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La peau grasse et à problèmes : définition et besoins

Peau grasse, un peu… beaucoup ?

Il semble difficile de savoir combien de personnes exactement ont la peau « grasse ». Selon les sources et les études, le chiffre varie de « 9 % des femmes » à « une femme sur deux ». Le chiffre le plus élevé intègre cependant probablement les femmes à la peau partiellement grasse, c’est-à-dire avec une peau mixte, dont seule la « zone T » (front, nez, menton) est grasse, les joues étant quant à elles sèches. Même si ladite peau mixte concernerait par ailleurs 20 % de la population (et la peau sèche et sensible 30 %).

Mais où est la limite avec une peau mixte « à tendance (très) grasse » ?

Et cela dépend aussi de l’âge bien sûr, car passé 35/40 ans, avec la réduction d’activité des glandes sébacées, une peau mature est moins sujette à la peau grasse. A l’inverse la proportion des adolescent(e)s ayant une peau grasse avec impuretés, jusqu’à l’acné, est bien plus élevée, mais là aussi avec des chiffres qui varient de 65 à 85 % selon les sources ! Une acné qui concernerait aussi de 14 à 50 % des adultes, la peau grasse à problèmes durant plus longtemps chez les jeunes femmes en raison notamment du maquillage qui peut empêcher la peau de « respirer ».

Au-delà de cette ambiguïté certaine sur les chiffres, un fait reste indéniable : la proportion des personnes souffrant de peau grasse à un moment ou à un autre de leur vie est très élevée, d’où la nécessité de savoir proposer les produits et les soins correspondants.

Caractéristiques et causes

Une peau grasse s’identifie facilement : au mieux déjà, elle brille et ses pores sont dilatés. Plus épaisse – comme on le voit en la pinçant entre deux doigts – elle est terne, avec un teint « brouilllé » : grisâtre avec des zones plus sombres. Fréquemment, au niveau du nez et du menton, l’accumulation de sébum dans les pores provoque des comédons, qui deviennent points noirs lorsqu’ils sont ouverts et que le sébum s’oxyde à l’air.

Le relief de la peau est aussi irrégulier, en raison de la présence de microkystes, provenant de la kératinisation (accumulation de cellules mortes) du canal pilo-sébacé. En cas d’aggravation, il y a formation de boutons plus ou moins inflammatoires (papules) ou infectés (pustules). Chez une femme, le maquillage tient difficilement, il a tendance à « virer », à être absorbé par la peau ce qui nécessite de fréquentes retouches.

La peau grasse est aussi appelée « séborrhéique » car sa cause principale est une sécrétion excessive de sébum, cette substance grasse, produite par les glandes sébacées, qui participe au fameux « manteau hydro-lipidique » qui protège la peau contre le dessèchement et les agressions extérieures. Cette hypersécrétion, due à un nombre élevé de glandes sébacées hypertrophiées, commence vers l’âge de 8 à 10 ans, atteignant un pic à la puberté, en raison des changements hormonaux. Elle se manifeste cependant de deux façons : soit le flux de sébum reste fluide, et la peau est très huileuse et brillante, avec peu de comédons, soit il est plus épais, et c’est dans ce cas que comédons, points noirs, microkystes et autres pustules se forment.

Ces impuretés sont notamment provoquées par l’épaississement des parois du canal pilo-sébacé, qui outre la mauvaise évacuation du sébum, provoque une accumulation des impuretés, qui vont servir de nourriture aux germes naturellement présents à la surface de la peau, comme Propionibacterium acnes, responsable de l’acné.

Dans beaucoup de cas, la peau grasse est également une peau sensible, avec des rougeurs, ce qui peut aller jusqu’à l’acné rosacée, dont les causes restent variées et pas toujours très claires. Cette peau grasse voire acnéique n’est bien sûr pas limitée au visage : le haut du torse et du dos, les épaules voire le cuir chevelu peuvent aussi être concernés : peau grasse rime souvent avec cheveux gras.

