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RSE et BIO, où en est-on ? Bilan et tendances 2022

Voici notre revue annuelle sur le sujet, avec les grandes tendances en cours. Longtemps cantonnée aux professionnels, la responsabilité sociétale des entreprises (RSE) contribue désormais à la désirabilité d’un produit. Elle étend aussi toujours plus les champs d’intervention de la bio.

Mis en avant dès la page d’accueil, le « cahier des charges citoyen » de la jeune marque de café équitable bio La Tribu promet un impact positif complet de la graine à l’assiette avec des engagements et termes tendances.

1 # Un client bio de plus en plus averti

Si le terme RSE est encore méconnu du grand public (plus de 6 Français sur 10 ignorent sa définition), 61 % estiment que les entreprises sont les plus à même de favoriser un progrès social et environnemental. Leur connaissance de la RSE, longtemps réservée à des généralités (climat, chômage) progresse avec, pour preuve, la multiplicité grandissante des labels et initiatives dédiées en circuit GMS. Les magasins spécialisés qui drainent des clients plus avertis vont un cran plus loin, épaulés par les start-up ou les jeunes marques qui anticipent les tendances.

2 # Les tendances RSE BIO 2022

Le zéro déchet et la biodiversité sont toujours d’actualité avec une bonne réactivité de la bio, comme les 19 indicateurs de progrès du Synabio… La lutte climatique intéresse aussi de plus en plus. Pour tous ces sujets à « impacts positifs » (un terme très tendance), le client bio attend une démarche précise et détaillée (voir visuel). L’année 2022 promet un focus sur l’inclusivité (cf. Bio Linéaires n° 96), la sobriété numérique, et le volet social des collaborateurs. Pour ce dernier domaine, les enseignes bio ne brillent pas particulièrement (turn-over, formations en baisse…). Cette tendance est déjà forte aux États-Unis.

“La RSE devient un outil de communication grand public. Les start-up et jeunes marques et enseignes reprennent le plus rapidement les tendances américaines”

3 # La RSE fait vendre

Les initiatives RSE valorisent le produit. Le e-distributeur Kazidomi et la place de marché circuit court Crowdfarming signalent les atouts RSE des marques ou des producteurs, et plutôt mieux que les marques ou enseignes bio historiques. Citons par exemple : « fondé par une femme », « entreprise ou ferme familiale », « énergie renouvelable », « petit fermier », « type d’agriculture », etc.

4 # Les entreprises engagées en vedette

Fait intéressant, le label PME+ (entreprises indépendantes françaises fournisseuses de la GMS et à taille humaine), s’affiche de plus en plus dans la vague grandissante des produits alimentaires engagés. Heureusement le label RSE Bioentreprisedurable® (BioED), spécifique à la bio spécialisée, est lui aussi de plus en plus visible. Nous maintenons notre analyse de 2020 : BioED devrait être préféré.

5 # Rapports annuels pour tous

Le rapport annuel (ou rapport d’activité) longtemps réservé au milieu B2B devient lui aussi un instrument de communication pour le consom’acteur bio averti. Il va jusqu’à s’afficher ouvertement sur la page d’accueil du site de la marque. Cette tendance, venue elle aussi des USA (ex. le chocolatier solidaire non bio Endangered Spécies) a pris pied chez les nouvelles générations de magasins bio (Färm, Belgique) et certaines enseignes historiques comme La Vie Claire.

6 # Quels labels pour les magasins et marques bio spécialisés ?

Nous recommandons, comme en 2020, de privilégier les labels propres au circuit spécialisé, ou les labels alternatifs, plutôt que les labels, engagements ou normes que l’on retrouve aussi dans la grande distribution et les grandes marques. Ceci pour éviter le risque que le secteur bio spécialisé ne devienne au yeux du client bio, qui fréquente désormais plusieurs circuits (cas courant de nos jours), un secteur comme les autres seulement un peu plus exigeant. Un constat délicat pour justifier des prix plus élevés… Cette stratégie de l’aspérité est valable pour les marques historiques présentes dans d’autres circuits massmarket. La bio engagée doit rester un secteur unique et tisser en priorité des alliances originales avec la bio internationale, les « vraies » Entreprises sociales et solidaires (ESS) et les start-up sociales.

Article paru dans Bio Linéaires N°97 – Septembre/ Octobre 2021.

La référence pour les professionnels de la distribution bio spécialisée et alternative

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