Même si l’allaitement est de mise pour vos clientes, pour de multiples raisons cela peut parfois s’avérer difficile et le recours aux laits infantiles est obligatoire. Nous vous aidons à mieux vous y retrouver et à conseiller le meilleur lait au bon moment.
Les laits dits 1er âge
Ils sont destinés à être donnés dès la naissance et jusqu’au commencement de la diversification alimentaire. Quelle que soit la marque, on retrouve toujours les mêmes bases : du lait de vache écrémé ou du lait de chèvre, du lactose, des matières grasses végétales (palme, coco), de la maltodextrine, de la lécithine de soja qui sert d’émulsifiant, des vitamines et minéraux dont le fer et parfois de l’amidon, des ferments lactiques (bifi dus) et de la taurine, présente naturellement dans le lait maternel.
Si l’enfant n’a pas de problème d’allergie aux protéines de lait de vache ou encore au lactose et s’il n’a pas de problèmes digestifs, vous pouvez orienter vers un lait dit « standard » en étant attentif à quelques critères :
La teneur en protéines car selon certaines études, plus un bébé consomme de grandes quantités de protéines et plus le risque de devenir obèse en grandissant est élevé. Les ANC en protéines, basés sur la composition du lait maternel, sont de 10 grammes par jour. Ainsi, conseillez des laits qui se rapprochent de 1 gramme de protéine pour 100 ml.
Le rapport caséine/protéines solubles car la caséine, en tant que « grosse » protéine du lait va ralentir la vidange du petit estomac de bébé. Il sera certes bien « calé » entre les biberons mais plus la teneur en caséine est importante et plus bébé risque d’être constipé. Il faut donc privilégier les laits riches en protéines solubles, plus proches du lait maternel.
La teneur en acides gras essentiels et le rapport AL/AAL car le lait maternel renferme surtout des « bonnes graisses » mono et polyinsaturées essentielles au bon développement du cerveau et de la vision. Une carence en acides gras polyinsaturés pourrait réduire la taille définitive du cerveau de 40% ! Pour les laits maternisés, les teneurs en acides gras d’un lait à l’autre peuvent être différentes. Ainsi, assurez- vous que le lait infantile soit débarrassé de ses graisses saturées d’origine et qu’elles ont été remplacées par des graisses végétales non hydrogénées apportant notamment l’acide linoléique (AL oméga-6) et l’acide alpha-linolénique (AAL oméga-3). Et enfin assurez-vous d’un rapport oméga-6/ oméga-3 le plus bas possible.
Biberons : adopter la sécurité
Rappelons dans un premier temps que la fabrication, la commercialisation et la distribution gratuite de biberons à base de Bisphénol A sont interdits par la loi du 30 juin 2010 en raison de ses effets potentiellement dangereux pour la santé des nourrissons. Ce produit chimique est utilisé dans les plastiques et les résines comme les bouteilles, les canettes, les emballages alimentaires ou de produits de santé.
Bien avant cette décision, de nombreux distributeurs bio proposaient déjà d’autres alternatives, les plastiques sans BPA ou le verre qui reste encore le plus sûr et qui a su évoluer avec des décorations (à base d’encres végétales) ou des protections efficaces pour éviter tous dangers. Pour avoir un maximum de sécurité, il est recommandé de sélectionner des biberons garantis sans Bisphénol A, sans PVC, sans phtalates et sans polycarbonates si possible entièrement recyclables.
De plus, assurez-vous que les biberons et les tétines soient conformes aux exigences des normes NF EN14350-1 & 2 (articles de puériculture, articles pour alimentation liquide).
Tétines : caoutchouc ou silicone
Les questions les plus couramment posées par les mamans concernent les risques de toxicité et d’allergies.
Les tétines en caoutchouc 100% latex : elles sont les plus naturelles car issues de la transformation du latex (l’arbre Hévéa). produit de synthèse élaboré qui limite le débit, évitant ainsi les régurgitations. vérifier toujours la correspondance de l’enfant et qu’elle soit adaptée avec le bon biberon ! Issues d’une matière première renouvelable, donc écologique, elles sont aussi hypoallergéniques en raison de la non utilisation d’adjuvants toxiques. Ces tétines sont généralement plus souples et s’adressent ainsi aux bébés qui ont des difficultés de succion ou dans les cas de relais à l’allaitement. En revanche, elles ont une durée de vie plus courte : elles ramollissent lors de la stérilisation et s’abiment plus vite dans le temps (craquelures). Enfin, on peut leur reprocher parfois un goût et une odeur prononcé de caoutchouc.
