Les Hameaux Bio, c’est l’histoire d’une entreprise familiale pionnière du bio en Loire-Atlantique. Fondée en 1992 par Jacky et Maïté Allonville, membre de Biocoop depuis 2002, elle compte aujourd’hui sept magasins, quatre restaurants (dont la première pizzeria Biocoop), deux boulangeries et un tout nouveau food court, fidèle à son esprit précurseur dans le développement d’activités complémentaires. Alors que la deuxième génération, Éloïse, Quentin et Romain Allonville, perpétue l’aventure, Bio Linéaires revient avec Éloïse sur cette saga familiale.
Les Hameaux Bio - Biocoop,
les chiffres 2024
22 millions d’euros : CA groupe*
< 30 € (magasin de centre-ville), entre 38-45 € (magasin de zone) : panier moyen
10 % : hausse de la fréquentation
4-5 % de nouveaux clients
13-15 % : retour client (non venu en 2023, revenu en 2024)
*Les Hameaux Bio regroupe 7 magasins, 4 restaurants dont 2 sont intégrés à des magasins) et deux boulangeries intégrées aux magasins de Nantes et Pornic.
Bio Linéaires : Comment s’est passée l’année 2024 pour les Hameaux Bio ?
Éloïse Allonville : On a vraiment noté un retour de la clientèle avec une croissance de la fréquentation de 10 % en moyenne dans tous les magasins ; 15 % du fichier client parti en 2023 est revenu en 2024, on a aussi capté une clientèle issue de nouveaux arrivants sur la Loire-Atlantique.
BL : Quels rayons sont les plus performants ?
E. A. : Le rayon fruits et légumes et traiteur. On a fait un gros travail sur l’approvisionnement en mettant à contribution nos boulangeries avec une offre en restauration boulangère : tarte fine, quiche, etc. faite sur place tous les jours. Cinq magasins sur sept Hameaux Bio bénéficient d’un rayon traiteur alimenté par nos deux boulangeries. On a une volonté d’étendre la gamme avec des croque-monsieur, croissant au jambon ; on a une clientèle qui aime cuisiner avec des produits frais et qui, quand elle n’a pas le temps de cuisiner, a envie d’une offre rapide faite maison, à base de produits frais, dans le respect des saisons.
BL : Et ceux qui le sont moins ?
E. A. : Le non-alimentaire est en recul mais on a fait le choix de continuer de le soutenir via le conseil. Chaque magasin a une voire deux personnes dédiées au non-alimentaire avec des formations de naturopathe.
BL : Quelle place accordez-vous à la formation ?
E. A. : On pense que le salut, c’est d’accompagner nos clients, c’est pourquoi on a mis en place en 2024 un parcours de formation pour les employés sur l’ensemble de nos produits : d’où ils viennent, l’histoire des fournisseurs, le packaging… pour faire connaître le travail exigeant de référencement de Biocoop qui n’est pas forcément connu de nos clients. Le parcours de formation complet s’étale sur deux ans.
« On vote avec notre argent, quand on fait nos courses chez nous, on soutient une filière et une alimentation plus vertueuse pour la planète et pour l’Homme », Éloïse Allonville
BL Vous avez rapidement lancé des activités transversales complémentaires de vos magasins, pourquoi ?
E. A. : L’idée, avec nos boulangeries ou restaurants, est de toucher des clients qui ne passaient pas la porte de nos magasins mais qui passent plus facilement celle d’un restaurant… et ainsi démocratiser la consommation bio avec une offre de restauration qui s’appuie sur les exigences du cahier des charges de Biocoop. Au niveau du plat du jour, il y a toujours une option végétarienne, des produits frais, des approvisionnements au maximum locaux, des produits exotiques transportés par bateau et en commerce équitable… On a touché une nouvelle clientèle, c’est pourquoi on a déménagé le resto BON de Guérande – le premier initié par l’enseigne – parce qu’il prenait de plus en plus en plus de place dans le magasin (Ndlr : les autres restaurants BON sont dans les magasins de Nantes et Pornic), puis on a mené une réflexion sur une offre mainstream d’où la pizzeria, toujours dans cette volonté de toucher un public plus élargi.
« L’idée, avec nos boulangeries ou restaurants, est de toucher des clients qui ne passaient pas la porte de nos magasins et ainsi démocratiser la consommation bio », Éloïse Allonville
Le food court des Hameaux Bio
Les Hameaux Bio lance un nouveau projet de « food court », le fait de rassembler en un même lieu plusieurs offres de restauration, en l’occurrence celle du restaurant BON et de la pizzeria Nino di Bon à Guérande avec deux kiosques pour chaque offre et une salle commune de 50 couverts. « Il y a un aspect pragmatique, on avait deux offres de restauration avec des contraintes d’ouvertures et d’équipes et pas de places assises dans la pizzeria. L’idée était de les réunir dans un même lieu afin d’ouvrir un peu plus longtemps, à un peu plus de monde avec une plage horaire développée », explique Éloïse Allonville.
BL : Avez-vous d’autres projets pour 2025 ?
E. A. : Le gros projet en juin 2025, c’est le relifting du magasin de Pornic, l’un des magasins historiques des Hameaux Bio, qui a plus de quinze ans. Il sera, à l’avenir, doté de deux nouveaux espaces : l’un de 30 m² pour une recyclerie avec Le Réservoir – La Ressourcerie du Pays de Retz, et un espace associatif dédié à la sensibilisation – mise en place d’actions en lien avec le changement climatique (Ndlr : Les Hameaux Bio accueillent déjà des corners de seconde main dans leurs magasin de Nantes et Trignac). + lien vers article BL
Propos recueillis par Laura Duponchel