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Spécificité de la culture biologique

Le choix de la bio

Contrairement au conventionnel, on ne retiendra pas en agriculture biologique les systèmes intensifs du fait de leurs plus grandes exigences agronomiques : matériel végétal plus sensible, besoins en fertilisation supérieurs. En effet, la production biologique pose des questions spécifiques : l’entretien du sol (gestion de l’enherbement et concurrence alimentaire) et la fertilisation. Le rendement optimal d’un verger biologique équilibré se situe autour de 2 tonnes par hectare (contre 2 à 4 selon les cas en conventionnel) de noix sèches avec de fortes variations en fonction de l’entretien et du potentiel du sol. La seule motivation économique ne suffit pas pour convertir une noyeraie car la plus-value est aléatoire. Les charges liées à la production sont souvent supérieures de 300 à 500 euros par hectare. Un noyer dans les variétés traditionnelles (AOC) commence à produire au bout de 10 ans et est en pleine production à l’âge de 12 / 15 ans et reste pour plusieurs générations sauf aléas climatiques (tempêtes, gel…) En bio, comme beaucoup de culture, les exploitations doivent être tout d’abord adaptées. C’està- dire, que l’on va tenir compte des principes du bio : privilégier une exploitation en polyculture élevage, éviter la densification (pour une meilleur aération du verger), avoir une conduite extensive, maitriser l’utilisation des intrants (privilégier la vie du sol), avoir des variétés adaptées au terroir, éviter toute concentration d’arbres sur une seule parcelle pour limiter le développement des ravageurs et enfin tenir compte des cultures environnantes pour apporter une biodiversité.

Choix des variétés en bio

Il est préférable d’utiliser des variétés à fructification terminale. La Franquette est préconisée dans la majorité des cas pour sa rusticité et sa qualité. Elle peut être accompagnée de Parisienne dans le sud-est avec des risques d’irrégularités de production liées à sa sensibilité aux maladies mais avec l’avantage d’avoir des calibres intéressant. La Marbot est parfois préconisée dans le sud-ouest. La Grandjean est intéressante pour la qualité de ses cerneaux. Quant à la densité de plantation elle peut être de 10 m x 10 m ou 11 x 11. Les dix premières années étant peu productives. La plantation doit faire l’objet de toutes les attentions : sous-solage, etc.

La conduite de la noyeraie

Le noyer est un arbre d’été contrairement à la plupart des arbres fruitiers qui poussent davantage au printemps. De ce fait, ses exigences agronomiques lui sont spécifiques. C’est un arbre très sensible à l’asphyxie racinaire et qui préfère les sols légèrement calcaires, non battants et plutôt profonds, riches en matières organiques. Une attention particulière doit être portée sur les risques de gel au printemps mais aussi à l’automne. Le gel du 15 octobre 2009 a causé des dégâts dans les jeunes plantations.

La fertilisation

Pour un hectare de Franquette conventionnel en pleine production, les exportations azotées sont importantes. Mais tout excès d’apport azoté augmentera les coûts de fertilisation sans intérêt ainsi que les risques de lessivage vers les eaux souterraines. Les apports sont à moduler chaque année en fonction de la production de noix (augmentation des exportations) et du résultat de l’observation de l’état végétatif de l’arbre. L’enherbement du verger influe sur les flux en produisant de la matière organique et en consommant une partie des éléments. En bio, environ 10 à 15 tonnes de compost de fumier de bovins en début de printemps apportent une grande partie des éléments nécessaires.

Le travail du sol

Il se fait très rarement sur la totalité de la parcelle. De nombreux outils mécaniques sont désormais disponibles pour réaliser ce travail sur le rang.

Un poste spécifique : le contrôle des adventices

Sur le rang, les techniques de désherbage mécanique nécessitent des outils spécifiques et une bonne maitrise. Le désherbage mécanique est difficilement compatible avec la récolte mécanique. En effet, cette dernière impose d’avoir un sol uniformément plat. Les plantes à détruire doivent avoir un stade de développement peu avancé ce qui implique souvent un grand nombre de passages. Le paillage (plastique, tissé) ou le mulch (paillis végétal à base de paille, écorce, coques,…) maîtrisent le couvert herbacé de manière efficace tout en limitant l’évaporation du sol. Toutefois, le renouvellement de la pose de ces matériaux doit se faire tous les 1 à 5 ans en fonction de leur dégradation. Le principal inconvénient de la technique est son coût élevé. Là encore, la récolte mécanique est difficilement réalisable. Reste ensuite la solution du «tout enherbé» sur les sols suffisamment riches. Les espèces rases et ne formant pas de touffes (pour la récolte mécanique) et peu concurrentes sont à privilégier. Dans ce cas, il sera généralement nécessaire d’augmenter irrigation et fertilisation pour palier à la concurrence de l’enherbement.
Entre les rangs, les vergers sont le plus souvent enherbés (ray grass anglais, fétuque) pour faciliter les passages du tracteur, le chantier de récolte et éviter le tassement du sol. Le choix d’une flore diversifiée et adaptée à l’itinéraire technique peut avoir plusieurs influences positives sur la culture.

Irrigation

L’irrigation nécessite un équipement indispensable dans les vergers enherbés. Les plus gros besoins sont de juin à août, période de grossissement de la noix et de formation du cerneau. Les différents systèmes sont utilisables, la micro-aspersion est recommandée.

Pour limiter l’enherbement, certaines noyeraies sont pâturées par le bétail (moutons) ou la volaille (oies)

Autres informations

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