Les tétines en silicone: produit de synthèse élaboré à partir du silicium, les tétines en Silicone non toxiques sont plus résistantes et élastiques. Elles sont recommandées pour les bébés « un peu affamés » en raison de la fermeté du plastique qui limite le débit, évitant ainsi les régurgitations.
Conseil client : vérifier toujours la correspondance entre la tétine et l’âge de l’enfant et qu’elle soit adaptée avec le bon biberon !
Les laits dits 2ème âge, dès 5-6 mois
Les laits dits 2ème âge, encore appelés « laits de suite » sont à commencer dès la diversification alimentaire. Ils ont généralement une teneur plus élevée en protéines, qui varie de 1.3 à 2 grammes pour 100 ml et en lipides que leurs homologues du 1er âge mais une teneur plus réduite en lactose.
Côté critère, il faut reprendre les mêmes que pour les laits 1er âge et force est de constater que les marques suivent leur « politique » du premier au deuxième âge de sorte que si la maman, sur vos conseils, a été satisfaite de son lait 1er âge, pas de raison de changer de marque.
La diversification alimentaire dès 6 mois
Par définition, il s’agit du passage progressif d’une alimentation exclusivement lactée à une alimentation variée qui tendra à se rapprocher de celle des adultes.
Même si tous les pédiatres ne sont pas d’accord à ce sujet, nous prenons le parti de dire qu’elle ne doit pas s’effectuer avant six mois au risque de favoriser les allergies alimentaires. Introduire des aliments solides trop tôt, c’est prendre le risque de favoriser des réactions auto-immunes et de provoquer des étouffements si bébé n’est pas prêt.
Faites débuter par les légumes pour les premières initiations, et non les fruits comme la plupart du temps cela est pratiqué sinon bébé ayant une appétence innée pour le goût sucré, il pourrait très bien refuser les légumes par la suite.
Dans les paniers des jeunes mamans, vous pouvez déposer les premiers légumes frais, selon la saison, pour la réalisation de bouillons de légumes dans un premier temps, puis de potages et enfin de purées toujours agrémentées par la suite d’herbes aromatiques. Ils doivent être tendres et contenir des fibres douces : blette, brocoli, carotte, courge Butternut, courgette, endive, épinard, fenouil, haricot vert, laitue, patate douce, pâtisson, poireau, potiron et potimarron.
Faites poursuivre par les fruits, sous forme de compotes mixées « maison » ou de « petits pots » mais toujours avec une condition : qu’elles soient sans sucre ajouté ! Parmi les premiers fruits, toujours en fonction de la saison : abricot, banane, coing, mirabelle, nectarine, pêche, poire, pomme, prune, raisin (sans peau ni pépins), reine-claude. Laissez les agrumes et les fruits exotiques pour plus tard, c’est-à-dire à partir d’un an pour limiter les risques d’allergies : kiwi, orange, mangue, ananas, citron etc.
Les petits pots de fruits et de légumes, votre argumentaire
Vous ne pouvez pas le nier, de plus en plus de mamans travaillent et le temps manque cruellement parfois pour planifier les menus, faire les courses et cuisiner pour toute la famille. Il faut donc déculpabiliser les mamans en leur disant qu’à côté de leurs préparations maison, elles peuvent avoir recours aux petits pots de fruits ou de légumes biologiques afin de concilier leur vie active et l’équilibre nutritionnel de leur enfant.
Recommandez des spécialités mono-ingrédients dans un premier temps, pour que bébé reconnaisse exactement chaque goût. Ensuite, vous pourrez conseiller des petits pots contenant plusieurs fruits ou plusieurs légumes. De plus, certaines compotes vont permettre de faire découvrir d’autres goûts à bébé car jusqu’à ses trois ans il mangera sans trop de diffi cultés ce qu’il a dans son assiette. Après, une période de refus va s’installer, c’est ce que l’on appelle la période de néophobie alimentaire.
