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Pollution, environnement : une vieille histoire…

La COP 21 c’est quoi ? Il s’agit d’une grande conférence internationale qui aura lieu au Bourget. 196 pays s’y réuniront du 30 novembre au 11 décembre prochain pour négocier un accord dont l’objectif est de limiter le réchauffement planétaire à 2 degrés d’ici 2100 par rapport à 1850.

Les préparatifs de cette manifestation sont déjà et depuis quelque temps engagés. Et, aujourd’hui, on peut se féliciter de l’audience dont elle a fait déjà l’objet : la participation de nombreuses personnalités scientifiques et politiques, d’entreprises concernées par l’énergie, d’associations écologiques diverses et même de représentants de plusieurs ministères, est d’ores et déjà assurée…

C’est dire l’ampleur aujourd’hui constatée de cette manifestation internationale dont on espère qu’elle portera ses fruits car la planète est réellement en danger…

Et ce cri d’alarme, malgré la force avec laquelle il est jeté, ne semble pas écouté, comme s’il ne nous  concernait pas.

Déjà, en 1971, s’était tenu le Salon Protecna, premier salon consacré à la protection de la nature.

Placé sous le haut patronage de Robert Poujade, ministre de la protection de la nature et de l’environnement et d’autres ministères comme ceux de l’agriculture, de l’éducation nationale, et d’autres institutions et associations comme celle des maires de France et de l’assemblée permanente des chambres d’agriculture (APCA), c’est à Rouen qu’il s’était déroulé du 13 au 18 octobre.

Le S.V.B. Lemaire participait à ce salon international témoignant en faveur de l’agriculture biologique, préfiguration du monde de demain. 

Jean-François Lemaire

Pesticides et hygiène publique

(extrait d’Agriculture & Vie n°79 de novembre 1971)

Dans le cadre du Salon PROTECNA, une soixantaine de communications furent présentées. Parmi celles-ci,  nous avons particulièrement remarqué l’exposé de M. F. RAMADE, maître de conférence de biologie animale à l’Université de PARIS. En voici un extrait :

« Un des risques essentiels inhérents à l’emploi de certains insecticides réside dans leurs effets cumulatifs. La plupart des législations actuelles sont fondées sur un taux maximum de résidus admissibles dans l’alimentation. Cela procède d’un postulat de base : l’existence d’un seuil de concentration au-dessous duquel n’existerait aucun risque d’effet pathologique. Malheureusement, diverses recherches fondamentales de cancérologie ont montré l’inexactitude de cette conception. Par exemple, les travaux de Ruckrey sur l’influence carcinogène du diméthyl-para-aminostilbène ont montré que 852 mg-kg correspondent à la dose provoquant un cancer du conduit auditif chez le rat, si on l’administre pendant 250 jours, à raison de 3,4 mg-kg-J. En revanche, il suffit de 90 mg-kg, à raison de 0,1 mg-kg-J pendant 90 jours, pour induire le même effet. A l’image des radiations ionisantes, certaines substances organiques  ont donc une action physiologique se traduisant par une sommation d’effets absolument irréversibles au point de vue pathologique.

Faut-il rappeler que, par le passé, certains produits phytosanitaires se sont avérés doués d’une action carcinogène : aramite et aminotriazole  par exemple. Il y a déjà de nombreuses années que Fitzhugh montra le rôle tumorigène de la Dieldrine au niveau hépatique. Dans le cas de substances douées de telles propriétés métatoxiques, on conçoit bien les difficultés qu’éprouvent les toxicologues à déterminer le seuil au-dessous duquel n’existerait aucun danger pour le consommateur humain !  « D’autres recherches ont révélé chez l’animal l’existence d’effets mutagènes ou tératogènes (l). Tel est le cas des herbicides du groupe du 2,4 D.

Récemment Verett et Coli ont souligné le fait qu’un fongicide très utilisé et considéré comme peu toxique, le captane, possède avec la Thalidomide, un squelette organique commun (groupement phtalamide) et des effets comparables. Enfin, un autre risque dont il est insuffisamment tenu compte réside clans la possibilité de phénomènes de synergisme ou d’antagonisme avec des drogues ou d’autres pesticides. Ainsi, l’absorption simultanée de Parathion et d’un tranquillisant la chlorpmazine accroît de 3 fois la toxicité de cet insecticide. Inversement, une dose d’Hexobarbital qui provoque 8 h de sommeil ininterrompues chez le rat n’a plus aucun effet somnifère si elle est administrée avec 25 ppm (2) de chlordane. »

(1) Tératogène : qui engendre des monstres (ex. : la thalidomine)     (2) ppm : partie pour million (1/1.000.000).

 

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