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Spécificité de la culture bio

Rappel des grands principes de la production biologique

L’objectif principal de la culture biologique est de pouvoir produire des fruits et légumes sans altérer la biodiversité et l’environnement. Toutefois, de nombreux facteurs peuvent venir perturber ces productions : problèmes de fertilité et de qualité des sols, développement de « mauvaises herbes », attaques de parasites, d’insectes, maladies, etc.
L’agrobiologiste doit donc savoir anticiper et appliquer des méthodes pour à la fois maintenir et/ou optimiser la fertilité de son sol (activité biologique) et protéger ses plantes contres les ravageurs, les maladies et les adventices. Il doit aussi tenir compte des produits autorisés selon la réglementation bio et se soumettre au contrôle.

La conversion

Selon les types de cultures, elle dure de 2 à 3 ans. Pour les cultures annuelles, comme le maraîchage, elle se fait sur deux années, alors que pour les cultures pérennes comme l’arboriculture, elle dure 3 années. Les agriculteurs biologiques peuvent bénéficier, d’une aide à la conversion annuelle, dont le montant varie de 100 € à 900 € par ha et par an, selon le type de culture. Un crédit d’impôt d’un maximum de 2000 € (au titre des revenus 2011) est accordé et est cumulable avec les autres aides à la bio dans la limite de 4 000 €. Enfin, des aides complémentaires (certification, investissements, etc.) ont été mises en place par de nombreuses régions, départements et Agences de l’eau.

Rotation : une obligation

La rotation est une des clés de la fertilité des sols, dans la lutte contre les « mauvaises herbes », les maladies et les ravageurs. Par exemple, certains parasites ou spores de champignon peuvent rester dans les sols pendant plusieurs années et ainsi altérer considérablement les cultures. En effectuant des rotations, qui sont des successions planifiées dans le temps de plusieurs cultures sur le même champ on limite tous ces types de risques. On alterne dans la rotation des prairies, des céréales, des légumineuses… et on profite ainsi des apports des plantes qui ont, en effet, chacune des caractéristiques et des besoins très différents. Les engrais verts sont aussi beaucoup utilisés en bio. Cette technique culturale consiste à cultiver des plantes sur un sol puis de les broyer et les enfouir sur place. Pratiquée entre des cultures vivrières, elle améliore l’aptitude culturale des sols (propriété physique, chimique et biologique).

 

«Nourrir le sol pour nourrir la plante»

Sur le plan agronomique, le maraîcher ou l’arboriculteur doit respecter son sol afin de maintenir ou optimiser sa fertilité. Rappelons que l’adage en bio est : « Nourrir le sol pour nourrir la plante ».
La fertilisation a donc son importance et la maîtrise du compostage est essentielle pour obtenir de bons résultats. La fertilisation est faite par des engrais organiques transformés par les êtres vivants du sol afin d’être progressivement absorbés par les plantes. En conventionnel, les engrais ont une action directe sur la plante. À contrario en bio, le développement racinaire est primordial. Certaines racines puisent leurs éléments nutritifs jusqu’à plusieurs mètres de profondeur. Pour corriger certaines carences du sol, des engrais minéraux (calcaire naturel, poudre d’os, oligo-éléments…) peuvent être ajoutés. Rappelons que tous les produits complémentaires utilisés sont listés dans les annexes du règlement CE Bio.
Concernant le travail du sol, l’objectif est qu’il soit aéré pour faciliter le travail des vers de terre, pour laisser passer l’eau et pour que les racines ne soient pas compressées. Ainsi, la plante se nourrit et se désaltère sans puiser dans ses réserves. Côté désherbage, les procédés sont manuels, mécaniques ou thermiques et ont des conséquences directes sur les rendements, l’équilibre des sols et surtout sur les coûts qui peuvent être, selon les cultures, 3 à 4 fois plus onéreux que l’utilisation d’un herbicide chimique !

«mieux vaut prévenir que guérir»

Protection phytosanitaire : comme pour la fertilisation, l’adage, «mieux vaut prévenir que guérir» est de rigueur. Prévention et vigilance sont de mise. L’objectif prioritaire est de renforcer les défenses naturelles des plantes. Pour lutter contre les maladies (mildiou, oïdium, tavelure…) différents produits sont autorisés en bio : cuivre, bouillie bordelaise seule ou en association. Pour les insectes (pucerons, carpocapse…) différentes techniques sont utilisées : la protection physique (filets de protection), la lutte biologique (méthode qui consiste à éliminer un parasite ou un insecte nuisible par l’intermédiaire d’un de ses ennemis naturels : virus, insectes, champignons, bactéries) et enfin la confusion sexuelle. Cette dernière consiste à diffuser régulièrement des phéromones de papillons femelles pour empêcher les éventuels accouplements.
On peut également utiliser des traitements curatifs à base de plantes ou des produits minéraux simples et peu toxiques. Tous ces produits sont listés dans une annexe du règlement CE Bio.

Autres informations

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