un commerce spécialisé de proximité attrayant, chaleureux, qui connaît ses clients, et participe à une vie de quartier… Il change le monde et aide ses clients à être heureux (conseils poussés, coaching et formations offline / online). Les linéaires deviennent minoritaires, remplacés par une ambiance marché (cf. Bio Linéaires N°88 p.15). Le point de vente est promis à être un vrai multi-spécialiste en valorisant et revisitant la conception des univers hors alimentaires (cf. Bio Linéaires N°92 p.23) tout en intégrant définitivement les nouvelles catégories produits citées.

« Bio post-Covid, quatre clés pour répondre aux nouvelles attentes » mini-conférence de Sauveur Fernandez à suivre le 24 octobre à 10h30, le 25 octobre à 17h30 et le 26 octobre à 12h sur le stand de Bio Linéaires (R11).

Autres conférences à suivre au Forum des Bio-Tendances : 
Vrac : tendances marchés et dernières avancées réglementaires
Emballages : ce que les magasins bio attendent des fournisseurs
BIO++ : face à la montée de nouveaux objectifs sociétaux
Comment la Covid-19 a impacté le réseau bio
Un vent de liberté pour le consommateur bio ?
Des filières solidaires aux slow filières circulaires du XXIe siècle
Le marché bio belge doit-il penser différemment ?

La référence pour les professionnels de la distribution bio spécialisée et alternative

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