Bio Linéaires : Martin Lemaire, vous êtes un fidèle visiteur du salon du vrac depuis sa création, pourriez-vous nous faire un bilan de votre visite ?
Martin Lemaire : C’est déjà effectivement ma cinquième participation. Ce que j’ai apprécié cette année c’est de revoir que les grands piliers du vrac étaient là aussi bien sur l’alimentaire, le cosmétique que sur l’équipement. Ce qui m’inquiète un peu, c’est le manque de mobilisation de la part de mes collègues épiciers indépendants. Toutefois, je sens qu’il y a une dynamique dans la relance de la filière et que le Réseau Vrac remet du « peps » dans le réseau des indépendants et de la GMS. Plus largement, j’ai le sentiment de revoir des sourires qui avaient disparu ces deux dernières années dans le salon.
« On ne s’est jamais trop posé la question sur l’offre ou les promotions. On préfère laisser ce sujet à la GMS » Martin Lemaire
BL : Dans un contexte économique compliqué, quelle est votre situation ?
M. L. : On est ouvert depuis cinq ans. On a d’abord vécu l’euphorie de l’ouverture puis celle du Covid avec toute une population qui a redécouvert le commerce indépendant et de proximité. Puis de janvier 2021 jusqu’à juin 2022, on a eu une baisse de notre chiffre d’affaires. La reprise n’a eu lieu qu’en juin 2022. On a retrouvé du « peps » grâce à l’énergie que nous a donné notre clientèle, nos fournisseurs et grâce au soutien de Réseau Vrac via des conférences, des newsletters… Le doublement de notre surface de vente et l’implantation de nouvelles gammes de produits non alimentaires nous a aussi permis de faire revenir la clientèle.
« On s’intéresse plutôt à l’ambiance du magasin, la façon d’accueillir et bien conseiller la clientèle. On se mobilise sur ces points depuis un an et cela porte ses fruits »
BL : Quels sont, selon vous, les clefs de votre succès aujourd’hui : l’offre, la promotion ?
M. L. : On ne s’est jamais trop posé la question sur l’offre ou les promotions. On préfère laisser ce sujet à la GMS qui est très présente au niveau local. On n’est pas en mesure de se battre en terme de prix. On s’intéresse plutôt à l’ambiance du magasin, la façon d’accueillir et bien conseiller la clientèle. On se mobilise sur ces points depuis un an et aujourd’hui cela porte ses fruits : les gens viennent chez nous parce qu’ils sont comme à la maison.
BL : Concrètement, quels sont les résultats ?
M. L. : Depuis juin 2022, on a une croissance d’environ 15 %. Sur le premier trimestre 2023, elle se situe entre 5 à 10 % de plus par rapport au début de la reprise de juin 2022. Grace à notre agrandissement, on a doublé la croissance qu’on avait déjà commencé à réaliser.
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