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détergence écologique – Comprendre la biodégradabilité

Comment conseiller les produits écologiques ?

La perception des produits d’entretien écologiques diffère selon les consommateurs. On constate que les préoccupations portent essentiellement sur les conséquences que le produit peut avoir sur l’environnement de sa fabrication jusqu’à son recyclage.
La fabrication
Le « plus » en matière de fabrication est que certains fabricants vont plus loin dans leur démarche écologique et qu’ils ne s’arrêtent pas uniquement sur le produit fini. La plupart des fabricants présents en magasins bio disposent d’unités de fabrication répondant à des normes environnementales strictes. Les bâtiments sont fabriqués à partir de matériaux d’éco construction: l’énergie est produite en partie ou en totalité par des moyens renouvelables (panneaux solaires, géothermie, etc.) et des systèmes de récupération d’eau sont mis en place. Aussi, la majeure partie des fabricants applique des normes environnementales comme l’ISO 14001. Enfin, pour une partie de leur approvisionnement en matières premières, comme les céréales, des contrats de production sont signés avec des producteurs locaux.

La Biodégrabilité

Après usage, la majeure partie des détergents se retrouve dans le réseau de collecte des eaux usées. Selon la qualité des tensioactifs utilisés, ceux-ci se dégraderont plus ou moins rapidement et auront ainsi un impact environnemental moindre. La biodégradabilité d’une substance est donc sa capacité à être dégradée en substances plus simples par des micro-organismes (bactéries, champignons) présents dans les eaux ou dans le sol.
Interprétations :
Le pourcentage de biodégradation doit être pris en compte seulement si on connaît ses conditions de mesure (protocole OCDE : Organisation de Coopération et de Développement Économiques). C’est pourquoi, en l’absence de tests officiels démontrant le contraire, il est abusif d’utiliser le terme «100% biodégradable». En effet, un produit peut être d’origine végétale, issu à 100% de l’Agriculture Biologique mais peu biodégradable, toxique et voire dangereux pour l’utilisateur: comme on le sait, certaines huiles essentielles peuvent être toxiques pour les organismes aquatiques et dangereuses par inhalation ou ingestion. Sans réglementation officielle sur la détergence écologique, les fabricants s’imposent des tests complémentaires et évaluent à l’aide de tests reconnus à leur taux d’utilisation que le produit ne comporte aucun risque pour l’environnement et la santé :
Test sur la biodégradabilité : OCDE
Test sur la Toxicité : Microtox , ISO, EN, NF 6341, OCDE, Ecolabel (Volume Critique de Dilution-toxicité)
Ainsi, les fabricants utilisent des termes génériques pour exprimer la biodégradabilité de leur produit : biodégradabilité optimale, maximale… En écologique, les tests sont généralement faits en anaérobiose et on analyse aussi l’impact après la biodégradation.

Calcul de la Biodégradabilité

1 – Biodégradabilité primaire
Perte de la fonction détergente = perte de ses propriétés tensioactives ( > 80 % en 28 jours ) : insuffisant pour juger du caractère dangereux d’un détergent pour l’environnement. « Biodégradabilité > 80 – 90% » (Ancienne réglementation)
2 – Biodégradabilité Ultime ou Finale
Décomposition complète en dioxyde de carbone, en eau et en sels minéraux de tout autre élément présent. (minéralisation) = (biomasse).
en aérobiose « > 60% en 28 jours» (base Règlement Détergent)
en anaérobiose « > 60% en 28 jours » (Label et référentiels écologiques)

Les limites de la biodégradabilité

Seuls les tensioactifs sont pris en compte dans le calcul du taux de biodégradabilité. Même les autres composants, comme les acides minéraux, alcalins de type soude, potasse… sont minéraux par nature et n’entrent donc pas dans ce protocole. Quand on parle de biodégradabilité dans les produits écologiques, il faut distinguer ceux commercialisés dans les points de vente du conventionnel et ceux dans les magasins bio. Dans la distribution conventionnelle, un produit annoncé «écologique», même sous un label, peut contenir des tensioactifs qu’en partie biodégradable ! Des tensioactifs d’origine pétrolifère sont autorisés (voir page 39 des labels et des logos). Certains annoncent même des taux proche des 100% mais en primaire. D’autres se réfugient sous la réglementation en vigueur avec le règlement 648/2004/CE. Plus grave encore, les séquestrants, solvants, colorants, parfums et autres additifs de synthèse ou pas, ne sont soumis à aucune biodégradabilité imposée ! Par exemple, on retrouve dans des poudres lave-vaisselle «dites écologiques» (que nous n’avons pas identifiées en magasin bio) du phosphonate qui est tout simplement du phosphate et qui est non biodégradable (interdit dans les lessives). C’est la même chose pour un séquestrant, le Polycarboxylate (de synthése). Le décryptage des compositions est donc indispensable pour évaluer la toxicité du produit. En revanche, dans les magasins bio, les produits écologiques proposés par les fabricants détiennent une biodégradabilité proche de 100% et non pas uniquement sur les tensioactifs mais sur la totalité du produit : tensioactifs, colorants, conservateurs… 

 

En matière de détergence et des produits d’entretien,
la classification par catégorie de danger, les règles d’emballage et d’étiquetage des substances et des préparations dangereuses font l’objet de différents règlements européens :

Modalités de classification et d’étiquetage
Directive 67/548/CE – Substances dangereuses
Directive 1999/45/CE – Préparations dangereuses
Exigences environnementales appliquées à tous les détergents
Règlement 648/2004/CE modifié par le règlement (CE) n° 907/2006.
Exigences spécifiques
Ecolabel Européen (détergents et cosmétiques)
Ecocert (organisme certificateur privé)
Marques privées : Ecogarantie, Nature & Progrès…

 

Avertissements et conseils
● les séquestrants ne doivent être utilisés que s’ils sont biodégradables.
● Les tensioactifs non ioniques sont préférables aux anioniques (moins agresifs et de meilleure qualité).
● La désinfection excessive chez le particulier est peu recommandée. L’eau de Javel n’est pas un produit écologique (destruction de toutes les souches de bactéries bonnes et mauvaises).
● Un excès de mousse dans un détergent n’est pas une garantie d’efficacité (peu écologique car plus d’eau utilisée pour son élimination).
● Privilégier les tensioactifs d’origine sucrière : ils sont très biodégradables.

Autres informations

La référence pour les professionnels de la distribution bio spécialisée et alternative

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