Misez sur leur coté pratique puisque les formats des petits pots sont adaptés à chaque tranche d’âge et en portion adéquate et sont appropriés au mode de vie des femmes actives et aux diff érents instants de consommation (goûter à l’extérieur, piquenique).
Jouez l’argument de la règlementation bio et infantile car les petits pots bio ont le plus souvent une teneur en sucres simples ajoutés réduite voire nulle par rapport à leurs homologues du conventionnel. Et le sucre n’est d’ailleurs pas le seul ingrédient qui est ajouté car la liste peut être longue en conventionnel : conservateurs, acidifiants, antioxygènes, stabilisants, émulsifiants et amidons modifiés qui ne sont pas autorisés en bio. De plus, en ce qui concerne les pesticides, quand le bio a une obligation de moyens avec l’interdiction d’utiliser des pesticides chimiques et de synthèse, la règlementation infantile va plus loin encore avec une obligation de résultats car les teneurs en pesticides doivent être inférieures à 10 ppb (soit 10mg/kg) dans les produits finis. Pour les nitrates, c’est la même chose, puisque le seuil maximum dans les produits finis est de 200 ppm (soit 200mg/kg).
L’essentiel est donc de bien choisir et commander en amont pour que ces petits pots :
● ne contiennent pas de sucres ajoutés (pour les compotes)
● n’apportent pas ou peu d’épaississants ou d’arômes ajoutés et ne contiennent pas de sel (pour les purées).
● aient un bon équilibre des acides gras, avec un rapport oméga-6/oméga-3 au plus bas, et pas d’ajout d’huile de palme.
Certains fabricants garantissent aussi une cuisson à l’étouffée qui permet de sauvegarder le maximum de vitamines. La vitamine C parfois présente dans les compotes de fruits est tout à fait normale pour éviter l’oxydation du fruit.
L’introduction du règne animal et des produits céréaliers
La viande
À partir du 7e mois, vous pouvez conseiller l’introduction au repas du midi, d’environ 10 g de viande pour l’apport en fer, zinc et protéines : agneau, boeuf (fraichement haché à 5% de matière grasse), dinde, jambon blanc (découenné), jaune d’oeuf, porc (fi let mignon), poulet (blanc sans peau), veau.
Élevage bio : des normes élevées de bienêtre animal
Le choix d’une viande de qualité bio est indispensable dans le repas du bébé. Rappelons que la réglementation en matière d’élevage est la plus rigoureuse et qu’elle prend en compte la nature comme référence. En eff et, l’élevage hors sol est interdit, les traitements hormonaux, le clonage et le transfert d’embryon sont interdits. Tous les animaux ont accès aux parcours extérieurs et les ruminants pâturent dès que les conditions le permettent. Côté logement, chaque animal dispose d’un espace bien aéré, de lumière et d’une surface minimum, paillée à l’intérieur des bâtiments, lui permettant de se mouvoir librement. La densité des animaux et la taille des bâtiments sont limités (par exemple, une vache doit disposer de 6m² minimum quand elle est à l’étable, la surface totale des bâtiments avicoles dans un élevage de poulet ne devra pas dépasser 1600 m², etc.).
Une alimentation bio
La nourriture des animaux est obtenue suivant les règles de l’agriculture biologique. L’élevage des vaches et brebis, herbivores, repose sur l’utilisation maximale des pâturages, selon leurs disponibilités durant les différentes périodes de l’année. Leur alimentation est complétée par d’autres fourrages provenant majoritairement de l’exploitation elle-même.
Les jeunes mammifères sont nourris de préférence au lait maternel. Le gavage est interdit en bio.
Priorité au bien-être et à la prévention
Les souches et races choisies sont les plus adaptées et les plus résistantes possibles, de préférence indigènes ou locales. La santé des animaux est axée principalement sur la prévention, avec des méthodes et conditions d’élevage privilégiant le bien-être animal et stimulant les défenses naturelles.
En cas de problème sanitaire, homéopathie et phytothérapie sont utilisées en priorité.
Afin de limiter au maximum la souffrance des animaux, en cas de besoin, à titre exclusivement curatif, les médicaments vétérinaires sont utilisables, sans perte de la certification biologique à condition de :
● ne pas dépasser le nombre maximum de traitements annuels autorisés par espèce (de 1 à 3 suivant la durée de vie de l’animal),
● doubler le délai d’attente légal avant commercialisation.
