L’entreprise familiale, qui produit du lait, des yaourts, notamment à base de soja, s’est réorganisée pour affronter la crise du Covid-19.
Dès le mois de février, la société Triballat, leader français des desserts à base de soja (avec les marques Vrai, Sojasun, Petit-Billy et Terres & Céréales), qui est présent sur le marché chinois, avait mis en place une cellule de crise face à la pandémie annoncée. Elle n’en a pas moins été frappée comme beaucoup par ce « film catastrophe », ce « tsunami » qui a déferlé sur la planète et réduit une bonne part de l’humanité au confinement. « Il a fallu réagir très vite pour monter en puissance et répondre le mieux à notre obligation de protéger nos collaborateurs et à notre mission de nourrir la population », souligne Olivier Clanchin, président du groupe Triballat, basé à Noyal, en Ille-et-Vilaine. Craignant une pénurie de denrées alimentaires, la demande des Français s’est en effet rapidement envolée pour les produits frais, tandis que le marché de la restauration hors-foyer fermait ses portes. « Les gens se sont retrouvés avec beaucoup de temps devant eux, pour cuisiner, préparer les repas à la maison et toutes les matières premières comme le lait, le beurre, les céréales ont connu une très forte progression », précise Olivier Clanchin.
Pas de visibilité au-delà de deux ou trois jours
L’entreprise, qui dégage un chiffre d’affaires de 327 millions d’euros et compte 1 283 salariés, a cependant développé au fil des années une politique de filières multiples (animales, végétales, bio, conventionnelles) qui lui donne une grande capacité d’adaptation. Même si, face à la situation inédite générée par le Covid-19, il a fallu réorganiser certains ateliers dans les dix-sept sites de production hexagonaux de l’entreprise, pour assurer la distanciation de rigueur entre les employés, tout en composant avec 25 % de l’effectif en arrêt de travail ou au chômage partiel. « Toute l’équipe commerciale s’est retrouvée à l’arrêt, comme d’autres métiers, liés par exemple à la production de fromage à la coupe dont le marché s’est considérablement réduit », indique Olivier Clanchin.
Source : https://www.lepoint.fr/economie/coronavirus-triballat-produire-en-plein-film-catastrophe-13-04-2020-2371214_28.php