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Coton tracé: il peine à trouver sa place

À l’instar d’autres matières premières agricoles, le coton fait l’objet d’attentions pour le rendre plus « éthique ». Plusieurs standards privés spécialisés ont été mis en place mais force est de constater qu’ils ne sont guère suffisants pour lui donner une visibilité importante. En 2014, avec 2,2 millions de tonnes, la fibre tracée représentait 8% de la production mondiale. Pour 2015, on espérait franchir la barre des 3 millions de tonnes (15% du volume total).

Une filière de poids, non exempte de problèmes

Le coton est issu de 80 pays et représente 32% de toutes les fibres utilisées. Environ 33 millions d’hectares sont plantés soit 2,5 % de la surface agricole pour une production de 20 millions de tonnes (2015/16). Il représente dans bien des cas une industrie essentielle, surtout dans des pays en développement tels le Mali où il compte pour plus de 50% des exportations. Le paysage dans cette filière est diversifié : grosses exploitations (États-Unis, Brésil, Australie) cohabitent avec des petites fermes à forte intensité en main d’œuvre (Inde, Mali). Culture très gourmande en pesticides et eau (¾ de la production est irriguée), le bilan écologique du coton n’est franchement pas bon. L’emploi des enfants est un autre problème auquel ces standards essaient de répondre : il est fréquent dans 18 pays dont les leaders mondiaux (Chine, Inde, Pakistan, Brésil, Ouzbékistan).

Plusieurs options

Parallèlement au coton bio (qui date de la fin des années 80), trois principaux standards de développement durable et de commerce équitable sont en place depuis une douzaine d’années : FairTrade, Cotton Made In Africa (CmiA) et Better Cotton Initiative (BCI).

Une demande limitée

Il n’a jamais été aussi facile d’acheter de la fibre ‘plus éthique’ et tracée. De grands groupes tels IKEA, C&A et H&M s’engagent dans cette voie. Néanmoins, moins de 20% de la production tracée est commercialisée en tant que telle. Pourquoi un tel écart ? La demande n’est tout simplement pas au rendez-vous, au risque de démobiliser les agriculteurs qui s’y sont lancés. Cette faible demande (notamment en France) peut s’expliquer par divers facteurs dont un manque de sensibilisation du consommateur, une absence de volonté et d’implication des transformateurs pour le développement de ce marché, la structure complexe de la filière qui complique passablement la traçabilité ainsi qu’une visibilité réduite des standards disponibles.

Bettina Balmer – Remerciements à Simon Ferrigno.

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