Enfin, la réglementation générale sur les vaccins, les antiparasitaires et les traitements obligatoires s’applique. Toutes les interventions sont enregistrées sur le cahier d’élevage et vérifiées par l’organisme certificateur.
Les poissons
Les poissons quant à eux sont généralement préconisés à partir d’un an seulement, pour limiter le risque d’allergie et en raison de leurs teneurs élevées en polluants comme les PCB (pyralènes) et les métaux lourds (plomb et mercure). Maigres, gras, frais ou encore surgelés, mais non panés, le choix est vaste. Les poissons dits « maigres » apporteront d’excellentes protéines et très peu de mauvaises graisses et les poissons dits « gras » fourniront tout autant de protéines d’excellente qualité mais également de bonnes graisses, et en particulier les oméga-3 à longues chaînes que sont l’EPA et le DHA, indispensables au système cardiovasculaire et cérébral. Dans un premier temps, il est cependant souhaitable de ne proposer qu’une portion de gros poissons type thon par semaine à cause de la teneur parfois élevée en mercure, PCB, métaux lourds et, pour la même raison, d’éviter totalement le fl étan, le brochet ou l’espadon. Les petits poissons seront donc à privilégier car, en majorité, ils sont beaucoup moins pollués que les gros qui se retrouvent en bout de chaîne alimentaire.
Poisson d’élevage : pas n’importe lequel !
Pour apporter le maximum d’éléments nutritionnels il est important de bien choisir son poisson.
Conseillez bien-sûr ceux élevés selon les méthodes bio. En effet, depuis le 1er juillet 2010, un nouveau règlement européen encadre les produits de l’aquaculture bio. Les principales diff érences que l’on peut observer par rapport aux élevages conventionnels portent à la fois sur l’emplacement de l’élevage et sur ses conditions.
Par exemple, pour toutes installations et selon le volume de production (moins de 20 t par an) un « plan de gestion durable » sera exigé et actualisé tous les ans. Il est mis en place pour éviter toute pollution. L’alimentation, facteur déterminant pour obtenir un produit fi ni de qualité, tiendra compte de la particularité de l’espèce.
Elle sera issue, selon les cas, d’aliments de l’aquaculture bio, de farines et huiles de poisson provenant de chute de parage de poisson bio et de matières premières végétales bio.
Les céréales
Dans un premier temps, certaines céréales, celles ne contenant pas de gluten, pourront être recommandées, cuites, mixées et mélangées à la purée : riz, maïs, millet (décortiqué ou farine), sarrasin (décortiqué ou farine), quinoa (qui n’est pas exactement une céréale). Les céréales contenant du gluten sont soupçonnées de favoriser certaines pathologies quand elles sont introduites trop tôt dans l’alimentation du nourrisson, c’est-à-dire au cours des trois premiers mois ou encore plus tard. Elles seront à recommander dans le 8e mois, toujours en très petites quantités et seulement après que les fruits et les légumes aient été introduits car les céréales ont tendance à diminuer l’absorption de certains minéraux indispensables comme le calcium ou encore le zinc.
Les biscuits spécifiques «bébés»
Dès 8 mois, il existe des goûters qui ont une texture et une taille adaptées à la main et à la bouche d’un enfant de cet âge et contiennent en général deux fois moins de sucre qu’un boudoir classique. Ces goûters doivent faire partie de votre off re alimentaire mais vous devez informer les parents que ces biscuits restent des friandises. Ils peuvent être réservés pour une occasion spéciale mais certainement pas tous les jours car leur densité calorique est très élevée, leur densité nutritionnelle faible et l’apport en sucre non négligeable.
Pour vos commandes, il est toujours préférable de privilégier les listes courtes d’ingrédients : farine de froment, oeufs, sucre avec un arôme naturel par exemple. Pour donner un exemple de goûter à 8 mois vous pouvez partir sur 60 g de compote de fruits cuits mixés sans sucre ajouté ou un petit pot et 1 tétée ou un biberon de 150 ml de lait de suite. Le biscuit sera un petit plus, le dimanche par exemple mais pas une obligation.
