Le label AB bénéficie d’une excellente notoriété auprès des consommateurs. Spontanément, il arrive en seconde position des labels ou SIQO (Signes d’Identification de la Qualité et de l’Origine) cités par les répondants, mentionné par 40 % d’entre eux (derrière le Label Rouge à 46 %). Sa notoriété assistée* est également très élevée, atteignant 85%, le plaçant juste derrière le Nutri-Score (88 %) et le Label Rouge (86 %).
L’étude explore la perception des labels sur plusieurs dimensions clés. Le label Bio se distingue notamment par une forte perception en termes de :
Comparativement, si le Label Rouge surpasse le Bio en termes de compréhension (81 %) et d’alignement avec les valeurs (62 %), le Bio est perçu comme apportant plus de valeur ajoutée (65 % vs 56 % pour Label Rouge) et comme étant plus durable (41 % vs 23 % pour Label Rouge). A noter que le label AB arrive en tête des labels perçus comme apportant une valeur ajoutée !
La certification HVE (Haute Valeur Environnementale) obtient des scores généralement très inférieurs à ceux du Bio sur ces critères. Bénéficiant d’une notoriété assistée de seulement 10 %, le HVE est compris par 42 % des répondants, apporte une valeur ajoutée pour 43 % d’entre eux, ne correspond aux valeurs qu’à 36 % des sondés et ne rassure que 28 % d’entre eux. Toutefois sur le volet de la durabilité, le HVE fait mieux que le label AB avec cinq points de plus (46 %). Un résultat qui souligne la bonne communication de HVE sur le sujet et que devrait sans nul doute accentuer la Bio !
Face à un choix entre un produit HVE, un produit Label Rouge et un produit Bio, les consommateurs montrent une nette préférence pour le Label Rouge (54 %), 27 % des répondants se déclarent le plus susceptible d’acheter un produit Bio contre seulement 9 % pour le HVE.
Qu’en est-il des certifications qui entrent directement en concurrence avec le label Bio, comme « Cultivé sans pesticides » et « Zéro résidus de pesticides » ? Concernant la notoriété assistée, elle est respectivement de 23 et 22 %, preuve que ces deux certifications ne bénéficient pas de la popularité du Bio, cependant elles possèdent un score élevé concernant la valeur ajoutée (61 et 59 %) et surtout de réassurance : avec 69 et 64 %, pour le label Cultivé sans pesticides c’est 11 points de plus que le label AB. Ce qui démontre encore, pour la Bio, de réaffirmer ses atouts et le sérieux de son cahier des charges, etc.
Un point crucial pour le réseau Bio spécialisé est la confiance accordée aux produits labellisés selon le lieu de vente. En effet, les produits sous label/SIQO vendus en magasin bio inspirent confiance à 85 % des consommateurs. Ce score de confiance arrive derrière celui des produits vendus chez le producteur (95 %) et très proche de celui des marchés (83 %). Il est supérieur aux grandes et moyennes surfaces (81 %) et très largement supérieur à la vente en ligne (41 %).
Des résultats qui démontrent que le réseau spécialisé est perçu par les consommateurs comme un gage de confiance majeur pour les produits labellisés.
La perception des produits alimentaires labellisés, dont le Bio, a majoritairement évolué positivement ces dernières années pour 59 % des répondants (44 % plutôt positivement, 15 % très positivement). Parallèlement, les consommateurs perçoivent une augmentation du nombre de produits labellisés depuis cinq ans (67 % estiment qu’il y en a plus ou beaucoup plus).
Malgré les crises récentes (inflation, Covid-19), la majorité des consommateurs (60 %) déclare acheter autant de produits labellisés et 20 % en achètent même plus.
Quant aux achats futurs, 61 % des répondants pensent qu’ils achèteront autant de produits alimentaires sous labels ou SIQO à l’avenir, et 24 % davantage – 9 % indiquent ne pas en acheter et ne pas prévoir d’en acheter à l’avenir.
Face à un prix supérieur pour un produit labellisé par rapport à un produit standard, certains arguments sont jugés plus justifiants par les consommateurs :
8 % citent des méthodes de production qui favorisent la régénération ou de la vie des sols.
Le prix demeure le critère numéro 1 lors des achats alimentaires (93 %), suivi de la production locale (79 %), de l’origine et traçabilité du produit (78 %). Le mode de production (agriculture biologique, élevage en plein air, HVE…) arrive en quatrième position (70 %).
L’étude « Jungle des labels – obligation ou vraie valorisation ? » confirme que le label AB est un atout considérable. Il bénéficie d’une notoriété élevée, d’une bonne compréhension et d’une perception positive en termes de valeur ajoutée et d’alignement avec les valeurs personnelles. Cette étude démontre également qu’un label demeure un repère pour les consommateurs, tout particulièrement en magasin bio où la confiance accordée aux produits labellisés est très importante. Mais aussi qu’il est crucial de communiquer sur les valeurs qu’il représente (rémunération des producteurs, impact environnemental, mode de production) afin d’augmenter la confiance des consommateurs.
Enquête réalisée via un sondage en ligne du 18 au 21 avril 2025 auprès d’un échantillon représentatif de 1 000 personnes âgées de 18 ans et plus, basé sur la méthode des quotas (genre, âge, région, CSP) par Selvitys pour Fruits de valeur.
*La notoriété assistée désigne le fait qu’un consommateur reconnaît un label ou une marque lorsqu’il en voit le nom ou le logo, sans l’avoir cité spontanément. Elle se distingue de la notoriété spontanée, qui mesure la capacité à citer un label sans aide.
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