Une règlementation claire et précise
Vins rouges, blancs et rosés, champagnes, mousseux et crémants, secs, moelleux et liquoreux : tous les vins, de toutes les régions, peuvent être biologiques ! En effet, le règlement européen 803/2012 sur la vinification bio a été adopté en février 2012 et est entré en application le 1er août 2012. Ce règlement permet désormais la certification bio de tout le processus de production, de la vigne à la bouteille. Depuis le millésime 2012, nous avons donc du “vin bio” et non plus du “vin issu de raisins bio” ! Cette réglementation définit un socle commun de pratiques de vinification bio :
● utilisation uniquement d’ingrédients bio,
● limitation de l’emploi d’intrants oenologiques,
● limitation des ajouts de SO2 …
À compter d’août 2012, le logo européen figure systématiquement sur tous les vins bio issus de l’Union européenne. Il n’y a plus de « vin issu de raisins bio » : le producteur ne peut pas faire le choix de ne faire certifier qu’une partie du processus de production.
Une meilleure connaissance des acheteurs de vin bio
Le respect de l’environnement est un critère fondamental pour les acheteurs de vin bio, mais qui ne suffit pas à convaincre les non acheteurs. En effet, les motivations d’achat du vin bio ressemblent en partie à celles du vin conventionnel sauf sur le respect de l’environnement. Comme pour le vin conventionnel, le principal critère motivant l’achat de vin bio est l’origine (55% chez les personnes ayant déjà acheté ce type de vin, 57% chez celles en achetant régulièrement ou de temps en temps) : le vin bio reste du vin et les acheteurs cherchent avant toute chose à en connaitre la région ou le pays de production.
Le prix arrive en deuxième position mais à un niveau beaucoup plus faible que pour le vin conventionnel (37% contre 50%). La différence est encore plus flagrante lorsqu’on regarde les réponses des personnes achetant plus régulièrement du vin bio : seules 30% citent le prix. Le coût d’une bouteille de vin bio a évidemment de l’importance, mais c’est loin d’être un critère aussi prépondérant. Du reste, les acheteurs réguliers déclarent dépenser en moyenne 8,7 euros pour une bouteille de vin bio destinée à leur consommation de tous les jours et 15,2 euros pour une bouteille à offrir. Ces montants sont supérieurs à ceux qu’ils déclarent payer pour du vin « normal », ce qui corrobore l’idée que la garantie d’un vin « bio » suffit à leur faire accepter une différence de prix, même si cette dernière doit rester relative.
(source : Enquête sur la perception et l’image du vin bio Ipsos / SudVinBio – Juilllet 2013)
Analyses pesticides sur les vins : les vins bio sont une garantie pour les consommateurs
Nous reprenons quelques extraits du communiqué de presse de la FNAB, suite à la publication en octobre dernier du dossier de la revue Que Choisir intitulé : « Des pesticides dans le vin, nos analyses ». Le magazine dévoilent ses résultats sur les traces de pesticides dans un échantillon de 92 bouteilles des différentes régions viticoles françaises. L’enquête révèle des taux de pesticides jusqu’à 3500 fois supérieure à la norme de potabilité de l’eau ! Et qu’un bon nombre de ces pesticides sont des perturbateurs endocriniens et/ou des produits cancérigènes. De plus, avec la présence de produits interdits dans plus de 20% des vins échantillonnés (soit 8 millions d’hectolitres rapportés à la production française), « on peut parler de trafics organisés et généralisés » selon la FNAB.
Selon la fédération, si l’étude révèle que les vins bio sont la seule garantie sérieuse, elle met également en évidence la carence des dispositifs publics de contrôle pour la protection des consommateurs et le silence de la Profession viticole à l’exception des quelques démarches individuelles ou collectives de vignerons responsables. La FNAB rejoint les consommateurs dans leur revendication de plus de garantie concernant les pesticides dans le vin.
Une réaction publique indispensable
L’usage des pesticides continue d’augmenter en France (+ 2,6 % entre 2008 et 2011), et ces pesticides se retrouvent dans le vin. La question des dérives de pesticides dans la nature est également posée par la constatation de traces de pesticides d’origine environnementale dans certains vins bio.
Quelle est la protection accordée aux agriculteurs bio et aux riverains quand on voit fleurir au printemps les autorisations préfectorales pour épandage aériens ?
La FNAB demande donc des mesures pratiques de protection pour l’agriculture bio et les riverains, ainsi que l’application réelle du principe d’interdiction des épandages aériens. De plus, la FNAB demande à l’Etat la mise en place d’un système de contrôle des pratiques et d’analyse des vins pour un objectif, à terme, « d’obligation de résultat » pour la filière viticole.
(source : CP du 26/09/13 – Contact : www.fnab.org )