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Il n’y a pire sourd, que celui qui ne veut pas entendre …

Hier, en 1974…

La Culture Biologique méthode Lemaire-Boucher en était à ses débuts et l’agriculture conventionnelle régnait, toute puissante avec ses techniques ravageuses, ignorantes des fondamentaux du sol, son support. L’utilisation des engrais chimiques et des pesticides sur les sols, le recours aux vaccinations pour les animaux étaient non seulement recommandés mais même obligatoires en élevage. Le journal « Agriculture et Vie » n° 104 de Juillet / Août 1974 qui présente « la 1ère foire exposition nationale aux produits biologiques garantis » ainsi que le « 6e Congrès de la Fédération Nationale des Syndicats d’agrobiologistes » à Grenoble les 6,7 et 8 septembre 1974, publie la photo d’un groupe d’agrobiologistes soutenant l’un des leurs, M. Charby lors de son passage devant les tribunaux pour avoir refusé la vaccination de son cheptel.

 

 

Accompagné par de nombreux agrobiologistes, M. Charby s’est courageusement défendu devant le Tribunal de première instance de Moulins (Allier). D’ores et déjà, M. Charby est décidé de porter cette a aire devant la Cour d’Appel pour tenter de faire valoir le bien-fondé des techniques biologiques en matière de lutte et de prévention des maladies. M. Charby admet di cilement que l’amélioration due à la culture biologique de l’état sanitaire de son troupeau soit compromise par des accidents post-vaccinaux à court terme et à long terme. Il sait que les Anglais ont supprimé depuis longtemps chez eux l’obligation vaccinale et que le Finistère est le seul département français où la vaccination anti-aphteuse n’est pas obligatoire. Il n’ignore pas non plus que, lors de la récente épidémie de  èvre aphteuse en Bretagne (1372 foyers – 40 000 bêtes abattues), le Finistère, qui ne vaccine pas, a été épargné par cette épidémie, alors que dans les départements voisins (Morbihan et Côtes du Nord) elle a fait des dégats…et dans les abattages réglementaires systématiques encore plus !

Aujourd’hui en 2014…

Le monde de la bio est bousculé par l’a aire Giboulot.

C’est quoi ? Emmanuel Giboulot est un viticulteur bio à Beaune en pleine Bourgogne viticole ; il est passé le 24 février dernier au Tribunal de Dijon pour avoir refusé de traiter ses vignes avec un pesticide, à titre préventif comme lui demandait l’Administration (à cet e et, un arrêté préfectoral avait été promulgué concernant l’ensemble des vignobles de la Côte d’Or).

Il encourait 30 000 euros d’amende et 6 mois d’emprisonnement. Engagé depuis plus de quarante ans en biodynamie, méthode qui rejette catégoriquement l’épandage préventif de pesticides qui risquent de détruire l’écosystème, Emmanuel Giboulot n’a donc pas traité ses vignes. Sa désobéissance lui a valu un vaste soutien sur internet : une pétition circule qui a déjà recueilli des dizaines de milliers de signatures.

Le jour de l’audience, au moins 500 personnes sont venues le soutenir devant le Tribunal correctionnel de Dijon : on a pu noter la présence d’artistes de la chanson comme Yves Jamait et Daniel Guichard.

Mais, le Tribunal aura été aussi sensible au Collectif de Soutien rassemblant une vingtaine d’associations tant professionnelles qu’écologiques. Une amende de 1 000 euros assortie pour moitié du sursis a été requise par le Tribunal à l’encontre d’Emmanuel Giboulot qui, à sa sortie de la salle d’audience, s’est exprimé « les réquisitions du parquet sont plus modestes que ce que nous pouvions craindre. Nos arguments ont donc été entendus. »

 

 

Rendu le 7 avril dernier, le jugement condamne M. Giboulot à 500 euros d’amende ferme. N’étant pas d’accord avec l’analyse du tribunal, il fait appel de ce jugement. A aire à suivre…

Jean-François Lemaire

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