
Pour la première fois, 13 enseignes et groupements bio se sont réunis sous l’égide du Synadis Bio au Salon international de l’Agriculture (SIA) à Paris. Installé dans le hall 1, au cœur des animaux et entre Lidl et McDonald’s, leur stand était situé à un emplacement stratégique pour attirer un large public. Équipé d’une mini-cuisine pour les dégustations, d’un espace quiz et d’une zone d’échanges, il a permis aux visiteurs de découvrir l’univers du bio et ceux qui le distribuent. Avec plus de 70 000 visiteurs, cette première participation est un véritable succès pour les distributeurs bio, qui envisagent déjà l’édition 2026.
« Un bilan extrêmement positif », Christelle Le Hir, présidente du Synadis Bio
Bio Linéaires : Qu’est-ce qui a motivé le Synadis Bio à venir exposer au salon de l’agriculture ?
Christelle Le Hir : Ça fait plus d’un an qu’on y pensait. Parce qu’on s’est dit qu’on n’est jamais venu à ce salon pour porter haut les couleurs de la bio. Il y a des marques comme Lidl, comme McDo qui sont présentes et nous, les marques de la distribution bio, on n’y est pas. On a trouvé que c’était le meilleur endroit pour faire parler de la bio en sortie de crise et pour montrer qu’on allait mieux et faire goûter nos produits au plus grand nombre.
BL : Quel type de visiteurs avez-vous accueilli sur votre stand tout au long de la semaine et quelle a été la fréquentation ?
C. L. H. : C’est très varié : des gens qui nous connaissent, des gens qui ne nous connaissent pas, des familles, des gens en solo. Côté fréquentation, elle a été très importante. On estime au minimum 70 000 personnes, voire 100 000, ce qui est énorme au regard de la fréquentation globale du salon (NDLR : 607 000 visiteurs).
BL : Quel message avez-vous fait passer auprès de ces visiteurs ?
C. L. H. : Le message principal est : « la bio c’est bon, la bio c’est français, la bio c’est un bon message, la bio soutient l’agriculture ».
BL : Qu’aviez-vous prévu à cet effet sur votre stand ?
C. L. H. : Des dégustations tout au long de la journée de nos différents produits à marque, La Vie Claire, Biocoop, Naturalia et à d’autres marques ont eu lieu. Des animations étaient prévues pour les enfants avec du maquillage certifié Cosmébio, une roue de la fortune pour gagner des lots chez nos distributeurs et un quiz sur la bio.
BL : Comment les visiteurs ont réagi ? Ont-ils été surpris de vous voir au salon ? Connaissaient-ils les différentes enseignes bio ?
C. L. H. : Certains connaissaient déjà les enseignes. Mais d’autres étaient un peu surpris de nous trouver là ! Parce que finalement, nous n’étions que deux à porter haut les couleurs de la bio : l’Agence Bio et nous, Le Synadis Bio. Donc, effectivement, un peu de surprise mais aussi du plaisir de nous trouver là.
BL : On ne compte pas moins de 13 enseignes et groupements présents sur le stand du Synadis Bio. Comment s’est passée la cohabitation ?
C. L. H. : On était tous là pour porter un message sur la bio. C’est ce qu’on a fait et tout s’est très bien passé. On est tous très solidaires derrière ce message parce qu’on sait que si la demande bio repart, on en bénéficiera tous. Donc, on a un intérêt commun qui est de faire connaître la bio au plus grand nombre.
BL : À quelques jours de la fermeture, quel bilan feriez-vous de cette opération ?
C. L. H. : Un bilan extrêmement positif parce que c’est vraiment le lieu où il faut être pour, à la fois, montrer notre soutien à l’agriculture biologique et faire connaître nos produits bio au plus grand nombre et nos magasins spécialisés.
BL : Pensez-vous renouveler l’opération l’année prochaine et de quelle façon ?
C. L. H. : Je ne suis pas la seule à décider parce que c’est le Synadis Bio et donc ce sera l’ensemble des enseignes qui décideront. Si ce n’est que La Vie Claire, ce serait un grand oui. Je pense qu’on renouvellera, mais on vous le dira ultérieurement avec encore peut-être un peu plus d’envergure et d’animations. C’était un premier essai et j’espère que c’est le premier d’une très longue lignée. Enfin, je tenais remercier Delphine Meron, la déléguée générale du Synadis Bio, qui depuis des mois travaille sur ce sujet ainsi que les équipes des différents distributeurs spécialisés.
Propos recueillis le jeudi 27 février 2025 (après 7 jours de salon) par Antoine Lemaire