Rechercher
Fermer ce champ de recherche.
Rechercher
Fermer ce champ de recherche.

L’apiculture bio : une réglementation exigeante

La qualication des produits apicoles en bio est essentiellement liée aux caractéristiques des traitements appliqués et à la qualité de l’environnement. Les conditions d’extraction, de transformation et de stockage sont aussi prises en compte.

 

Conversion

La conversion débute dès l’engagement avec l’organisme de contrôle, le respect du Cahier des Charges en Agriculture Biologique (RCE 834/2007 et 889/2008) et la notication d’activité auprès de l’Agence Bio. Elle durera 1 an avant de pouvoir vendre des produits apicoles certiés biologiques.

 

Origine des colonies

La préférence est donnée à l’utilisation d’Apis mellifera et de ses écotypes locaux. Les colonies doivent être achetées en bio. Toutefois, pour le renouvellement de cheptel, 10 % par an des reines et des essaims peuvent être non bio à condition d’être placés dans des ruches dont les rayons ou les cires gaufrées sont certiées biologiques (dans ce cas la période de conversion ne s’applique pas).

 

Emplacement du ruchers

Excepté lorsqu’il n’y a pas de oraison ou lorsque les ruches sont en sommeil, le rucher est situé de telle façon que, dans un rayon de 3 km autour de son emplacement, les sources de nectar et de pollen sont constituées essentiellement de :

● cultures produites selon les règles de la bio

● et/ou d’une ore spontanée

● et/ou de cultures traitées au moyen de méthodes ayant une faible incidence sur l’environnement pouvant bénécier de Mesures Agro-Environnementales (MAE) avec par exemple : des prairies, des zones humides, des forêts, des engrais verts, des jachères, de la luzerne fourrage…)

Les ruchers sont susamment éloignés des sources susceptibles de contaminer les produits (ex : métaux lourds) de l’apiculture ou de nuire à la santé des abeilles (autoroutes, zones industrielles, décharges, incinérateurs de déchets…)

 

Matériaux de la ruche

Les ruches et les matériaux utilisés sont principalement constitués de matériaux naturels ne présentant aucun risque de contamination pour l’environnement ou les produits apicoles. Seuls des produits naturels tels que la propolis, la cire et les huiles végétales peuvent être utilisés dans les ruches.

La cire destinée aux nouveaux cadres provient d’unités de production biologiques.

 

Dans le cas de nouvelles installations ou pendant la période de conversion, de la cire non biologique ne peut être utilisée que lorsque :

● la cire issue de l’apiculture biologique n’est pas disponible sur le marché

● il a été établi qu’elle n’est pas contaminée par des substances non autorisées dans la production biologique et pour autant qu’elle provienne des opercules des cellules.

 

Bien-être animal

Toute mutilation telle le rognage des ailes des reines est interdite.

 

Alimentation

Pendant la période de production, les ruchers doivent être situés où les ressources en eau, nectar et pollen sont susantes pour les abeilles. Pour assurer l’hivernage, des réserves de miel et de pollen doivent être laissées en quantité susantes dans les ruches au terme de la saison de production. Le nourrissage des colonies d’abeilles n’est autorisé que lorsque la survie des ruches est menacée en raison des conditions climatiques et uniquement au cours d’une période allant de la dernière récolte de miel à quinze jours avant le début de la miellée suivante. Le nourrissage s’eectue uniquement au moyen de miel, sucre ou sirop de sucre biologiques.

 

Prophylaxie

La prévention des maladies repose sur la sélection des races, les pratiques d’élevages, la qualité élevée des aliments, un logement adapté orant de bonnes conditions d’hygiène. L’ensemble des pratiques d’élevage préventives doit permettre de renforcer le système immunitaire et les défenses naturelles des animaux contre les maladies. Le recours à l’homéopathie, la phytothérapie, les oligoéléments ou les minéraux est à privilégier.

Pour limiter l’infestation par Varroa destructor, la destruction du couvain mâle est autorisée. Rappelons que ce parasite apparu en 1982, suce l’hémolymphe, le sang de l’abeille et l’aaiblit considérablement. Contre ce parasite, seuls peuvent être utilisés

les acides formique, lactique, acétique et oxalique ainsi que le menthol, le thymol, l’eucalyptol ou le camphre. Sauf pour les produits cités ci-dessus, si un traitement est administré à l’aide de produits allopathiques chimiques de synthèse, les colonies traitées sont placées, pendant la période de traitement, dans des ruchers d’isolement et toute la cire est remplacée par de la cire provenant de l’apiculture biologique. Ces colonies seront à nouveau soumises à une période de conversion d’un an.

