L’Agence Bio ne sera pas supprimée assure la ministre de l’Agriculture

Une pétition lancée par Agir pour l’environnement a recueilli 65 000 signatures au 27 janvier 2025.

Un vaste mouvement de soutien à l’Agence Bio est né suite au vote du Sénat, le 17 janvier, de la supprimer. Une pétition a recueilli 65 000 signatures en quelques jours… Un mouvement qui explique sans doute la prise de parole, ce lundi 27 janvier, d’Annie Genevard, ministre de l’Agriculture, indiquant que l’Agence Bio ne serait finalement pas supprimée mais que « la multiplication des organismes qui s’occupent du bio, qui pour la plupart reçoivent des financements de l’État et qui remplissent parfois des missions identiques » doit être abordée. Si cette déclaration a de quoi rassurer sur le sort de l’Agence Bio, elle interroge également. La survie de l’agence mettra-t-elle en cause celle d’autres organisations œuvrant pour la Bio ? On pense aux chambres d’agriculture, syndicats et autres interprofessions.

Retour sur la création de l’Agence Bio

Ces évènements ont amené Bio Linéaires à ressortir ses archives sur la création de l’Agence Bio, en 2001, à savoir un article du Sol à la table, magazine précédent Bio Linéaires. Dans un premier article datant de décembre 2001, on y apprend que le ministre de l’agriculture et de la pêche et le ministre de l’aménagement du territoire et de l’environnement ont signé, le 15 octobre 2001, la convention constitutive de l’Agence française pour le développement et la promotion de l’agriculture biologique, ou Agence Bio, avec la fédération nationale des agriculteurs biologiques, des régions de France (Fnab), Bioconvergence, le Setrabio, les deux associations de transformateurs et de distributeurs de produits bio et l’Assemblée permanente des chambres d’agriculture (APCA).  L’Agence Bio est un groupement d’intérêt public (GIP) – le premier dans l’agriculture – et est amené à gérer : la promotion de l’agriculture biologique, la promotion et la défense de la marque AB mais aussi la gestion de l’Observatoire national de l’agriculture biologique (ONAB) (statistiques). Avec « pour objectif de dynamiser » l’agriculture biologique en vue d’aller vers « une structuration harmonieuse de l’agriculture biologique française » . Pour ce faire, des commissions spécialisées sont mises en place : 
  • conduite des politiques de filières et des territoires,
  • filières et marchés,
  • recherche, formation, développement,
  • réglementation, contrôle, qualité,
  • communication,
  • consommation.
Ce plan incluait « pour objectif 6 % des surfaces agricoles en bio à l’horizon 2006 ». En 2024, on en comptait 10,36 %. Au niveau du budget, les pouvoirs publics avec le ministère de l’Agriculture, pour 4 millions de francs et le ministère de l’Aménagement du Territoire et de l’Environnement avec 0,5 millions de francs sont les plus gros apporteurs. Les structures professionnelles et transformateurs de l’agriculture biologique mettent de leur côté dans la corbeille 1,5 millions à raison de 50 000 francs par collège (Fnab : 50 000, Bioconvergence et Setrabio : 25 000 x 2 = 50 000). Ce budget, selon les deux ministères, serait appelé à croître de façon significative ainsi que tendrait à le confirmer un projet de budget prévisionnel sur trois ans remis lors de la conférence du presse du 15 octobre.

Une étape vers l’Interprofession Bio Nationale ?

Lors de la signature de cette convention, « tous les professionnels de l’agriculture biologique ont réclamé l’émergence rapide d’une interprofession Bio Nationale, seule organe à pouvoir représenter l’ensemble des aspirations et des attentes professionnelles des différentes filières de la bio et leur environnement ». 
Lire l’intégralité de l’article Du Sol à la table sur la création de l’Agence Bio

La référence pour les professionnels de la distribution bio spécialisée et alternative

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