« La goutte est un trouble douloureux par lequel un excès d’acide urique se cristallise dans une ou plusieurs articulations, y causant une inflammation ».
Ça c’est pour la définition. C’est en fait une forme particulière d’arthrite qui affecte les articulations, et plus généralement celles des pieds, et surtout du gros orteil, des genoux, des poignets et des coudes qui deviennent alors enflées, violacées et très douloureuses lors de crises qui surgissent surtout la nuit.
Force est de constater que la goutte touche surtout les « bons vivants » avec excès de table et/ou d’alcool. Des facteurs alimentaires comme une forte consommation de protéines, de boissons alcoolisées et un manque d’hydratation peuvent donc jouer un rôle prépondérant dans le développement de cette maladie.
Les modifications alimentaires et les compléments alimentaires que vous allez conseiller visent ainsi à débarrasser l’organisme de l’excès d’acide urique et à réduire l’inflammation. Pour cela, quatre grands principes sont à retenir :
Perdre quelques kilos pour atteindre le poids de forme
Si vos clients sont en surpoids, il faudra :
● revoir en profondeur le contenu de leurs assiettes afin de réduire cet excès pondéral avec notamment le choix d’aliments ayant une valeur calorique limitée, un IG bas ou modéré, une forte densité nutritionnelle et
● conseiller la pratique régulière d’une activité physique adaptée.
Avoir la main légère sur la consommation d’alcool
Il faut savoir que l’éthanol augmente la production d’acide urique et que tout alcool, quel qu’il soit, augmente l’uricémie : vin, whisky, gin, vodka, rhum et surtout bière. Un verre de vin rouge par jour est tout à fait autorisé, mais pas plus et surtout en cas de crise, il faut faire stopper toute prise d’alcool.
Limiter ou diminuer fortement la consommation de certains aliments :
La viande et le poisson contiennent des nutriments essentiels mais apportent également beaucoup de déchets appelés purines, urée et acide urique. Il faudra donc réduire la consommation de protéines animales :
● Les viandes rouges et blanches et en particulier : gibiers, charcuteries, saucisses, viandes fumées, abats (foie, rognons, tripes, langue, tête et ris de veau, cervelle),
● Les crustacés et les coquillages,
● Certains poissons : sardine, anchois, hareng, saumon, truite, oeufs de poissons. Il est ainsi préférable de ne faire manger de la viande ou du poisson qu’une seule fois par jour, en ne dépassant pas 100g. Dans une moindre mesure, il faudra aussi veiller à ne pas apporter tous les jours et en quantités trop importantes des légumes secs (lentilles, petits pois), des choux, des champignons, des asperges, des épinards, de l’oseille, de la rhubarbe, de la figue sèche, du cacao et du chocolat. On le rappelle, certains de ces aliments sont excellents pour la santé et il ne faut surtout pas les interdire.
Boire beaucoup d’eau
Afin de prévenir les crises, vous devez conseiller de 6 à 8 verres d’eau pure par jour, tout au long de la journée et d’alterner avec du thé, des tisanes ou encore des soupes. Les eaux à privilégier sont celles qui luttent aussi contre l’acidité des urines et donc riches en bicarbonates. L’apport hydrique doit venir aussi des fruits et légumes frais. Et en cas de crise, il est impératif de recommander au moins 2 litres par jour. Un taux anormalement élevé dans le sang d’acide urique est à l’origine de la goutte. L’acide urique est un déchet métabolique «naturel » mais lorsqu’il est en excès, il se dépose sous forme de petits cristaux un peu partout dans l’organisme et plus particulièrement au niveau des articulations, provoquant des réactions inflammatoires et de vives douleurs à ces endroits. La prévention de ces crises est donc une priorité et vos conseils alimentaires sont primordiaux.
Et les suppléments efficaces ?
La vitamine C
C’est désormais un fait bien établi et validé par la communauté scientifique : la vitamine C réduit significativement le taux d’acide urique dans le sang des personnes atteints de goutte. Le suivi pendant 20 ans d’un groupe de volontaires a en effet mis en évidence que le nombre de cas de goutte était moins important chez ceux qui prenaient plus de vitamine C. Votre conseil : 500 mg de vitamine C par jour pendant 2 mois pour réduire significativement l’uricémie.
La Sève de bouleau bio
Elle possède une action sur la diurèse, et donc sur les reins, drainant et filtrant divers déchets que sont l’acide urique, l’excès de sel, de phosphates, d’urée, d’ammoniaque ou encore de médicaments. Ainsi, n’hésitez pas à la préconiser en cure de deux à trois semaines minimum à raison de 50 ml par prise.
D’autres plantes peuvent aussi être bénéfiques en décoction ou en tisane quotidiennes : le frêne, l’aubier de tilleul, l’orthosiphon et la reine des prés.
Et quelques « gouttes » de cerises Ce remède de bonne femme est en passe d’être vérifié. C’est en tous cas la conclusion d’une étude au cours de laquelle des volontaires ont consommé environ 300 g de cerises. Le niveau d’acide urique du plasma a baissé 5 heures après, tandis que l’élimination urinaire augmentait logiquement. Par ailleurs, plusieurs indices inflammatoires (dont la protéine C-réactive) étaient eux aussi à la baisse.