
Pour ses 30 ans, Ecocert a animé une conférence sur les 30 ans du règlement biologique européen à Natexpo, dressant le bilan de la certification bio et affichant les objectifs d’Ecocert pour l’avenir.
Michel Reynaud, vice-président d’Ecocert, a rappelé l’historique de la réglementation bio en Europe : le foisonnement de cahiers des charges privés (dont certains reconnus officiellement par les pouvoirs publics, notamment en France) jusqu’à la fin des années 80, le premier règlement européen dédié aux productions végétales en 1991, la partie sur les productions animales publiées en 1999 et sur le vin en 2012, ainsi que des révisions réglementaires en 2007 et 2018 avant la nouvelle réglementation mise en place en 2022.

En 2020, 91 292 inspections sur site ont été assurées par les organismes de contrôles agréés en France par l’INAO (tout le détail des résultats des contrôles dans BL N°97), qui ont effectué 3 629 analyses de surveillance. Si « l’analyse est un outil pour détecter des substances qui ne seraient pas conformes, cela reste un outil », a souligné Michel Reynaud, rappelant que « l’agriculture biologique est un mode de production ».
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Philippe Thomazo, directeur général d’Ecocert, a présenté les challenges pour la certification bio dans un contexte en forte évolution (nouvelle réglementation européenne, arrivée de produits comme le sel dans le champ de la certification) et où les attentes consommateurs sont de plus en plus fortes (bien-être animal, équité, local…). Et, au-delà de la réglementation, des défis à relever pour les organismes certificateurs.

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L’occasion de dresser les objectifs d’Ecocert pour l’avenir. A savoir la préservation de ses atouts historiques et l’évolution « de ses méthodologies pour gagner en pertinence », via l’intégration des nouvelles technologies (digitalisation, bigdata et interconnexion…) ou encore « la BlockChain pour garantir par exemple des échanges équitables », de nouveaux outils comme les drones ou « les photos satellites qui permettent de savoir si un champ a été traité ou pas », les algorithmes (« pour les analyses de risques ») ou encore l’intelligence artificielle. De nouveaux outils mais toujours des auditeurs qui sont, pour Philippe Thomazo, « le lien humain entre nous et nos clients. L’humain doit rester au cœur du dispositif ».