Même si les hypermarchés sont contraints de vendre les produits bio pré-emballés, même si les enseignes spécialisées privilégient souvent la production locale… pour un consommateur « non averti », une pomme est une pomme, une salade reste une salade. Nous partirons donc sur le principe que nous pouvons comparer les deux circuits de distribution.
Sur un panier composé de 15 fruits et légumes bio, les enseignes du réseau spécialisé bio sont, en moyenne, moins chères que la grande distribution de 0,7%. Qui l’eut cru ?
Il existe néanmoins de fortes disparités entre les produits, parfois difficilement explicables. Par exemple, pour les fruits, pourquoi le kilo de banane Cavendish de République Dominicaine n’a jamais été relevé au dessus de 2,00€ en GMS et, à contrario, n’est jamais en dessous de ce prix en réseau spécialisé bio ? La production locale ne pouvant pas être ici l’explication d’un tel écart : 10,6%.
Par contre, concernant la batavia, l’explication peut être dans le choix d’un approvisionnement local : 23,2% d’écart de prix entre les deux circuits en faveur des enseignes spécialisées.
Enfin, le « Made in France », peut également être un facteur explicatif d’écarts de prix importants. C’est le cas par exemple sur l’oignon jaune, vendu en moyenne 20% plus cher en réseau spécialisé bio mais dont le pays d’origine est la France dans 100% des relevés effectués alors que la GMS affiche une origine Hollande dans la moitié des points de vente relevés.
Ni les marques, ni les fruits et légumes ne justifiant « l’image prix moins chère » de la grande distribution, nous chercherons donc prochainement l’explication ailleurs… dans les marques distributeurs et premiers prix bio peut-être ?