Un panier moyen qui reste élevé, une fréquentation et un chiffre d’affaires en hausse… Cédric Cadoret à la tête de la coopérative Chlorophylle (sept magasins bio sur la région nantaise) s’avoue optimiste. Rayons au top ou moins dynamiques, difficultés à recruter… Bio Linéaires fait le point en direct de Natexpo.
Bio Linéaires : Quelle évolution du marché constatez-vous au niveau de Chlorophylle depuis le début 2024 ?
Cédric Cadoret : Depuis le début de l’année, on est sur une évolution de + 5,7 %. On a une micro baisse du panier moyen, mais le panier moyen était tellement fort depuis les années covid qu’en fait il reste très élevé. Et on commence à avoir aussi une hausse de la fréquentation, ce qui est très encourageant.
BL : Quels sont les rayons les plus dynamiques et comment l’expliquez-vous ?
C. C. : Le plus gros rayon, c’est vraiment les fruits et légumes, avec la crémerie et le frais qui nous apportent entre 35 et 40 % du chiffre d’affaires. Ce sont des rayons qui sont très bien tenus chez nous, très bien achalandés, qui sont suivis matin et après-midi. Si ça a toujours été des rayons puissants qui tiraient le magasin par le haut, on constate que ça l’est désormais encore plus qu’avant.
BL : Et quels sont les rayons les moins dynamiques ?
C. C. : Les rayons Phyto et cosmétique et ce depuis quelques années maintenant, mais je pense que c’est uniquement lié au pouvoir d’achat des consommateurs.
BL : Quid du service arrière : fromage, boucherie… ?
C. C. : Ce sont des rayons très compliqués, en raison du manque de salariés, on a du mal à stabiliser ces rayons car on a de gros problèmes de recrutement spécifiquement sur ces rayons.
BL : En ce qui concerne la fréquentation, pensez-vous que la baisse de l’offre en GMS vous est profitable ?
C. C. : J’ai envie de dire certainement parce qu’on continue à faire des adhésions mais c’est difficile d’en avoir la certitude.
BL : Est-ce que vous avez des projets pour le dernier trimestre 2024 ?
C. C. : Faire une sorte de cuisine centrale dans notre atelier pour livrer nos fabrications de snack en magasin et ainsi développer notre offre snacking.
BL : Quel regard portez-vous sur l’avenir du marché bio ?
C. C. : Depuis trois ans, je suis relativement optimiste mais tout dépend des décisions qui vont être prises au niveau politique et géopolitique et sur lesquelles nous n’avons pas la main.
BL : Vous êtes à Natexpo, pour cette édition 2024 à Lyon, quel est votre premier ressenti sur le salon ?
C. C. : C’est toujours intéressant de revoir du monde dans un contexte différent. Je suis là pour représenter Chlorophylle mais surtout l’Aneb et la marque Elibio.
Propos recueillis par Antoine Lemaire