Nombreux sont les facteurs aggravants, variant selon les personnes, qui sont entre autres la cause des problèmes à l’âge adulte : stress, cycles hormonaux chez la femme (sans oublier la grossesse et les contraceptifs), cosmétiques inadaptés (en particuliers nettoyants et maquillage occlusif !), tabac, pollution, soleil, frottement des vêtements. Et comme les hormones masculines jouent également un rôle important (testostérone par exemple), cela explique que les jeunes gens sont plus affectés que les jeunes femmes par l’acné.

En ce qui concerne l’alimentation, les avis restent partagés : fromage, lait, beurre, chocolat, aliments trop gras ou trop sucrés, ou encore l’alcool, sont parfois accusés. Ce qui est certain c’est qu’une alimentation équilibrée est (là aussi) préférable, avec une bonne consommation de fruits et légumes, de même qu’il faut boire régulièrement, au minimum 1,5 litre d’eau par jour.

Seule consolation : ce type de peau vieillit mieux, les rides apparaissant plus tard, et étant plus épaisse, elle est plus solide et résiste mieux, non seulement aux agressions environnementales, mais aussi à l’abrasion et aux égratignures.

Ce qu’il ne faut pas faire

La peau grasse est une peau qui mérite toutes les attentions car elle ne pardonne pas les erreurs. Il faut impérativement éviter les produits bon marché, de mauvaise qualité, et/ou qui ne conviennent pas à ce type de peau, car ils peuvent doper l’hyperséborrhée ou provoquer des réactions. Un nettoyant inadapté, comme un lait, qui est une émulsion plus ou moins grasse, un soin cosmétique trop riche, favoriseront l’apparition de comédons et de boutons, de même qu’un maquillage trop compact.

Côté nettoyage toujours, le savon qui dégraisse trop la surface de la peau et la « décape » risque de provoquer une réponse des glandes sébacées qui vont produire du sébum de plus belle pour protéger la peau. Pareil avec tous les produits riches en alcool soi-disant destinés à « dégraisser la peau », qui ont le même résultat. Idem pour les gommages trop agressifs.

Une autre erreur classique est de toucher aux points noirs : ce faisant on risque une inflammation et donc des pustules.

Quant à percer celles-ci, ce n’est pas mieux : on diffuse les bactéries et multiplie le risque d’infections. Sans parler des cicatrices qui peuvent rester très longtemps. Enfin, il faut éviter de s’exposer exagérément au soleil : si au départ il assèche la peau et les boutons, cela entraîne un « effet rebond » et la peau regraisse ensuite encore plus intensément, avec une acné redoublée !

Il faut donc se protéger avec des produits solaires non gras et bien hydratants, avec un indice de protection élevé car les rayons UV provoquent un épaississement de la peau, qui cherche à s’en protéger.

Les bons gestes pour la peau grasse

Qui dit peau grasse dit entretien quotidien et hygiène impeccable, en particulier nettoyage à fond, pour éliminer toutes les impuretés, qu’elles soient produites par la peau ou de source extérieure (poussières, maquillage), pour que la peau « respire ». Et il ne faut la manipuler qu’avec des mains bien propres, sans oublier les cheveux qui peuvent également être une source de contamination.

Le nettoyage doit être délicat, avec un gel ou une mousse spécifique, non grasse, qui contient en général des actifs purifiants (anti-bactériens) et matifiants (certains actifs « trompant » les glandes sébacées), ou avec une eau micellaire. Ce nettoyage doit se faire deux fois par jour, matin et soir, même si on ne se maquille pas.

Les nettoyants ouvrant les pores pour bien éliminer les impuretés, il faut utiliser ensuite une lotion tonique, dont l’effet astringent resserre les pores et affine le grain de peau. Celles pour peaux grasses contiennent également des actifs purifiants et matifiants.