Les bonnes graisses déjà à cet âge
Nous le rappelons souvent dans nos colonnes, elles sont obligatoires ! Surtout pour un petit être en pleine évolution car son cerveau, son système nerveux et visuel ont besoin de bonnes graisses. Le beurre n’est pas un incontournable de la cuisine de bébé mais il peut parfaitement avoir sa place une ou deux fois par semaine, ajouté cru sur les aliments pour apporter un peu de vitamine A, mais ne sera en aucun cas un passage obligé car sa teneur en acides gras saturés demeure importante pour un petit organisme. À la place, il faudra plutôt lui préférer l’huile de colza et d’olive pression à froid, voire de l’huile de cameline en petite quantité dans ses purées de légumes.
Huiles : rappeler les bons process de fabrication
La mention « 1ère pression à froid » est réservée aux huiles n’ayant pas subi de procédés thermiques. La montée en température ne peut être liée qu’au seul procédé de pression et extrusion mécanique de la graine ou du fruit oléagineux. (Décret n° 2008-184 du 26 février 2008)
Les «plus» des huiles « 1ère pression »
● tout le parfum et l’arôme du produit d’origine
● des couleurs qui prouvent que l’intégralité des substances est bien préservée
● plus de richesse en antioxydants, en phytostérols, en vitamines et en oligo-éléments
● absence d’acides gras trans
● bien plus de variétés d’huiles végétales
● pas d’additifs (colorants, conservateurs, émulsifi ants, antioxygènes, épaississants de synthèse, agents mouillants, stabilisants, gélifi ants, arômes pseudo naturels, …)
Et toujours de l’eau à disposition
Comme bébé consommera de moins en moins de lait, les parents devront lui proposer de l’eau au moment des repas et en dehors, en lui laissant une petite gourde à sa disposition. Et même s’il n’a pas encore le réflexe de la prendre, il faudra lui montrer dès à présent que l’eau plate, peu minéralisée est la seule denrée qui puisse être à sa constante disposition, pendant et en dehors des repas.
À cet âge, les jus de fruits ne sont pas nécessaires. Au contraire, par la suite, bébé pourrait s’habituer très rapidement à leur goût sucré et refuser l’eau plate. Ces jus seront à introduire dans la période suivante, celle de 3-5 ans.
Les laits de croissance, dès 10 mois jusqu’à 3 ans
À partir de 10 mois, tous les médecins s’accordent à dire qu’il faut impérativement changer de lait, que le lait 2ème âge n’est plus suffisant et surtout que le lait de vache n’est pas approprié pour un bébé de cet âge.
Sur ce dernier point, c’est sans aucune hésitation qu’il ne faut absolument pas faire consommer à un bébé de 10 mois du lait de vache classique car il est dépourvu d’acides gras essentiels polyinsaturés, trop riche en protéines puisqu’il apporte 3,2 grammes de protéines pour 100 ml et pour couronner le tout, ses grosses protéines se digèrent mal pour le petit estomac de bébé.
Des laits de croissance, d’origine française, et garantis sans arômes sont disponibles chez vos fournisseurs, en briques ou en poudre. Dès 18 mois, vous pourrez également conseiller des boissons végétales qui peuvent facilement remplacer les laits de croissance d’origine animale. Les laits à base d’amandes peuvent parfaitement remplacer le lait de croissance.
À partir de 18 mois: les légumes secs
Les légumineuses peuvent être ajoutées à l’alimentation de bébé à partir de 18 mois, sous forme de purée, en prenant soin de toujours bien les associer à une céréale afin d’apporter tous les acides aminés indispensables.
Ainsi, 20 g de légumineuses apportent autant de protéines que 20 g de poisson ou de viande sans apporter de graisses saturées. De plus, elles renferment en quantité appréciable des vitamines du groupe B, des minéraux comme le magnésium (30 à 50 mg pour 100 g) ou encore du fer (2 à 3 mg pour 100 g) même s’il est moins bien absorbé que le fer des aliments d’origine animale.
Riches en potassium, elles sont également bien pourvues en fibres qui faciliteront le transit de bébé et comme elles possèdent un IG bas, l’enfant ressentira moins rapidement la sensation de faim. En premier lieu recommandez les lentilles (brunes, vertes, du Puy, beluga, blondes ou encore corail qui se prêtent facilement aux purées). Ce n’est que dans un deuxième temps que vous pourrez conseiller des pois chiches, des pois cassé, des haricots secs ou des flageolets.