Cosmébio : une assemblée générale tournée vers l’avenir et la reconquête

Évolution du référentiel COSMOS :
plus de transparence

Une évolution significative du référentiel COSMOS a été annoncée : dès le 1er septembre 2025, les marques labellisées pourront calculer le taux d’ingrédients biologiques de leurs formules en excluant l’eau et les minéraux, intrinsèquement non certifiables.

Face au greenwashing : une voix unie

Cette modification, alignée sur l’agriculture biologique alimentaire, vise à mieux refléter la réalité des formules et à renforcer la lisibilité de l’engagement des marques face aux pratiques de greenwashing qui brouillent la compréhension des labels. Pour se distinguer, Cosmébio appelle à une mobilisation collective et à un travail pédagogique de fond. Objectif : que la cosmétique bio devienne « non plus une alternative, mais une évidence pour tous les consommateurs ».

Bio : après la reprise en alimentaire, la cosmétique ?

Les opérateurs de la cosmétique misent sur une reprise du marché, alors que les ventes en alimentaire ont repris en réseau bio. Henri Godron, président de Biocoop, a rapporté une croissance de +8,5 %, et Christelle Le Hir, présidente du directoire de La Vie Claire, une croissance de +8 % dans leurs réseaux. Ces représentants s’engagent à réinvestir dans le rayon hygiène-beauté, le considérant comme un pilier stratégique. Christelle Le Hir, à cet effet, a souligné l’importance d’une « stratégie collective de reconquête ».

La cosmétique bio en 2035 : trois scénarios explorés

Lors d’une table ronde, animée par Pierre Gilbert, consultant en prospective climatique, trois grands scénarios pour l’avenir de la cosmétique bio à l’horizon 2035 ont été présentés :

• La fuite en avant technologique, axée sur l’innovation biotechnologique et l’IA, risquant confusion et greenwashing technologique ;
• Le tournant réactionnaire, où la cosmétique devient un outil politique dans un contexte de repli nationaliste, avec des menaces contre le label bio et une fragmentation de l’Europe ;
• Le saut de conscience, vers une cosmétique collaborative, locale et bio-inspirée, structurée par un label bio unifié, portée par une transition écologique et un désir d’autonomie.

Les distributeurs anticipent un avenir hybride, mêlant vigilance face au greenwashing et aux tensions géopolitiques, et un retour au plaisir, à la simplicité et à la proximité.