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Développement des magasins bio: que disent les chiffres ?

 

 

Une « photographie » du secteur en 2010

Après un ralentissement de la croissance déjà en 2009, l’année 2010 semble elle aussi rester en-dessous des attentes. Il est difficile d’expliquer, aujourd’hui, les raisons de ce développement ralenti : est-ce à cause de la situation économique générale ? Est-ce que la Grande Distribution ravit la croissance aux magasins bio ? Est-ce à cause des facteurs inhérents aux magasins bio ?

Comment se structurent les magasins bio aujourd’hui ?

Entre 2009 et 2010, le recensement de Biolinéaires a vu croitre le nombre des magasins bio en France de 127 nouveaux points de vente. C’est une des plus fortes expansion du secteur observée depuis l’année 2000. Le graphique suivant montre que le dynamisme de création est le plus fort pour les grands magasins (égal ou supérieur à 300 m²) avec 62 ouvertures contre 30 pour les magasins de plus petite taille (surface inférieure à 150 m²). De par leur taille, l’impact des grands magasins est, évidemment, plus important : ils totalisent près de 20 000 m² de nouvelles surfaces commerciales pour les produits bio, pendant que les surfaces des petits magasins additionnent environ 9 400 m². On peut parler d’une certaine polarisation du secteur, qui se reflète d’abord dans l’organisation : de plus en plus, les petits magasins sont gérés en indépendant (à part quelques exceptions), les grands se concentrent de plus en plus au sein des différentes « chaines » (réseaux, systèmes de franchise, etc.). D’autres critères caractéristiques distinguent de plus en plus clairement les « petits » et les « grands » magasins. C’est d’abord l’âge du magasin : malgré les nombreuses créations, on trouve parmi les magasins de moins de 150 m², deux tiers qui existent depuis plus de dix ans. Dans les grands magasins, cette classe d’âge ne représente qu’un tiers. Inversement, parmi les grands magasins, plus de la moitié des points de vente a été créée il y a moins de cinq ans, et seulement 18 % des petits magasins appartiennent à cette tranche d’âge. Une autre différence importante : la composition des assortiments et leur poids dans le chiffre d’affaires. Les grands magasins font presque trois quarts de leur chiffre d’affaires avec les ventes en alimentaire. Chez les petits magasins, le non-alimentaire (cosmétique, compléments alimentaires, détergents) a pris un poids important et représente désormais plus de 40 % en moyenne.

Conclusion : que disent les chiffres ?

Le secteur de la distribution spécialisée en bio reste dynamique, le réseau des points de vente continue à se densifier. Après deux ans avec de nombreuses créations, le secteur attend une année 2011 au cours de laquelle la reprise de la croissance devrait permettre de mieux rentabiliser les investissements réalisés.
La polarisation du secteur est en cours et les petits magasins se distinguent des grands de plus en plus, de par leur offre, leurs services et leur forme d’organisation. Dans un marché qui se densifie le challenge est le même pour tout magasin bio, petit au grand : « créer la différence », se donner un profil de compétences (et donc de compétitivité) unique et porteur aux yeux des consommateurs.

Biolinéaires et Ecozept vont continuer, dans cette rubrique, de croiser leurs regards sur le marché bio.

Autres informations

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