Les peaux grasses ayant également besoin d’hydratation, on n’oubliera pas la crème de jour, légère, souvent sous forme de fluide pour ce type de peau, voire de gel, et contenant également des actifs matifiants. Car si la peau manque d’eau elle produira encore plus de sébum pour compenser en essayant de recréer la barrière hyhdro-lipidique.

La cosmétique naturelle est ici avantagée, car contrairement aux silicones et autres huiles minérales, ses huiles végétales légères (jojoba,noisette…) laissent respirer la peau et ne sont jamais comédogènes.

Les gels d’aloe vera peuvent aussi remplir ce rôle. Utiliser une crème pour la nuit est impératif pour bien hydrater après le nettoyage du soir, sachant que pour les peaux grasses il est souvent proposé des crèmes « 24 heures », qui conviennent aussi bien le matin que le soir

Autre geste essentiel : un nettoyage à fond via un gommage doux, une à deux fois par semaine, pour bien débarrasser la peau de ses cellules mortes et des salissures plus incrustées, et affiner son grain, en éliminant les microkystes, par action mécanique.

La peau sera ainsi plus lumineuse. Ce gommage doit bien sûr être choisi très doux, avec des particules gommantes respectueuses de la peau (éviter la silice par exemple), et appliqué par des mouvements de grande douceur. A éviter néanmoins en cas de présence de boutons d’acné, car on risque de répartir les bactéries qui en sont responsables. Les exfoliants à base d’acides de fruits sont à manier avec la plus grande des précautions, car la peau grasse peut être très sensibilisée et mal réagir.

Bien nettoyée, la peau est alors prête à recevoir un masque, à faire au moins une fois par semaine. En l’occurrence, conviennent soit un masque purifiant/désincrustant, qui va absorber l’excédent de sébum, nettoyer les pores à fond, éliminer les kératinisations, resserrer les pores, soit un masque hydratant, bien entendu non gras (plutôt gel que crème), qui va redonner de la vitalité et de l’éclat à la peau.

Parmi les solutions simples figurent aussi l’argile, verte ou blanche, toutes les deux efficaces. La blanche est néanmoins à privilégier, car plus douce pour la peau.

Dans tous les cas, il faut surtout s’armer de patience : une peau grasse se traite sur le long terme, et il faut vraiment procéder au nettoyage et appliquer les soins de façon assidue si on veut obtenir des résultats, en général au bout de 4 à 6 semaines minimum.

Pour le traitement local des boutons, qu’il est donc interdit de percer, ne pas oublier qu’il existe des outils très performants : soit des sticks désinfectants soit des sticks correcteurs (qui sont également traitants en général) qui permettront de camoufler les impuretés cutanées.

Côté maquillage

Le maquillage n’est pas interdit avec les peaux grasses à problèmes, au contraire : cela permet d’afficher une belle peau. Mais il ne faut pas cacher les boutons sous une épaisse couche de fond de teint : il faut impérativement laisser la peau respirer, en choisissant des textures légères, au risque sinon de créer un « effet masque ».

Même si le maquillage bio n’utilise pas d’huiles minérales, comédogènes, éviter les textures crèmes et préférer les poudres, matifiantes. Pour celles qui ne maîtrisent pas bien les poudres, il existe aussi des crèmes teintées, légères et matifiantes, spécialement conçues à cet effet. Mais toujours à employer avec délicatesse.

Et ne pas oublier de changer ou de nettoyer régulièrement éponge et pinceau, qui peuvent être des nids à bactéries. Un conseil qui vaut également pour la taie d’oreiller !

Une prise en charge globale

La peau grasse et surtout acnéique peut nécessiter une prise en charge globale, qui peut aller des compléments alimentaires (à base de zinc notamment) au bilan hormonal, sans oublier la consultation d’un dermatologue en cas de problèmes persistants ou aigus, comme l’acné rosacée, en choisissant bien sûr un praticien qui n’est pas adepte des traitements chimiques « de choc ».

 

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