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Écologie et santé, les facteurs clés de succès

Le rayon des produits d’entretien est un rayon stratégique pour deux raisons. Tout d’abord, il s’agit d’un linéaire valorisé, au-dessus des marges obtenues par les autres rayons. Ensuite, il s’agit d’un linéaire qui incarne la démarche bio : entre respect de l’environnement et protection de la santé.

Le rayon des produits d’entretien est en train d’attirer une nouvelle génération de consommateurs, ou disons une nouvelle motivation. La première génération y venait par un souci marqué de l’écologie : choisir des lessives sans phosphates par exemple. Elle y trouvait aussi des produits qui limitaient leurs rejets dans l’environnement.

C’est une nouvelle motivation qui est à l’œuvre désormais. Elle n’est pas contradictoire avec l’environnement mais elle se concentre sur le respect de la santé.

Elle s’est construite sur une perception d’intoxication par les produits conventionnels : désinfectants, désodorisants… Les scandales et les alertes des médecins (entre autres sur les allergisants) ont aidé à faire passer le message.

Nous passons plus de 80 % dans un air intérieur. Il faut rapprocher cette situation à la poussée brutale des allergies. C’est environ 25 % de la population qui en souffre, à des degrés plus ou moins aigus. Cette inquiétude est en train de rattraper le poids de la conscience écologique.

Si elle est en tête en ce qui concerne les produits cosmétiques « biologiques » (première raison d’achat : la santé à 80 %, devant le respect de l’environnement à 45 %), elle est plus équilibrée dans les produits d’entretien où elle fait jeu égal avec l’environnement à 65 % (source BVA).

Les 3 réflexes à avoir

Réflexe 1, l’assortiment de base

6 produits sont là pour répondre à la demande.

1. Le bicarbonate : dégraissant doux, c’est un anti-moisissure puissant. Il élimine ainsi les mauvaises odeurs.

2. Le vinaigre : antiseptique naturel par son acidité. Il solubilise les graisses et oxyde le calcaire. 

3. Les savons naturels : privilégier les solutions sans conservateur et sans parfum.

4. Les cristaux, de soude et de percarbonate : ils dégraissent, décrassent, débouchent les plomberies et blanchissent le linge. Très efficaces mais aussi irritants, à manier avec protection et surtout ne pas mélanger avec un acide.

5. Argile et Terre de Sommières : dégraisse, absorbe les taches et nettoie les sols.

6. Les huiles essentielles : très utiles pour l’entretien de la maison – pour leurs propriétés désinfectantes, antimicrobiennes et antifongiques. Ce sont des désodorisants puissants. Attention, ce sont des produits actifs. Ils peuvent provoquer des réactions allergiques par contact avec la peau et aussi par voie respiratoire car elles émettent des composés organiques volatils.

Réflexe 2, des marques sélectionnées

Bien entendu, ces 6 ingrédients sont des sésames de la naturalité. Les fabricants les revendiquent… parfois à tort et souvent à travers. Il faut donc vérifier leurs allégations.

Plutôt simple dans une première approche en appliquant la règle des 3P : pas de Parfum, pas d’huile de Palme et attention aux Proportions (pas de poudre de perlimpinpin pour justifier d’une allégation)

Ensuite vient en seconde lecture, la règle des 3C est utile : Conseil (sur les emballages), Cohérence (attention aux mentions souvent abusives comme hypoallergéniques) et Choix (pour optimiser l’assortiment)

Réflexe 3, le conseil.

On l’a vu, le marché des produits d’entretien est vite complexe à appréhender. Vos consommateurs ont besoin d’information sur les usages, les meilleures conditions d’utilisation et les précautions d’usage.

Les fabricants manquent de place sur les emballages qui sont de mieux en mieux relayés par les sites internet. Pour autant, le distributeur a son rôle à jouer, en particulier en améliorant le repérage du consommateur, en classant les produits par grandes familles d’action (désinfection, nettoyage, désodorisation…) et en affichant des conseils.

Et puis, il y a une demande récente des consommateurs pour faire eux-mêmes leurs recettes comme par exemple, l’encaustique sur une base de cire d’abeille, d’huile de lin et de savon noir. On s’en doute, la recette ne s’arrête pas là : il faut chauffer et incorporer, le temps compte et la température aussi.

Le réseau gagnerait en fidélité et en qualité de conseil à mettre à disposition des  recettes simples pour constituer leurs propres produits : pot-pourri, lave vitres, crème à récurer, lessives, détachant…

Bernard Ollié
bernard.ollie@agoodforgood.com
www.agoodforgood.com

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