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Sauvez les fermes bio ! La Fnab plaide pour un crédit d’impôt renforcé

Dessin Christian Gasset pour Bio Linéaires.

Après trois ans de contraction de marché des produits bio et malgré deux plans d’urgence, de nombreuses exploitations fermes bio peinent à survivre. Pour enrayer cette spirale, la Fnab (Fédération Nationale d’Agriculture Biologique) demande au Sénat d’augmenter le crédit d’impôt bio à 6 000 euros. Une mesure indispensable pour soutenir les agriculteurs bio et relancer la filière.

 

Un outil efficace et juste

Entre 2023 et 2024 le gouvernement a débloqué plus de 200 millions d’euros d’aides d’urgence pour les fermes biologiques. Sur les 60 000 fermes bio moins de 12% maximun ont pu bénéficier de la mesure. « Alors que toutes les filières ont connu des difficultés de marché, on ne peut pas totalement se satisfaire d’un outil financier qui, s’il a eu le mérite d’exister, n’a touché que très peu de monde » explique Philippe Camburet, président de la Fnab. À l’inverse, le crédit d’impôt bio touche la moitié des fermes bio françaises(1) et constitue un soutien direct sur le revenu disponible. 

 

Un financement inutilisé 

La dynamique de conversion à l’agriculture biologique a été divisée par deux. Sur l’année 2023, seulement 20 % du budget prévisionnel conversion a été dépensé. Et sur 2024 la conversion ne repart pas. « On ne peut pas avoir d’un côté des fermes bio en crise et de l’autre des enveloppes financières qui vont dormir sur des étagères ministérielles », explique Philippe Camburet, le président de la Fnab. Pour remédier à cette situation, la fédération propose de transférer une partie de ces fonds non utilisés au sein du projet de loi de finances afin d’augmenter à 6000 euros par ferme le crédit d’impôt bio et de le prolonger jusqu’à fin 2028, date de la fin de la PAC actuelle(2). Cette mesure coûterait environ 152 millions d’euros supplémentaires sur quatre ans, soit moins de 20% des budgets de la France prévus pour la conversion(3). « On le répète depuis trois ans, cette PAC a fait perdre de l’argent aux producteurs et productrices bio. Le crédit d’impôt est un bon outil, mais il doit être pérennisé et augmenté si on veut qu’il incite à la conversion les agriculteurs qui n’ont pas encore passé le cap », conclut Philippe Camburet.

En conclusion, la Fnab appelle les sénateurs à soutenir cette proposition de hausse du crédit d’impôt bio, un enjeu majeur pour garantir la survie de milliers d’exploitations.

 

(1) Plus de 30 000 entreprises agricoles touchent le crédit d’impôt bio. 

(2) Les derniers paiements d’aides à la conversion en AB de la PAC actuelles seront payés en 2028 (déclarées en 2027). 

(3) La conversion est financée par de l’argent européen (FEADER) et de l’argent du budget de l’Etat appelés co-financements.

 

 

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