Il existe une multitude de dépendances qui, si elles ne sont pas directement dangereuses pour la santé, peuvent s’avérer néfastes tant sur le plan relationnel que sur le bien-être personnel.
On peut être « addict » à beaucoup de choses et on peut même cumuler ! Le propre de la dépendance c’est de ne plus pouvoir se passer de… et en règle générale de ne pas reconnaître le fait qu’on ne puisse pas s’en passer.
L’été est propice aux bonnes résolutions santé.
Vos clients en profite pour faire de l’activité physique et par la même occasion, se décident à arrêter le tabac ou encore à rééquilibrer leur alimentation résolument trop sucrée et complètement déstructurée.
Quelques conseils leur seront d’une grande utilité pour soutenir au mieux leurs efforts, éviter les sauts d’humeur et les diverses autres compensations.
On opte pour les aliments riches en protéines
Se défaire d’une addiction est une chose, ne pas prendre de poids suite à l’arrêt du tabac par exemple en est une autre, car bien souvent, l’ancien fumeur retrouve le goût des aliments et n’est plus sous l’effet de la nicotine qui a une action coupe-faim. D’un autre côté, la personne qui est addicte aux aliments sucrés manque bien souvent des protéines qui apportent ce sentiment de satiété durable entre les repas et empêchent ainsi les grignotages.
Les sources de protéines seront donc indispensables dès le petit déjeuner, qu’elles soient animales ou végétales, et à inclure systématiquement au déjeuner et au diner en quantité suffisante, c’est à dire au moins 150 g de poisson, deux oeufs, 130 g de viande, de tofu nature ou aromatisé ou de seitan.
On privilégie les aliments à IG bas
Si vos clients sont vraiment « addicts » aux aliments sucrés, il faut leur expliquer que le sucre appelle le sucre et plus précisément que les aliments à index glycémique élevé augmentent l’appétit pour les aliments sucrés.
À chaque repas, conseillez des féculents qui ne perturbent pas la glycémie : pain au levain ou flocons de céréales pour le matin, riz semi-complet ou pâtes cuites al dente pour le midi et légumineuses le soir.
En collation, orientez-les vers 2-3 fruits secs pour combler leurs envies de sucre, toujours couplés avec une source de protéines et de lipides : une dizaine d’amandes, un produit laitier nature de vache, de brebis ou de soja.
On s’aide des plantes
Elles seront à conseiller pendant toute la période estivale et si possible encore quelques semaines à la reprise du travail.
Le kudzu (Pueraria lobata)
Cette plante que vous prononcerez « coudzou » est originaire d’Asie du sud-est. Son action calmante sur le système nerveux central, grâce à la présence d’isoflavones (daidzine, daidzéine, puérarine), permet de moins ressentir les pulsions incontrôlables. En stimulant d’autre part l’activité de certaines enzymes, elle lutte contre le stress oxydatif et permet donc de réduire simultanément les dommages que certaines substances toxiques ont engendré au fil du temps sur l’organisme. Elle sera à recommander le matin avant le petit déjeuner et le soir au coucher.
Le Griffonia simplicifolia
Riche en 5-HTP, cette plante permet d’augmenter le taux de sérotonine dans l’organisme et donc d’améliorer considérablement l’humeur et surtout certaines envies dirigées vers les aliments sucrés. En effet, quand l’organisme est en manque de sérotonine, il sera toujours attiré par des glucides qui permettent le transport du tryptophane au niveau du cerveau et aident ainsi à la synthèse de 5-HTP qui sera converti en sérotonine.
Cette plante ou directement le 5-HTP sera à conseiller plutôt en fin de journée, vers 17h ou plus tard si cette prise engendre rapidement le sommeil.
On s’aide des huiles essentielles
Même s’il n’existe pas une huile essentielle spécifique « addiction », certaines permettent de mieux gérer les manques : l’HE de petit grain bigarade (Citrus aurantium) à raison de quelques gouttes sous la langue ou encore l’HE de Basilic exotique (Ocinum basilicum).
On mise sur les élixirs floraux
Les remèdes de secours, en gouttes, en granules ou en pastilles, doivent être à portée de main afin de les utiliser dès que le besoin s’en fait sentir : envie d’une cigarette, d’une boisson sucrée ou de diverses gourmandises sur la plage…
Angélique Houlbert
Nutritionniste