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Point sur le dispositif national de vigilance sur les compléments alimentaires

Dispositif national de vigilance sur les compléments alimentaires : à qui s’adresse t-il ?

Ce système prévoit une procédure de déclaration, par les professionnels de santé, des effets indésirables observés chez des personnes ayant consommé des compléments alimentaires. Il convient de rappeler que le dispositif a vocation à être étendu à d’autres denrées alimentaires (nouveaux aliments, aliments fortifiés, denrées destinées à une alimentation particulière), et non à se limiter aux seuls compléments alimentaires. Ce dispositif est d’ailleurs comparable à celui déjà mis en place pour les produits cosmétiques. Selon l’AFSSA, « l’objectif de ce dispositif est ainsi d’identifier rapidement les éventuels effets indésirables liés à la consommation de compléments alimentaires pour améliorer la sécurité du consommateur ».

Point de vue du SYNADIET

Sur le principe, le syndicat SYNADIET ne peut que souscrire à la finalité du projet, qui vise à la protection du consommateur. Toutefois, s’agissant d’identifier les « éventuels effets indésirables » des compléments alimentaires, on est en droit de s’interroger sur la fiabilité, la nature, et le traitement des informations qui seront transmises à l’AFSSA. Par ailleurs, on peut également déplorer l’alarmisme avec lequel l’AFSSA a très largement médiatisé la création de son dispositif. Si les consommateurs doivent être protégés, nous estimons que les professionnels (fabricants et distributeurs de compléments alimentaires) méritent tout autant d’obtenir des garanties sur les conditions dans lesquelles leurs produits pourraient « éventuellement » être rendus responsables d’effets indésirables.

Premièrement :
Lors de la présentation du système de vigilance aux associations professionnelles le 28 octobre 2009, l’AFSSA a bien précisé que toute alerte déclarée dans le cadre du dispositif de vigilance fera l’objet d’une investigation la plus complète possible. Le responsable de la mise sur le marché du complément alimentaire concerné sera à même de fournir toute information utile. En tant que syndicat professionnel, SYNADIET veillera à ce que les rapports entre le comité scientifique et le professionnel soient les plus transparents et impartiaux possibles.

Deuxièmement :
L’imputabilité aux compléments alimentaires des troubles constatés devra être scrupuleusement démontrée, notamment en cas d’interaction avec des médicaments. Les compléments alimentaires étant des denrées alimentaires, on peut toutefois s’étonner que le formulaire de déclaration de l’AFSSA ne permette pas de renseigner en priorité les habitudes alimentaires du sujet, qui permettait d’identifier certaines carences ou au contraire certains excès.

Troisièmement :
La communication de l’AFSSA omet de dire que les compléments alimentaires sont les denrées alimentaires les plus réglementées, les plus contrôlées, et les plus sûres. Vis-à-vis du consommateur notamment, l’étiquetage de ces produits est très strict, et garantit une bonne information sur la dose journalière recommandée et les précautions d’emploi. Malgré cela, l’AFSSA évoque « des accidents aigus graves » liés à la consommation de compléments alimentaires, sans en apporter la moindre preuve (dans quelles circonstances ? les produits en cause sont-ils bien des compléments alimentaires au sens de la réglementation européenne ? l’imputabilité est-elle démontrée ? responsabilité du fabricant ou imprudence du consommateur ?…) ni fournir la moindre donnée chiffrée permettant de quantifier ces soi-disant accidents.
Par définition, tout abus peut provoquer des effets indésirables. Ceci est bien entendu valable pour tout produit destiné à être ingéré. Il aurait été intéressant de comparer le nombre réel d’effets indésirables liés à la consommation de compléments alimentaires avec la quantité d’effets indésirables liés à la consommation de produits d’alimentation courante. Le nombre des indigestions et crises de foie dues aux agapes de fin d’année donnent à elles seules une idée du ratio de comparaison que l’on pourrait obtenir.

Enfin, les consommateurs doivent savoir que l’immense majorité des exploitants du secteur des compléments alimentaires disposent de certifications ISO, HACCP, BPF, etc. qui garantissent le respect des normes de qualité et de sécurité les plus drastiques. Il suffit aux consommateurs de respecter les indications et précautions d’emploi figurant sur l’étiquetage pour éviter le surdosage. Les consommateurs, par milliers, utilisent les compléments alimentaires depuis parfois plusieurs décennies sans qu’aucun effet indésirable n’ait été rapporté. Ils sont conscients des effets bénéfiques de ces produits sur leur santé, pour en avoir ressenti ou observé les résultats. Voilà ce que le dispositif de vigilance ne doit pas occulter.

Syndicat professionnel inscrit au répertoire de la mairie de Puteaux sous le numéro 92/1616
14 terrasse Bellini F 92807 Puteaux cedex
Tél : +33(0)1 47 17 09 09 -Fax +33 (0) 1 47 17 08 75
nous contacter@synadiet.org -www.synadiet.org

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