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Miel bio : les bons arguments auprès des consommateurs

Le fait qu’un miel soit bio suscite beaucoup d’interrogations de la part des consommateurs. En effet, nombreux d’entre eux estiment que le miel est un produit avant tout naturel. Pour en savoir plus sur la réglementation bio qui encadre le miel bio, nous répondons aux 6 questions les plus souvent posées…

Quelles sont les différences entre le miel biologique et le miel conventionnel ?

Le mode de production selon l’agriculture biologique vise à promouvoir le respect de l’abeille, la nature et l’Homme par la mise en place d’un cahier des charges. Tout d’abord, les abeilles doivent provenir d’essaims issus de l’agriculture biologique ou connaitre une période de conversion d’un an. Parallèlement, les ruches en bois sont privilégiées, alors que les ruches en polystyrène et en plastique sont autorisées en élevage conventionnel. La zone d’élevage doit être dans un milieu où la présence de cultures conventionnelles (donc traitées) est faible, afin que le nectar et le miellat butinés soient les plus sains possibles.

Certains traitements étant nécessaires, même en bio, une liste de produits autorisés est établie : ils sont limités et ne contiennent que des produits naturels.

Pour le nourrissage des colonies, l’apiculteur bio se doit de laisser suffisamment de miel à la colonie pour se nourrir pendant l’hiver alors qu’il n’y a pas de réglementation en conventionnel.

Comment savoir si une abeille produisant du miel certifié bio ne va pas butiner des fleurs d’un champ non bio ?

On estime qu’une abeille exploratrice est capable de trouver une source de nourriture et d’en  transmettre avec précision aux butineuses l’emplacement, la composition et son importance dans un rayon de 3 Km autour de la ruche. Les apiculteurs bio implantent donc leurs ruchers au centre d’une zone circulaire de près de 3000 ha devant comporter majoritairement des cultures biologiques, des prairies et des flores spontanées (zones humides, forêts…) afin d’éviter toute contamination par les pesticides . Les sources de pollution non agricoles (axes routiers, zones urbaines, zones industrielles, plate-forme aéroportuaire) sont également pris en compte en raison des risques liés aux métaux lourds et composés organiques volatils issus des gaz d’échappement.

Quelles garanties peut-on avoir que le miel soit réellement « bio » ?

L’apiculteur fait l’objet d’un contrôle annuel par un organisme certificateur agréé par les pouvoirs publics. Pour cela, de nombreux documents sont demandés à l’apiculteur et une visite de l’exploitation est réalisée.

Entre autres, le contrôleur vérifie les certificats biologiques des produits utilisés : cire, produits d’entretien des bois de la ruche, produits de traitement contre les parasites…

L’organisme certificateur s’appuie également sur un plan de situation des ruches afin de s’assurer de la conformité des zones de butinage. Le contrôleur se déplace sur ces zones et indique les sources de contamination potentielles présentes. L’apiculteur se doit également d’enregistrer l’ensemble des interventions réalisées sur ses ruches au travers d’un registre d’élevage : divisions, élevages de reines, nourrissage, traitements vétérinaires,…

Est-ce que des analyses sont faites pour vérifier la qualité du miel bio ?

Des analyses sont réalisées régulièrement par l’organisme certificateur. Une analyse pollinique permet de valider l’origine florale des miels et de s’assurer de la conformité des zones de butinage. L’analyse de pesticides, elle, permet d’évaluer les contaminations des miels  ou des cires (de nombreuses molécules peuvent y rester stockées plusieurs années).

Est-ce que les miels bio étrangers respectent le même cahier des charges que celui appliqué en France ?

Le cahier des charges bio est européen (RCE 834/2007) : les mêmes règles s’appliquent dans tous les pays de l’Union Européenne (UE), sans exception. De plus, les organismes de contrôle sont eux-mêmes audités par leur autorité de tutelle du pays (Ministère de l’Agriculture,…) et de l’UE.

En cas d’importation de miels d’origine hors UE, soit une équivalence est reconnue entre ces pays (Suisse, Canada…..) et l’UE, soit un organisme certificateur agréé par l’UE se déplace dans le pays en question pour réaliser les contrôles sur la base du règlement bio européen.

Mon miel contient-il du sucre et a-t-il été chauffé ?

Pour bénéficier de l’appellation miel, il est interdit d’y intégrer toute substance autre que du miel (colorants, sucre,…).

En conventionnel, il est autorisé de pasteuriser le miel en le portant à 77°C. Le miel reste alors liquide mais sans vitamines ni minéraux. La réglementation Bio déconseille de défiger/chauffer le miel à plus de 40°C afin qu’il ne perdre pas de ses qualités.

Bio Linéaires a missionné des étudiants du Rheu (35), en Licence Professionnelle Agriculture Biologique Conseil et Développement (ABCD), pour l’un de leur projet d’étude.

Ces futurs professionnels de la Bio, nous livrent leur regard sur le marché du miel et répondent aux interrogations des consommateurs sur le cahier des charges.

Merci donc à Virginie Bonhomme, Pierre-Yves Alberto, Erwan Hamon et Joachim Louboutin.

La référence pour les professionnels de la distribution bio spécialisée et alternative

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