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Les techniques d’extraction de plantes

La qualité d’un extrait fluide de phytothérapie peut se résumer à trois points principaux :

● La qualité de la matière première, c’est-à-dire la garantie de la certification biologique, et la provenance des plantes,

● Le type de solvant employé : de l’eau, de l’alcool ou d’autres substances plus ou moins toxiques qui peuvent se retrouver dans le produit final,

● Le procédé d’extraction, qui peut être traditionnel ou plus novateur.

 

Les techniques d’extraction traditionnelles existantes

Parmi les techniques d’extractions classiques, on retrouve les extractions à l’eau et les extractions hydro-alcooliques.

Les percolations

Encore nommé lixiviation, ce principe est le même que celui des cafetières portant le même nom. La poudre de plante finement broyée est recouverte par un solvant pendant près d’une journée. Le ruissellement du solvant va s’effectuer très lentement, de l’ordre de quelques gouttes par minute, et le marc sera ensuite pressé. Même si ce procédé est un mode d’extraction efficace, il est de moins en moins employé de nos jours.

Les infusions

Ce type de procédé est utilisé quand les principes actifs de la plante sont hydrosolubles et peuvent facilement être obtenus à partir du tissu de la plante. L’infusion convient donc parfaitement pour les feuilles (artichaut, vigne rouge, thé vert), les fleurs (millepertuis), les sommités fleuries (aubépine, reines des prés) et les tiges non ligneuses. De l’eau très chaude (80°C) est donc ajoutée à la plante moulue ou écrasée et ce mélange repose de quelques minutes à une demi-heure, en le remuant de temps en temps. Le mélange final est tamisé et le liquide obtenu est souvent clair.

Les décoctions

Ce procédé d’extraction est recommandé pour les racines (bardane, valériane, harpagophytum par exemple), les écorces (cannelle) et les tiges ligneuses (prêle). En effet, on l’utilise quand les substances actives sont hydrosolubles mais pas facilement accessibles. De l’eau froide est donc versée sur les parties de plantes coupées, moulues ou écrasées et le tout est mis à bouillir (100°C) de plusieurs minutes (5 à 15 minutes) à quelques heures. Et ce n’est qu’après refroidissement que le mélange est tamisé.

Les infusions et les décoctions utilisent donc la chaleur et sont susceptibles de détériorer certaines substances actives particulièrement thermosensibles. D’autre part, elles ne permettent d’extraire que les composés hydrosolubles et pas les substances liposolubles.

Comme tous les constituants actifs ne peuvent être présents dans ces préparations liquides, on utilise souvent le principe de macération.

Les macérations

Ce procédé est surtout préconisé pour les racines et les graines. La plante est laissée à tremper à température ambiante, en vase clos, dans un endroit sombre et frais. Dans la plupart des cas, le solvant utilisé est un mélange d’eau et d’alcool pour prévenir la fermentation et/ou la détérioration. A la fin de la période de macération qui est propre à chaque plante, le liquide est égoutté, le marc humide pressé, filtré et mis en flacon ou bouteille. Le produit ainsi obtenu est couramment appelé teinture.

L’alcool améliore l’absorption au niveau de la bouche et des parois de l’oesophage. Les principes actifs passent alors rapidement dans le système sanguin et sont distribués à tous les organes, sans subir de potentielles transformations par les enzymes digestives et sans passer directement par le foie.

Il est cependant important que la quantité d’alcool soit optimale : en trop faible quantité il peut se produire des fermentations et en quantité trop importante il peut y avoir des effets indésirables au niveau de la force et de l’efficacité du produit final.

Les purs jus de plantes

Ils sont un peu à l’image des jus de fruits ou de légumes réalisés à la maison. Obtenus par pression à froid, et donc uniquement par des moyens mécaniques, ils sont garantis sans conservateurs, sans alcool et sans colorants. Comme les jus de plantes (le jus de radis noir par exemple) rencontrent un problème majeur de stabilité, ils subissent généralement une stérilisation qui leur permet une conservation optimale dans le temps.

 

L’ équivalence en plantes sèches

Certains laboratoires indiquent sur leurs emballages d’extraits liquides un « équivalent en plantes sèches » ou EPS. Il correspond à la quantité de plantes sèches réellement mise en oeuvre dans la cuve pour produire l’extrait et est rapporté à la dose journalière (par ampoule par exemple). Ainsi, même si à première vue la quantité de liquide est la même dans deux ampoules d’une même plante, le résultat final peut parfois être dix fois moins concentré si au départ la quantité de plantes sèches utilisée est également dix fois moindre.

 

Il arrive cependant qu’avec ces techniques traditionnelles, la totalité des substances actives ne soit pas présente et que seulement une partie des principes actifs se retrouvent dans les produits finaux. De plus, ces procédés peuvent être longs et nécessiter de grandes quantités de solvants.

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