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Le Grand Panier Bio : une croissance de 10 % boostée par les produits frais

Bertrand Pérot, PDG du Groupe Le Grand Panier Bio. Photo : Antoine Lemaire.

Depuis le début de 2024, Le Grand Panier Bio (19 magasins bio en France) observe une croissance de 10 %, marquée par une forte demande pour les fruits et légumes, les produits frais et bruts. S’il considère que le marché reste fragile, Bertrand Pérot se montre optimiste pour les mois à venir, grâce à une dynamique commerciale soutenue (carte fidélité, promos…) qui occasionne une hausse du panier moyen.

 

Bio Linéaires : Quelle évolution constatez-vous depuis le début de l’année au sein du Grand Panier Bio ?

Bertrand Pérot : On sent que le marché repend un peu de vigueur et on commence à avoir de belles croissances, notamment sur les derniers mois. Au sein de l’enseigne, on est à +10 % depuis le début de l’année. Après, le marché reste fébrile donc à voir si ça se confirme dans les prochains mois.

« La zone marché représente aujourd’hui plus de 50 % du chiffre d’affaires », Bertrand Pérot

BL : Quels sont les rayons les plus dynamiques ? Comment l’expliquez-vous ?

B. P. : Concrètement, on voit vraiment la « zone marché » évoluer : les fruits et légumes, le frais, la boucherie, tous les produits bruts. On voit bien que c’est ce qui tire les magasins vers le haut. 

L’explication vient de notre placement prix, notamment sur les fruits et légumes qui est très intéressant voire même mieux placé que la grande distribution. C’est ce qui explique aussi qu’on surperforme sur ces rayons. La quotte part des fruits et légumes est d’environ 20 % de la « zone marché » et cette zone représente aujourd’hui plus de 50 % du chiffre d’affaires.

 

BL : À l’inverse, quels sont les rayons les moins dynamiques ?

B. P. : On remarque une certaine baisse sur l’épicerie et la beauté-santé. Pour ce dernier, il me semble que le pouvoir d’achat qui est en berne est responsable de la baisse du rayon. Et au niveau de l’épicerie, je pense qu’on est de moins en moins au rendez-vous par rapport à la grande distribution. Les gens repartent un peu plus dans ce réseau parce qu’on a un décalage prix qui est trop important par rapport à la grande distribution.

 

BL : Justement, en parlant de grande distribution, on voit que l’offre bio y a baissé considérablement, est-ce que vous sentez un report de clientèle ?

B. P. : C’est difficile à quantifier parce qu’on a des clients qui faisaient les deux circuits (magasin bio et GMS) donc, oui, mécaniquement, il y a un report mais compliqué à quantifier. Je pense que la progression est plus liée à la fermeture des magasins concurrents. De fait, je ne suis pas sûr que le marché, en tant que tel, connaisse une énorme croissance.

« C’est surtout le panier moyen qui progresse depuis le début d’année. Je pense que cela vient de notre dynamique commerciale, qui est assez agressive, notamment la carte fidélité, les promos, etc. » 

BL : Quels sont les indicateurs, côté fréquentation et panier moyen ? 

B. P. : Au niveau de la fréquentation, on est stable, voire en légère progression. C’est surtout le panier moyen qui progresse depuis le début de l’année avec à peu près à 2 € d’évolution. Je pense que cela vient de notre dynamique commerciale, mise en place depuis des années, et qui est assez agressive qui fait que notre panier moyen progresse : notamment la carte de fidélité, les promos, etc.

 

BL : Comment percevez-vous les mois à venir ? 

B. P. : Je suis assez confiant. Il faut, par contre, qu’au niveau politique ce soit plus stable car on en est quand même très tributaire, ce qui est d’ailleurs un peu incroyable ! Je pense que le marché repart, que les gens reviennent à des vraies valeurs, notamment sur les produits frais, les produits bruts et les gens re-cuisinent un peu plus.

 

BL : Il y a quelque temps, vous nous aviez évoqué vos craintes quant aux augmentations des prix de l’énergie, est-ce que l’impact est toujours là ? Comment avez-vous renégocié vos contrats ? 

B. P. : Nos contrats arrivent en fin de cycle. Mais oui, il y a eu un réel impact. Aujourd’hui, les prix ne sont pas redevenus tout à fait comme en 2020 mais ils restent cohérents et admissibles pour la survie des magasins. L’impact a été moins virulent que je le pensais malgré une hausse conséquente.

 

BL : Quels sont vos projets pour le dernier trimestre ?

B. P. : Toujours continuer sur notre dynamique ! Le Grand Panier Bio l’a toujours été et nous avons quelques projets en perspective que nous dévoilerons prochainement !

Propos recueillis par Antoine Lemaire

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