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La bio-éco-détergence naturelle soutenable

Pour bien situer nous pourrions suivre les idées du médecin Hubert Palm, qui a développé dans les années 1960 une approche qu’on peut appeler celle des « trois peaux »:

● La première peau, c’est notre propre peau corporelle. À sa face intérieure se situent nos pensées, notre métabolisme et donc tout ce qui est médical et alimentaire. À sa face extérieure se situe la cosmétique.

● La deuxième peau, ce sont nos vêtements qui effleurent notre peau corporelle, et tout ce qui sert à les tenir en bon état.

● La troisième peau, c’est notre habitation et son ameublement, et tout ce qui sert à la tenir en bon état.

Selon le Dr. Palm tout ce qui a affaire à ces « trois peaux » doit être compatible avec les processus de vie, la biologie; doit être biocompatible. Ce terme a été utilisé pour la première fois dans les années 1970, mais dans un cadre primairement médical. C’est n’est que depuis les années 1990 qu’on l’utilise fréquemment, et également en dehors d’un cadre médical.

 

La cueillette ?

On y perd son latin avec des pratiques comme celles du titre ! Là où l’alimentaire est encore relativement facile à apprendre et à comprendre, les secteurs de la cosmétique et de la détergence soutenables sont extrêmement complexes et opaques.

L’image chérie de la ceuillette dans une nature vierge est totalement fausse, tout aussi bien pour la crème de visage que pour le produit lave-vaisselle. Il n’y a pas d’arbres à lotion ; il n’y a pas de fruits lave-vitres. A quelques rares exceptions près tous ces produits sont des produits usinés.

Il n’y a rien de mal à cela: le pain, le vin, la bière, le fromage, les saucisses sèches, la choucroute, les spaghettis et une foule d’autres produits ne peuvent exister que s’il y a une intervention humaine de quelque genre. Vous pouvez laisser une cruche de lait à l’extérieur et attendre jusqu’à la saint Glinglin, il n’en viendra jamais un Camembert. Les lessives et nettoyants soutenables se situent au niveau de la ‘troisième peau’ (voir cadre). Ils sont considérés comme moins élémentaires et dès lors ont reçu moins d’attention que, par exemple, la nourriture et la cosmétique soutenables.

Comme pour les vêtements, peintures et décoration intérieure il faudra attendre les années 1980 pour voir émerger les premières gammes de nettoyants et lessives soutenables. Une des toutes premières était celle du producteur allemand Werner Weiss (Lavexan, 1972), qui n’est guère connu en dehors de l’Allemagne.

 

Marques autonomes

À partir de 1980 surgissent des noms comme Almawin, Biotop, Ecodoo, Ecover, Etamine du Lys, Lérutan/Gravier, Science et Nature, Sodasan, Sonett, Ulrich, pour ne citer que les plus connus qui se sont axés sur le produit soutenable.

Il y en a eu plus, mais plusieurs d’entre-eux ont disparu entretemps. Il y en a eu – et il y en a toujours – qui offrent principalement des surrogats, difficiles à identifier pour le consommateur moyen. Il faudrait organiser des sessions d’information neutres où on pourrait apprendre comment le faire.

Il va de soi que les grands producteurs de la détergence conventionnelle ont à un certain moment remarqué ces développements. Après en avoir d’abord nié l’importance, ils se sont hâté de s’accaparer le mouvement. Ils ont par exemple lourdement influencé le développement de l’écolabel européen, pour qu’il ne s’écarte pas trop des schémas des grandes marques.

Nous verrons dans nos prochains numéros quels sont les éléments essentiels d’un détergent soutenable.

Entretemps, vous pouvez déjà prendre connaissance d’une nouvelle initiative de standard sur la page précédente.

 

Autres informations

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