Face à l’appétit des consommateurs pour l’offre digitale, Bio Linéaires lance dès le numéro de Mars-Avril 2019 une nouvelle rubrique dans ses colonnes : Bio & Digital. Aux commandes de ce rendez-vous, Simon Le Fur en présente les grandes lignes et l’intérêt pour les magasins spécialisés.
À 31 ans, Simon Le Fur combine deux casquettes d’expert : en bio et en stratégie digitale. Après plusieurs expériences d’assistant marketing, community manager et webmaster, il rejoint en 2011 le plus grand magasin bio en ligne : Greenweez, d’abord en tant que conseiller marketing puis en tant que directeur général ; il vient de lancer Aventure Bio, à Annecy, une plateforme e-commerce de sourcing de marques bio et locales en BtoB. Rencontre.
Bio Linéaires : Quel est l’objectif de cette nouvelle rubrique « Digital en pratique » ?
Simon Le Fur : J’aimerais partager avec les magasins spécialisés bio le fait qu’ils ont beaucoup à gagner à découvrir les possibilités de
l’e-commerce et de la consommation digitale. Ce n’est pas la même façon de travailler, pas les mêmes produits : c’est la consommation
de demain. L’objectif est d’être un facilitateur de consommation bio et locale qui, je l’espère, deviendra demain la norme.
BL : Que découvrira-t-on dans cette rubrique ?
S. L. F. : Tout ce que les magasins spécialisés bio peuvent faire simplement. Il faut savoir qu’il se passe plus de choses au niveau humain, en termes de liens et d’interface dans un magasin spécialisé que dans une grande surface ; le but est de le valoriser auprès du grand public et des nouveaux consommateurs qui utilisent ces outils digitaux. Face à la défiance de certains par rapport à la nourriture et aux grandes organisations, nombreux sont ceux qui veulent revenir à du sens, du local, à l’agriculture telle qu’elle devrait être.
Je proposerai des idées digitales et e-commerces concrètes et faciles à appliquer : comment attirer du trafic sur son compte Instagram et sa page Facebook, comment les gérer, pourquoi est-ce si important et que cela peut-il vous apporter en terme de visibilité et de reconnaissance, l’importance d’avoir des photos de qualité… Je vous apprendrais à rentrer dans un réseau digital de proximité pour vous faire référencer. En clair, c’est comme si on faisait du porte à porte, ce qui permet d’avoir un vrai driver de trafic.
Si vous avez un site internet, il faut qu’il soit e-commerce, j’expliquerai comment faire une boutique simple en ligne avec, par exemple, une petite gamme de produits exceptionnels, des paniers, le tout avec des outils très simples sans engagement coûteux. Avec 50 euros, on peut avoir quelque chose de très bien.
L’objectif est de mettre le pied à l’étrier sur ces nouveaux canaux en sortant de sa zone de chalandise. Outre l’intérêt de toucher de nouveaux clients, c’est aussi un plus par rapport aux marques ; si vous créez des événements, faîtes parler de votre magasin, elles sauront qu’elles auront avec vous une couverture médiatique non négligeable.
BL : Quel en sera l’intérêt pour les magasins spécialisés bio ?
S. L. F. : Il faut garder à l’esprit que 95 % de l’alimentation est non bio et penser à ces gens pour qui c’est compliqué d’aller en magasin
bio, parce qu’ils travaillent ou que c’est loin de chez eux… Il faut savoir leur parler avec les outils du moment, imaginer comment aller au-devant des consommateurs, comment les approvisionner simplement là où ils sont : via des drive, des walk ou sur leur lieu de travail… Avec toujours des exemples concrets. Nous présenterons aussi l’intérêt pour un magasin spécialisé de créer de l’événementiel avec, par exemple, une journée sur les invendus en fruits et légumes. Il faut créer des événements et des services qui permettent aux produits d’aller facilement dans le frigo des gens, que les clients voient que les magasins spécialisés ne font pas les mêmes choses.
Ce peut être, par exemple, un panier bio tout près en e-commerce, un service qu’on offre aux entreprises, une gamme courte de produits non alimentaires, du zéro déchet…. L’objectif, c’est de convaincre les consommateurs et se faire connaître en dehors de ses murs pour toucher une nouvelle clientèle. L’autre intérêt, c’est que le digital permet de faire des essais. On peut, par exemple, tester une offre très courte et ciblée, voir s’il y a des consommateurs qui sont intéressés ce qui permet, ensuite, de mieux structurer l’offre. Dans tous les cas, l’intérêt c’est du business en plus !
Propos recueillis par Laura Duponchel
Programme rédactionnel 2019
Mars-avril : Comment faire exister vos points de vente sur internet
Mai-juin : Comment une offre e-commerce simple crée de la valeur pour vos clients et votre point de vente
Juillet – août : Vos clients vous attendent sur Instagram : comment leur donner envie de vous retrouver en magasin
Septembre – octobre : Engagez vos clients grâce aux outils digitaux
Novembre – décembre : Comment attirer de nouveaux clients avec des ventes événementielles par internet.
Programme susceptible d’être modifié en fonction des demandes des lecteurs et de l’actualité.