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Cosmétiques naturels : les leçons du futur (3/3)

1 – La fin des mannequins allumettes ?

2029 vivra certainement une schizophrénie esthétique assumée. Pour le meilleur, la notion de beauté physique idéale sera plus diffuse : on acceptera plus facilement les rondeurs, les rides naturelles, bref, une beauté plus naturelle, plus décontractée et moins canonisée. Cependant, les besoins de modèle et de reconnaissance sociale ne disparaitront pas mais prendront des formes nouvelles ou plus subtiles : on se bride les yeux (L’Asie fascine), on arbore des tatouages-maquillages identitaires ou symboliques de son évolution spirituelle, de ses croyances intimes…

2 – Mon entreprise cosmétique est une coopérative agricole…

En 2029, les entreprises possèdent en propre ou en filière des jardins ou sites agricoles de production. Elles travaillent main dans la main avec des ONG qui veillent à ce que les ressources botaniques naturelles soient bien gérées. Ces alter entreprises savent aussi allier initiative individuelle, responsabilité collective et performance économique en se dotant de nouvelles structures de type coopératif-mondialisé : une centaine de producteurs, et cueilleurs de plantes indépendants de la Drôme peuvent par exemple posséder 10 micro usines écologiques de cosmétique disséminées sur le territoire (pour un écobilan positif), sous marque commerciale chinoise financée par capital collectif du Japon, Brésil et Côte d’Ivoire, (les marques étrangères ont désormais obligation de récolter et produire dans le pays même de commercialisation).

3 – Des marques globales aux micro-marques régionales

Les clients, peuvent être aussi les actionnaires de ces entreprises : ils prennent plaisir à aller chercher eux-mêmes « leur » cosmétique en allant régulièrement rendre visite sur place ou par Internet aux plantes qui entreront dans la composition de leurs cosmétiques préférés ! Certains s’investissent même dans la conception des produits. Corollaire de cette « glocalisation », des micro-marques à l’identité régionale forte, implantées dans leur région et récoltant-fabricant sur place sauront trouver leur public.

4 – L’artisan cosméto-herboriste de quartier

Les commerçants de quartier vont accueillir une variante de l’herboriste d’antan : le cosméto-herboriste qui, connaissant mieux ses clients mieux que quiconque, propose des crèmes hydratantes « maison » ultra-fraîches adaptées au tempérament et au type de peau de chacun.

5 – La crème de jour qui soigne le rhume

Les consomm’acteurs ont appris à choisir leurs produits cosmétiques en fonction de leur état de santé, de leur moral, et de leur bien-être intérieur ! On choisira par exemple une crème corps tonique au thym et à la lavande si on est un peu enrhumé !

6 – L’emballage se fait aussi conservateur

Les savoirs en conservateurs naturels ont beaucoup progressé. Bien que moins nécessaires (les consommateurs ont pris l’habitude de placer leur cosmétique au frigo ou d’utiliser des crèmes ultra-fraîches à date d’utilisation limitée), des solutions innovantes voient le jour. Par exemple les emballages en bois-conservant : il s’agit d’un bois proche du cèdre qui diffuse très lentement une essence capable de conserver certaines pâtes (savons, baumes à base cireuse…) pendant des mois sans aucun adjuvant.

7 – L’ère des services : les nouveaux temples

de beauté En 2029 les marques fabricantes de cosmétiques proposent aussi leurs propres services à la personne avec des instituts de beauté revisités : désormais la beauté de l’esprit compte autant que celle du corps. Les soins corporels côtoient des « psycho-cosmétiques » sous forme de traitements holistiques originaux issus d’anciennes thérapies tibétaines, taôistes, védiques… Traitement par les vibrations positives des sons, la lumière (luminothérapie), les gestes énergétiques (mudras), les pierres et cristaux (lithothérapie), etc. Les premiers traitements par réalité virtuelle voient aussi le jour.

8 – 2029, tout bio, tout bon ?

Les cosmétiques et traitements holistiques naturels de beauté font désormais partie de la société. L’ère de la pétrochimie sonne son glas… remplacée par les sciences biotechnologiques (nanotechnologies, cellules souches…). Ces nouveaux savoirs high-tech ont prouvé leur apport positif, mais conservent toujours leur ambiguïté de science sans conscience. La beauté reste aussi comme toujours tributaire de la hiérarchie sociale ou symbolique à laquelle on appartient (comme les peuples primordiaux actuels encore proches de la nature). Heureusement les contestataires de demain rêveront à un 2049 encore plus désirable…

Sauveur Fernandez est consultant en marketing vert et innovation responsable. Fondateur de l’Éconovateur en 2001, pionnier français des principes de la communication responsable, il décrypte les tendances à venir, et aide les entreprises à la création de produits et services éthiques.
4 rue de Chaffoy – 30 000 Nîmes Tél. : 06 11 40 19 91
Mail : fsauveur@econovateur.com / Site : www.econovateur.com

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