Liste des ingrédients passée à la loupe
La comparaison des listes d’ingrédients d’un même produit biologique et conventionnel permet de mettre évidence des différences significatives. C’est ainsi que les ingrédients utilisés au sein d’une recette biologique sont simples et naturels alors que la liste d’ingrédients d’une recette conventionnelle va être plus longue. On constate généralement, en conventionnel, une utilisation importante d’additifs et d’auxiliaires technologiques, une supplémentation en vitamines et minéraux ou encore un ajout de matières grasses végétales.
Ce constat fait actuellement l’objet d’une nouvelle étude «SYNABIO » sur la qualité des matières premières mises en oeuvre dans les recettes des produits biologiques en comparaison avec les produits conventionnels. Les résultats de cette étude seront disponibles d’ici quelques mois.
Valorisation via les allégations
De plus en plus de produits conventionnels se voient apposer des allégations santé vantant leurs mérites contre certaines pathologies liées à une mauvaise nutrition. Le règlement européen n°1924/2006 sur les allégations santé rend l’utilisation contraignante d’un point de vue économique (constitution de dossiers,…).
De ce fait, il est difficile pour les transformateurs de produits biologiques d’avoir accès à ces allégations. La publication de la première liste positive d’allégations santé est prévue très prochainement. La filière biologique, de son côté, peut valoriser ses produits par le biais d’allégations nutritionnelles (figurant dans la liste positive du règlement européen n°1924/2006) de type « Naturellement riche en… », « Source naturelle de… » ou encore « Naturellement présent ».
Mise en avant des process utilisés
Un autre moyen pour les transformateurs de produits biologiques de valoriser leurs produits est de faire figurer sur l’emballage les matières premières de qualité employées ainsi que la formulation et les process de transformation utilisés.
En effet, les procédés de transformation utilisés pour les produits biologiques préservent les qualités nutritionnelles des matières premières (ex : pression des huiles plutôt qu’extraction par solvants).
Préserver la qualité nutritionnelle des ingrédients biologiques dans le produit fini
Les procédés de transformation biologiques et conventionnels sont sensiblement les mêmes. Mais comme nous l’avons vu précédemment, contrairement à ce qui passe pour l’alimentation conventionnelle, le règlement bio interdit le rétablissement des propriétés nutritionnelles perdues lors de la transformation de denrées alimentaires. L’objectif pour les transformateurs de produits biologiques est donc d’avoir recours à des procédés de formulation et de transformation assurant le maintien des qualités nutritionnelles des produits à tous les stades de fabrication.
Un nombre restreint d’additifs
Le règlement (CE) n° 834/2007 restreint le nombre d’additifs autorisés à 36 contre 300 en conventionnel, ce qui permet de simplifier la formulation et d’adapter les process de transformation (ex : huiles vierges ou non raffinées). Les additifs ne sont permis en bio que si leur usage est indispensable à la préparation de certains aliments transformés (ex : la pectine pour la gélification des confitures) et sous réserve qu’ils figurent dans la liste positive définie par la réglementation, laquelle liste précise, en plus, pour quelles denrées ils sont utilisables. La plupart d’entre eux sont d’origine agricole ou naturelle. Par exemple, le colorant naturel rocou est utilisé en bio uniquement pour la coloration de certains fromages alors qu’en conventionnel il est incorporé dans diverses denrées. Cette restriction d’additifs et d’auxiliaires technologiques est une réelle valeur ajoutée pour l’agriculture biologique, d’autant que, consommés en grande quantité, certains additifs peuvent être à l’origine d’allergies alimentaires.
Pour plus de renseignements : Syndicat National des Entreprises bio
28, rue de la Chapelle 75018 Paris
tél. +33 (0)1 48 04 01 49
Site : www.synabio.com