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La qualite biologique en question …

Même pour qualifier de biologique un produit provenant de l’agriculture biologique, il a fallu se battre. Résumé de ce combat dans les lignes d’Agriculture et Vie d’octobre/novembre 1973 que nous reprenons ci-après. Il est vrai qu’à cette époque, on en était encore qu’aux débuts et que, la culture biologique se développant, une réglementation devenait nécessaire…

« Pour les uns un défi, lancé aux instigateurs d’une législation qui voudrait jeter l’interdit sur le vocable « biologique », pour les autres – et c’est le plus important – certitude ou espoir de retrouvailles avec une alimentation de santé plutôt que de subsistance. »

C’est ainsi que plus de 600 journaux et périodiques ont annoncé l’action entreprise par les aqrobiologistes auprès des consommateurs à travers les foires et congrès qui se sont déroulés cette année et dont Saint-Maixent a été la plus vivante illustration.

Parmi les titres les plus connus de nos lecteurs, nous avons relevé : Le Figaro, La Croix, l’Express, La France Agricole, La Journée des Fruits et Légumes, L’Epicerie Française, L’Echo des Halles, La Journée Vinicole, Marchés Agricoles et Alimentaires, Aménagement et Nature, etc., ainsi que toute la presse de province, de La Voix du Nord à Corse Nouvelle en passant par Ouest-France, Le Dauphiné Libéré et Sud-Ouest.

Les Affiches Parisiennes ont fait un court historique de la méthode.

Et si Collectivités Express insiste bien sur « le respect des normes précises selon les critères définis par le cahier des charges de la méthode Lemaire-Boucher », de même que ses confrères, la plupart ont reproduit intégralement la motion qui s’est dégagée du Congrès de la Fédération Nationale à Saint-Maixent.

Et c’est cette action dont le grand public commence à prendre conscience qui fait dire à Robert Frédérik dans la France Catholique : « La culture saine sans apports chimiques intempestifs peut-elle faire face? Peut-elle devenir une agriculture de masse pour une diffusion populaire ou restera-t-elle une pratique limitée, réservée à un commerce de « classe ». Ce problème ne peut être résolu à l’échelon national.

Pour venir à bout du mal, il est certes nécessaire qu’à la base de la chaîne « production – consommation », des hommes réagissent, ce que font les agrobiologistes. Il est encore beaucoup plus urgent et indispensable que le grand public consommateur soit éduqué, formé et pour cela informé. »  Cette information peut être diffusée avec la même netteté que l’a fait Charlotte Rix dans la Revue du Liban. « Le principe de la méthode de culture biologique qui porte leur nom a été établi par les professeurs Raoul Lemaire et Jean Boucher. La synthèse de leurs études et expériences permet de préciser les bases d’une théorie cohérente de la fertilité biologique, excluant les engrais et les produits chimiques de synthèse… Culture qui laisse au sol la possibilité de développer au maximum la vie microbienne qui lui est propre et considérée comme la base essentielle de la fertilité naturelle du sol. »

Et la Revue du Liban de bien préciser : « les consommateurs doivent se méfier ». Si, les agriculteurs pratiquant la méthode Lemaire-Boucher sont maintenant groupés au sein d’une Fédération nationale française et soumis à des contrôles, d’autres agriculteurs cherchent à profiter du courant, en vendant une production à un prix élevé… Or, le consommateur n’a aucun moyen de vérifier, puisque rien ne permet de distinguer une denrée biologique d’une denrée non biologique. Il n’existe actuellement aucun, label de garantie pouvant éviter les abus. Seules les denrées des adhérents à la Fédération, liés par un contrat qualitatif et engagés à pratiquer réellement la méthode Lemaire-Boucher donnent une certitude absolue ».

Motion « qualité biologique »

Les membres du 5e Congrès de la Fédération Nationale des Syndicats de Défense de la Culture biologique, réunis à Saint-Maixent-l’École, les 10 et 11 août 1973,

  • se déclarent attachés à la qualité biologique de la production alimentaire telle qu’elle est définie dans le cahier des charges de la méthode agrobiologique Lemaire-Boucher.
  • dénoncent l’interprétation erronée du décret du 12 octobre 1972 dans le sens de l’interdiction de l’utilisation du mot biologique pour qualifier la qualité de la production des agrobiologistes
  • demandent à leurs responsables de prendre toutes initiatives pour que cette qualité biologique fasse l’objet d’une reconnaissance, avec les contrôles objectifs que nous souhaitons de la part des services officiels chargés, dans notre pays, de protéger la qualité contre les fraudes véritables qui se font au détriment de la santé humaine.

Aujourd’hui, la réglementation mise en place de toute l’activité biologique, de la production à la consommation, permet de proposer aux consommateurs des produits sûrs.

Jean-François Lemaire

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