BioDemain, qui valorise la production des agriculteurs en conversion vers l’agriculture biologique, vient de lever 1,2 million d’euros. Cette levée de fonds devrait permettre à BioDemain d’accompagner 500 producteurs d’ici 2022. Distribuée dans une centaine de magasins bio, dont Naturalia, BBG et NatureO, BioDemain vient de créer une nouvelle marque (« Transition ») destinée à la GMS. Bio Linéaires fait le point avec son co-fondateur, Maxime Durand.
La première marque dédiée à la conversion biologique
BioDemain a été créée par deux étudiants, Stéphane Delebassé et Maxime Durand, aujourd’hui 25 et 23 ans. Ému par le parcours d’un de leur proche contraint d’abandonner son métier d’agriculteur, ils décident dès 2018 d’aider les producteurs en conversion « en leur achetant leur produits à un prix équitable qu’on revendait ensuite sur les marchés en criant très fort », se souvient Maxime Durand, co-fondateur de ce qui allait devenir, un an plus tard, la marque BioDemain. L’initiative, d’abord régionale, s’étend au territoire national.
Une gamme d’épicerie « pas (encore) bio » vendue dans plus de 100 magasins bio
Pour soutenir les agriculteurs français en conversion, BioDemain leur propose une rémunération prenant en considération le surcoût de production relatif à cette transition. L’entreprise valorise leurs produits auprès du consommateur dans une gamme d’épicerie « pas (encore) bio », vendue dans plus de 100 magasins partenaires. Naturalia, Biocoop, NatureO, Biomonde, BBG ainsi que des magasins bio indépendants distribuent cette gamme identifiable à son étiquette orange. « D’autres jolies enseignes de la bio devraient nous rejoindre prochainement », annonce Maxime Durand.
Et demain ? Soutenir tous les producteurs français dans leur conversion biologique
Jus de fruits, soupe, purée de pomme, farine, lentille, miel et cidre composent pour le moment la gamme BioDemain. « Mais on a pour ambition de soutenir tous les producteurs français dans leur conversion biologique, même les éleveurs, pour avoir des produits frais, une gamme d’épicerie plus développée, à l’avenir on devrait trouver un pot de crème ou une bouteille de lait BioDemain », complète Maxime Durand. Pour ce faire, l’entreprise compte développer son accompagnement de producteurs en conversion : « 100 en 2021 et 500 en 2022 », annonce Maxime Durand. Et vient de boucler une levée de fonds. Organisée en février dernier, elle proposait à chaque citoyen de devenir actionnaire de BioDemain pour un minimum de 100 €. Résultat : 225 300 € ont été collectés. Au capital se sont ajoutés divers investisseurs parmi lesquels, makesense – incubateur et fond d’investissement à impact -, l’écosystème d’entreprises Ulterïa (MobilWood, Bulk&Co, We Bulk…), la Région Hauts-de-France ainsi que des contributeurs « sélectionnés pour leur expertise en marketing, gestion d’entreprise, distribution et ressources humaines », souligne BioDemain. Au total, 1,2 million d’euros ont été levés.
BioDemain en magasin bio, Transition en GMS
« On était deux, il y a un an, on devrait être une vingtaine d’ici les 18 prochains mois et on prévoit de créer une trentaine d’emplois sur les cinq ans à venir », conclut Maxime Durand. Une seconde marque, « Transition », destinée à la GMS, a également été lancée début mars en test à l’échelle régionale (nord de la France), dans les enseignes Match, Leclerc, Intermarché et Carrefour.