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“Le vrac reste une valeur sûre” (magasin l’Instant Vrac)

Sylvie Boes du magasin L’instant Vrac à Rambouillet (78) et Dourdan (91).

Sylvie Boes, fondatrice de l’enseigne indépendante L’instant Vrac, avec deux boutiques sur Rambouillet et Dourdan, en région parisienne, nous parle de son parcours atypique, de ses valeurs qui l’ont amené à ouvrir ses magasins et commencer à développer un réseau affilié sous licence de marque.

Bio Linéaires : Sylvie, expliquez-nous en quelques mots votre histoire personnelle ?
Sylvie Boes : Elle est atypique ! Petite fille de paysans, je suis originaire d’Angers, où j’ai commencé à travailler après une formation en informatique de gestion, puis sur Paris, dans le commercial, l’administration des ventes, grimpé les échelons jusqu’à des métiers de gestion, de comptabilité, dans de grosses structures informatiques. Mais je ne me sentais pas en phase avec moi-même : habiter Paris, loin de la nature. A la quarantaine, j’ai fait un bilan de compétences, puis une formation à l’IFOPCA, afin d’ouvrir un petit magasin bio en province. La rencontre avec mon compagnon a freiné les choses, son travail le retenait à Paris, et à l’époque les commerces bio c’étaient surtout les grosses enseignes. J’ai dû continuer mon métier, dans les Ressources Humaines. Après le rachat de mon employeur, j’étais en désaccord avec ma direction. J’ai décidé début 2018 de créer un magasin vrac, bio et local sur Rambouillet. Mon expérience professionnelle m’a permis de monter facilement le dossier en six mois, et la DGE qui m’a accompagnée à été étonnée de la vitesse à laquelle il a abouti.

“Tout mon projet d’entreprise était déjà en moi et a rejailli facilement quand j’ai décidé de créer mon magasin”

Bio Linéaires : Parlez-nous de vos magasins, de votre licence de marque.
S. B. : J’ai ouvert le premier en juillet 2018 à Rambouillet, mon compagnon m’a rejoint en 2019 avec un deuxième magasin sur Dourdan, après avoir quitté son emploi. Notre but est de créer une licence de marques, afin que lui puisse gérer le réseau en profitant de ses compétences de directeur informatique. Cette licence s’appuie sur nos deux magasins, et nous avons été accompagnés par un consultant durant un an, afin de valider son fonctionnement, et créer en janvier 2022 la société, qui devient aujourd’hui « L’Instant Vrac ». C’est une franchise dans l’absolu, mais juridiquement parlant, c’est différent. La licence de marque offre plus de libertés à son porteur ; le concept est le même : accès aux fournisseurs existants, ambiance du magasin, accompagnement du porteur par nos soins. On fait profiter de notre expérience, on évite au porteur les pièges du début, et il garde une liberté totale sur le choix des fournisseurs locaux.

L’Instant Vrac est une licence de marque, cela permet selon Sylvie Boes d’éviter au porteur les pièges du début et de garder une liberté sur le choix des fournisseurs locaux.

Bio Linéaires : Quelle valeur ajoutée pour vos magasins ?
S. B. : Choisir Rambouillet s’est fait par rapport à mon lieu de vie et mes valeurs : je vais à pied à mon travail, il n’existait pas d’offre bio et vrac en centre-ville. Idem pour Dourdan, il y a des enseignes bio en périphérie, mais rien en ville. On se veut « magasin de proximité », avoir une offre maxi sur sur une surface de vente relativement faible. Nous proposons des fruits et légumes frais bio, en majorité d’origine locale, toute l’épicerie salée et sucrée, la détergence, du frais : yaourts, fromages, boissons, et tout le nécessaire pour les courses au quotidien, sauf la viande. Nous avons voulu début 2020 agrandir les magasins, élargir l’offre, mais la crise sanitaire a freiné nos projets et nous restons prudents avec la baisse actuelle des ventes. Avec un panier moyen autour de 25 euros sur Rambouillet, un peu moins sur Dourdan. Étonnamment, la vente de fruits et légumes représente une grosse part de notre chiffre d’affaires, plus de 30 %. Nos clients viennent chez nous pour le frais, le local, le circuit court. Le vrac reste une valeur sûre, comme la qualité des produits, le choix des fournisseurs reste déterminant. J’ai des clients qui font des kilomètres pour nos pépites de chocolat ou nos canneberges car ils ne vont pas trouver d’équivalent ailleurs.

Propos recueillis par Christophe Beaubaton

Retrouvez l’intégralité de l’interview de Sylvie Boes dans le cahier vrac (13 pages) de Bio Linéaires N°101 – Mai / Juin 2022, qui comprend notamment l’évolution du prix de trois piliers du vrac, les nouveautés équipements et produits, une enquête consommateurs avec un comparatif de la consommation vrac depuis 2011 et un zoom sur l’actualité vrac en Allemagne… 

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