Abattage : maintien des volumes malgré la concurrence sur les prix à la production
Évolution des volumes (TEC*) abattus depuis 2009, tous circuits confondus (Attention : à partir de 2011, intégration de la vente directe dans le graphique) * TEC : Tonne équivalent carcasse
Filière bovine
La filière viande bovine bio se félicite d’avoir maintenu ses volumes abattus en 2013 (+1% en gros bovins) dans un contexte d’incertitudes liées à la nouvelle PAC, la mise en place du Plan Ambition Bio 2017 et la diminution des abattages de gros bovins conventionnels de 4,4%.
Elle souhaite travailler à une valorisation en bio de tous les animaux bio dans une logique de respect du travail de l’éleveur et des moyens mis en oeuvre pour développer la filière bio. Le problème de valorisation des animaux bio dans des filières bio s’est maintenu au premier semestre 2013.
Il résulte d’une forte concurrence à l’achat des animaux sur le territoire et d’une commercialisation en conventionnel d’animaux bio permettant de répondre aux besoins non couverts du conventionnel. Malgré une progression des élevages bio et une demande bien présente, les volumes abattus se sont uniquement maintenus en bio en 2013.
La difficulté s’est surtout fait ressentir au premier semestre sur la des jeunes animaux (veaux, jeunes bovins et génisses). Une réévaluation des prix d’achat en bio de la majorité des abatteurs à l’été 2013 a permis de réassurer le différentiel de prix entre conventionnel et bio et de limiter la déperdition d’animaux en conventionnel. La baisse des cours du conventionnel au second semestre a également eu un impact évident et la dynamique de développement a nettement repris au premier semestre 2014. Par ailleurs, les abattages ont aussi progressé en filière boeuf. Si les boeufs nécessitent une immobilisation sur 3 ans, ils correspondent bien au système de production bio, la filière étant capable de les valoriser correctement : en 2013, en moyenne 4,51 € kg carcasse entrée abattoir pour un boeuf R=(1) contre 4,27 en conventionnel.
Filière ovine
Dans un contexte de manque d’animaux en ovin conventionnel, la filière ovine bio a elle aussi souffert en 2013 d’une pénurie d’animaux, en partie commercialisés en conventionnel. Alors que son cheptel a augmenté de 2% en 2013, ses abattages se sont à peine maintenus (-2%). Le Casdar (2) Agneau bio travaille sur le dossier pour progresser d’une part techniquement dans les élevages grâce à des références adaptées à la bio, et d’autre part commercialement grâce à une meilleure connaissance des circuits
de vente et de distribution des animaux.
Filière porcine
Après une forte augmentation des conversions, les professionnels ont fait le choix de les modérer, afin de rester dans une situation de développement harmonisé de l’offre et de la demande. L’objectif est de continuer à développer la production tout en étant capable de valoriser l’ensemble de la carcasse en bio. Grâce à cette stratégie de modération en 2013, issue de concertation entre acteurs, la filière porc bio est dans une bonne dynamiqueet n’a de cesse d’ouvrir de nouveaux marchés, tout en maintenant des prix d’achat viables pour les éleveurs.
(1) Critère de classification EUROP pour les carcasses
(2) Appel à projets lancé par le ministère de l’Agriculture
Compte rendu de la journéeviandes et produits carnés en magasins spécialisés
Le Synabio a réalisé un document qui reprend les principaux éléments présentés lors de la journée organisée en partenariat avec la Commission Bio d’Interbev le 27 janvier 2014 : « Booster les ventes de viandes bio dans les magasins spécialisés ». Rappelons que Bio Linéaires était partenaire de l’événement. Les supports complets de toutes les interventions sont en accès libre sur le site internet www.synabio.com
Circuits de commercialisation : les voyants se maintiennent au vert
Comme en 2012, la Grande et Moyenne Surface – GMS reste la plus grande boucherie bio de France, avec 50% des volumes de viande bio vendus. La viande bio est également bien présente en boucheries artisanales (15% des volumes), en magasins spécialisés (14%), en Restauration Hors Domicile – RHD (9%) et autre circuit (*) (12%).
Ces circuits complémentaires permettent de répondre aux différentes attentes et habitudes des consommateurs et de valoriser au mieux les morceaux de tous les types d’animaux. Tous les secteurs confirment leur développement, traduisant la dynamique bien réelle qui anime la filière viande bio et la demande des consommateurs pour ces produits.
Parts de marché selon canaux de distribution en tonnage (sources : Interbev 2014)
* Vente directe (vente autorisée et réglementée)
Le magasin bio : meilleure progression en 2013
Selon l’observatoire de l’Interbev, les magasins bio poursuivent en tête leur développement en volume, +5% contre +4% en RHD, +3% en GMS et +3% en boucherie. En valeur, les ventes au détail (viandes et charcuteries) auraient atteint les 92 millions d’euros en 2013 contre 85 en 2012 selon l’Agence Bio.
Une nouvelle dénomination des morceaux
Initié par les industriels de la viande, le dossier de la nouvelle dénomination des morceaux approche de son aboutissement grâce au travail mené depuis plusieurs années par les professionnels réunis au sein d’INTERBEV.
Pour rappel, cette nouvelle façon de nommer et de classer les viandes en fonction de leur potentiel de tendreté ou de moelleux, avec la précision de leur destination culinaire, devrait simplifier grandement la vie des consommateurs. La DGCCRF a validé en avril dernier les guides de découpe permettant cette refonte des dénominations des morceaux de viande de boeuf, de veau et d’agneau présentés en Unité de Vente consommateurs (UVC).
Ces guides sont en conformité avec les projets d’annexes 1 bis, 2 bis et 3 bis de l’arrêté du 18 mars 1993 modifié, à paraître prochainement.
La date d’entrée en application se fera dès la parution de l’arrêté et l’aboutissement de cette refonte est d’ores et déjà fixé au 13 décembre 2014 (même échéance que le règlement InCo CE 1169/2011).
Les 3 guides de découpe relatifs à la dénomination des morceaux des viandes de boeuf, de veau et d’ovin, ainsi que le guide d’utilisation de ces dénominations (relation avec les systèmes de pesée/étiquetage) ont été diffusés aux opérateurs, pour leur permettre de préparer la mise en place de la nouvelle dénomination des UVC.
Cette mesure française ne concerne que la vente de viande en libre service. Elle devrait permettre de faciliter le choix des consommateurs et ainsi faire évoluer les ventes de viandes en libre service qui connaissent une baisse importante de 7 à 9% depuis quelques années
Á propos de la Commission BIO d’INTERBEV
La Commission BIO d’INTERBEV représente au sein d’INTERBEV et en partenariat avec INAPORC les secteurs bovin, ovin et porcin de l’agriculture biologique. Son rôle est de défendre et valoriser les intérêts communs de l’élevage et des activités industrielles, artisanales et commerciales de ces filières.