pour faire rissoler des oignons ou servir de base à la vinaigrette !
Une huile végétale est un véritable trésor de la nature, un liquide
précieux qui va fournir à l’organisme bien plus que de l’énergie…
de l’or pour toutes les cellules : acides gras essentiels, tocophérols
(vitamine E), phytostérols…
De l’énergie
Une huile est toujours composée de 100% de lipides, c’est-à-dire
qu’il n’existe pas une huile plus « grasse » qu’une autre et que 100 ml
d’huile environ équivaut à un apport de 900 calories. Ainsi, chaque
cuillère à soupe d’huile (15 ml) apporte près de 125 calories… Oui
mais des calories utiles à l’organisme !
De précieux acides gras
Ce qui diffère, c’est la qualité et la quantité des différents acides gras
qui composent ces huiles. Dans la grande famille des acides gras
(AG), on retrouve dans les huiles :
● Des AG saturés : comme l’acide palmitique ou l’acide stéarique.
Nos besoins quotidiens sont évalués à 12% maximum de l’apport
énergétique total (AET).
● Des AG monoinsaturés : avec en majorité de l’acide oléique, le
principal acide gras oméga-9 de cette famille, qui a prouvé son efficacité
dans la réduction des maladies cardiovasculaires puisqu’il
diminue de façon significative les taux de LDL-cholestérol, de triglycérides
et de cholestérol total et augmente le taux de HDL-cholestérol.
Nos besoins quotidiens : 15 à 20% d’acide oléique, soit entre
33-44 g pour un adulte.
● Des AG polyinsaturés oméga-6 : comme l’acide linoléique (AL)
un acide gras essentiel que l’organisme est incapable de fabriquer,
précurseur de la famille des oméga-6. Nos besoins quotidiens 4%
d’AL, soit 8.8 g pour un adulte.
● Des AG polyinsaturés oméga-3 : comme l’acide alpha-linolénique
(ALA), précurseur de la famille des acides gras à longues
chaînes EPA et DHA aux effets bénéfiques sur :
taux de graisses dans le sang (HDL, LDL, TG), action sur l’élasticité
des vaisseaux et l’agrégation des plaquettes
◗ le cerveau (capacité d’apprentissage, concentration)
◗ l’humeur (anti stress, anti-déprime)
◗ les phénomènes allergiques et en particulier sur l’asthme
◗ les diverses manifestations inflammatoires (arthrite).
Nos besoins quotidiens en ALA : 1% (soit 2.2 g pour un adulte)
Ces acides gras essentiels présents dans les huiles participent à la
structure des membranes cellulaires et à la formation d’éicosanoïdes
qui sont de véritables médiateurs cellulaires et intercellulaires :
● les prostaglandines qui exercent une action sur le profil lipidique
(cholestérol, triglycérides)
● les leucotriènes qui jouent un rôle dans l’inflammation
● les thromboxanes qui interviennent dans la coagulation sanguine
(agrégation des plaquettes).
Un bon rapport oméga-6/oméga-3
Selon les recommandations, il est important de se rapprocher d’un
rapport om6/om3 de 5/1. c’est la raison pour laquelle, vous devez
conseiller des huiles qui possèdent un bon rapport comme l’huile
de colza, de noix, de cameline, de lin ou encore des huiles spéciales
petit déjeuner chez certains fournisseurs.
Des vitamines liposolubles
Inutile de chercher des vitamines hydrosolubles comme les vitamines
du groupe B ou encore la vitamine C dans les huiles. En outre,
la teneur en certaines vitamines liposolubles est parfois assez conséquente
et plus particulièrement en :
● Vitamine E (tocophérols en majorité), très fortement antioxydante,
elle permet de lutter activement contre les excès de radicaux libres
qui s’attaquent aux lipides présents sur la surface des membranes
des cellules. Elle assure ainsi la stabilité des lipides membranaires et
empêche l’oxydation du mauvais cholestérol.
● Vitamine K1 (dans les huiles de soja et de colza) qui joue un rôle
primordial dans la coagulation sanguine et la bonne santé osseuse
(croissance et ostéoporose).
Des phytostérols
Comme leur nom l’indique, ce sont des stérols végétaux, qui en raison
de leur structure chimique proche de celle du cholestérol, entraveraient
partiellement son absorption au niveau intestinale.
Quand, combien et comment les conseiller au
quotidien ?
Tout comme l’eau, les huiles sont indispensables à la vie. Dès le petit
déjeuner, vous pouvez conseiller une cuillère à café d’huile de lin
ou de colza dans un yaourt soja ou un fromage blanc (CF. Crème
Budwig page 63 de ce numéro). Puis au déjeuner et au diner, recommandez
de varier les huiles : olive ou carthame oléique pour
la cuisson des aliments et colza, cameline, lin, chanvre, noisette,
noix, sésame pour les crudités, les salades vertes, les pâtes froides
ou chaudes, les légumes cuits à la vapeur, les pommes de terre et
les poissons.
Pour qui ?
Les huiles biologiques obtenues par pression à froid doivent être
conseillées à toute la famille et ceci dès le plus jeune âge. En effet, il
est recommandé d’ajouter une demi-cuillère à café d’huile de colza
ou d’olive dans chaque purée de légumes dès le début de la diversification
alimentaire des bébés.
Les conseils BIOlinéaires:
il est primordial qu’à chaque passage
en caisse, vos clients repartent au minimum
avec une bouteille d’huile de lin, de noix, de colza ou d’olive.
S’ils consomment régulièrement ces huiles, vous pouvez également
leur dire de tester régulièrement d’autres goûts : sésame, pépins de
courge, cameline ou encore onagre pour ses bienfaits sur la peau.