Une croissance de la demande importante mais insuffisante
En 2012, le vin bio représentait 10% des ventes de produits alimentaires biologiques en France pour un chiffre d’affaires de 413 millions d’euros, soit une croissance de 15% en 1 an (le CA en 2007 était de 249 millions, ce qui représente une croissance de 66% en 5 ans).
Si elle peut sembler forte, en particulier dans le contexte de crise économique que nous connaissons, cette augmentation de la consommation de vin bio reste inférieure à la progression des volumes de vin biologique : +41% en un an (estimation des volumes avec rendement de 40hl/ha, d’après les données surfaces en AB 2011 et 2012 de l’Agence Bio).
L’augmentation de l’offre permet donc aujourd’hui de développer de nouveaux marchés et de toucher de nouveaux consommateurs. N’étant plus en situation de pénurie, l’offre concerne désormais toutes les gammes et tous les types de vins : la consommation peut se développer à un rythme plus soutenu.
Part de marché des magasins bio : – 7% en 5 ans
À la différence de ce que l’on observe pour le vin conventionnel, acheté à plus de 80% en grandes et moyennes surfaces pour la consommation à domicile, pour le vin bio, la vente directe reste toujours le principal circuit de distribution. Sa part de marché a encore augmenté, passant de 33% à 36% entre 2011 et 2012.
Les magasins bio constituent le second lieu d’achat, avec 27% de part de marché en 2012, mais régressent de trois points par rapport à 2011. On constate toutefois, que cette dégradation semble structurelle car en 5 ans, cette dernière est passée de 34% à 27%, soit une baisse 7%. Celle des grandes surfaces alimentaires reste plutôt stable en perdant un seul point en 2012 (19%).
En revanche, les cavistes progressent un peu chaque année : ce circuit représente aujourd’hui 17% des ventes de vin bio contre 13% en 2008 (rappelons que les cavistes sont également de plus en plus nombreux à fréquenter Millésime Bio).