 

Documents de contrôle

Comme dans tous les élevages en bio, de nombreux documents prouvant la traçabilité et le respect de la réglementation sont obligatoires et vériés par les organismes certicateurs. Parmi eux on distingue :

● le cahier de butinage (cartographies) identiant les zones de butinage et l’emplacement des ruchers

● le cahier de miellerie : date et quantité de miel récolté par rucher et par miellée : retrait des hausses et extraction du miel, quantités mises en pot, quantités vendues

● le registre de ruchers : dates et détail des visites sanitaires, dates et conditions de renouvellement des reines et d’essaims, dates et conditions d’interventions vétérinaires, diérents déplacements des ruches, dates et conditions de nourrissement, pertes éventuelles d’animaux et leurs causes.

Déclaration cerfa n°13 995-01 ou téléprocédure

 

Taux de mortalité moindre en bio

En France le taux de mortalité des abeilles atteint en moyenne 30% (50% dans les grandes cultures). Avant l’arrivée des pesticides, dans les années 1950, il n’était que de 5%. En bio, il oscille entre 15 et 20%.

 

Mixité interdite

Contrairement à d’autres élevages en bio, la conduite simultanée d’une même espèce animale en bio et en conventionnel est interdite sur une même exploitation (même si les unités bio et conventionnelles sont totalement séparées). Donc pas de mixité dans l’apiculture bio.

 

Influence de la lune sur l’abeille

Selon le calendrier lunaire (Edition Michel Gros ) l’abeille est très sensible aux inuences lunaires. En eet, l’abeille rythme naturellement sa vie sur le cycle lunaire. Leur activité augmente avec la lune croissante et c’est au moment de la pleine lune qu’elle sera au maximum (essaimage plus important). Mais, c’est principalement l’inuence des constellations associée à la lune qui exerce un rôle majeur dans le vie de l’abeille et sur la récolte de son miel. A l’ouverture de la ruche, celle-ci s’imprègne des énergies cosmiques du moment. Il est donc très important de choisir le moment pour intervenir. La synthèse des expériences montre d’une manière générale qu’il est préconisé d’intervenir sur les ruches principalement quand la lune est devant une constellation de feu ou d’air, en prenant garde d’éviter le périgée, les noeuds lunaires et les constellations d’eau. Pour en savoir plus, Calendrier Lunaire 2013 – Michel Gros.

Récolte et procédés de préparation du miel

Une récolte de miel, de gelée royale et/ou de tout autre produit de la ruche dont les abeilles auraient péri d’intoxication ou de contamination par des polluants ne peut recevoir la référence à l’agriculture biologique.

Récolte et interventions

Lors des visites, de la récolte et des manipulations des cadres, seules sont autorisées les techniques utilisant la fumée ou des combustibles organiques non polluants ainsi que tout procédé physique (brossage, secouage, etc.), les trappes à abeilles et l’air soué. Lors de la récolte des produits de la ruche, il est interdit :

● de détruire des abeilles dans les rayons

● d’utiliser des répulsifs chimiques de synthèse (le phénol, l’essence de mirbane, l’essence d’amande amère, la celle de sisal et tout autre produit de synthèse)

● d’utiliser des rayons contenant du couvain Le prélèvement des hausses à miel sur les ruches se fait généralement l’après-midi pour bénécier des heures les plus chaudes : un maximum d’abeilles est alors occupé à butiner, ce qui limite leur agressivité.

Extraction, transfert

La totalité du matériel de miellerie doit être constituée de matériaux aptes au contact des denrées alimentaires. La tôle nue, la fonte, la galvanisation sont strictement interdites.

L’extraction du miel est réalisée à froid et son chauage est interdit. Tous systèmes non réglables susceptibles de provoquer l’échauement de tout ou partie du miel extrait au dessus de 40°C sont interdits. L’extraction se fait à l’aide d’un extracteur qui utilise la force centrifuge qui permet au miel de s’écouler. Pour information, le miel dit «industriel» peut subir une ash-pasteurisation. Cela consiste à élever sa température très rapidement, an d’obtenir une cristallisation particulière.

Le conditionnement intermédiaire

Les matériaux constituant le matériel de conditionnement subissent les mêmes contraintes de qualité que le matériel d’extraction. Il en est de même pour les contenants : seaux, fûts… Le dégeage est autorisé à une température inférieure à 40° C. Filtration, ensemencement et autres procédés

Les technologies utilisant des moyens physiques sont autorisées dans les limites de prescription de température (40°) et à la seule condition de ne pas dégrader le miel au-delà des valeurs limites xées par la réglementation.

Stockage du miel

Recommandation d’une température stable pour le stockage de produits nis, dans des emballages à joints étanches, pour éviter la détérioration du miel au-delà des valeurs de référence.

Autres informations

La référence pour les professionnels de la distribution bio spécialisée et alternative

Cookie policy
We use our own and third party cookies to allow us to understand how the site is used and to support our marketing campaigns.